Page 19 - La Gatineau 20 Septembre 2012

JEUDI 20 SEPTEMBRE 2012 - LaGatineau 19
«L’Huile d’olive» au bord du 31-Milles
RODRIGUE LAFRENIERE
BOUCHETTE - Le fond de toute his- toire, confie Pierre Riel, c’est qu’on peut réus- sir à l’extérieur de sa région natale, mais se montrer content d’y revenir pour toutes sortes de raisons. Or, travailler à créer des offres touristiques pour générer des retom- bées sociales et économiques pour la région s’avère une des raisons fondamentales de sa démarche.
La table est dressée, le restaurant L’Huile d’Olive sera ouvert à partir de samedi prochain, 22 septembre, sur ré- servation, pour les soupers seulement (pour le moment).
D’entrée de jeu, Pierre Riel, le «self-made man», engagé par Costco à titre de leader, de motivateur, de rassembleur, «d’achiever», d’homme d’équipe capable de responsabiliser des groupes de travail, capable de travailler à valoriser des individus et des équipes, Pierre Riel, disions-nous, applique ici des principes qu’il a toujours mis en pratique dans sa propre vie.
Quant à lui, il faut toujours croire qu’il existe des solutions à tout problème ; on doit découvrir les qualités chez quelqu’un et ou- blier ses défauts ; on gagne toujours à valori- ser les gens, à les conduire à leur accomplis- sement, puisque l’énergie s’acquiert dans l’accomplissement ; on bâtit sur des petits moments, de petites actions et personne n’est vraiment plus important qu’un autre puisque l’on n’a pas de patron sans employés et pas d’employés sans patron.
Pierre Riel est convaincu que la région a grand besoin d’offres touristiques supplémen- taires. Il croit qu’on n’en soutient pas suffi- samment alors que n’importe quel individu et organisme peuvent offrir quelque chose, de petit ou de plus grand, aux visiteurs et touristes de passage. Selon lui, l’économie se génère autour de cette offre diversifiée ca- pable de répondre aux besoins des gens.
Plus on est actif en économie, plus qu’on amène de l’eau au moulin. Être actif en éco- nomie devient en quelque sorte la clé du succès.
Pierre Riel s’implique lui-même
La loi de l’offre et de la demande, voilà une réalité bien connue de Pierre Riel. Pour s’y soumettre, il s’implique lui-même dans un développement pour le moins surprenant aux abords du lac des 31-Milles, dans le voisinage immédiat du quai public de Bouchette.
Son investissement commence à l’automne 2011, par la construction d’une auberge sur un terrain familial de 250 acres qu’il avait acquis du citoyen Oscar Lacroix, avec accès suffisant au «Grand Lac» et arrière territoire permettant d’offrir beaucoup d’activités intéressantes.
Avec son frère Michel, heureux de la tour- nure des événements, et sa sœur Manon versée en comptabilité, avec quelques fidèles employés de longue date, Pierre Riel se donne comme objectif de développer des offres touristiques locales et régionales.
A la base de tout, il voulait intégrer le goût de s’impliquer ensemble dans les actions à poser et les défis à relever, de se voir plus souvent en famille, et d’avoir du «fun» en équipe de développement, avec l’aide de ses frère et sœur et leurs conjoints, sa conjointe Josée Lavallée (originaire d’Aylmer), son fils Alexandre (20 ans), sa fille Marie-Pier (22 ans).
Une auberge et une marina
Cette construction (l’auberge) sert actuel- lement à la formation de jeunes du post-se- condaire désireux de trouver des emplois chez les pourvoyeurs ou encore dans les parcs nationaux. En avril dernier, la première co- horte de 16 jeunes a pris son envol, fraîche- ment formée sous les auspices du Pero ou Pôle d’excellence récréotouristique de l’Outaouais.
Ce genre de formation faisait partie de la volonté d’implication sociale et communau- taire de Pierre Riel dans le cadre d’une col- laboration au développement de jeunes de la région, avec l’aide de partenaires,
Notre région a grand besoin d’offres touristiques
d’organismes locaux et régionaux. «Le côté social et communautaire reste important dans toute l’affaire», insiste le développeur.
Puis, en deuxième volet, dans le respect intégral de l’environnement, des villégiateurs et des résidants, est venue s’ajouter la construction d’un restaurant et d’une mari- na, des infrastructures qui manquaient aux offres touristiques sur le lac des 31-Milles.
«L’endroit choisi est magnifique, idéal pour admirer le fameux lac des 31-Milles et jouir d’une gastronomie à la portée de toutes les bourses. Les gens seront surpris des prix convenables des mets servis», rassure l’entre- preneur qui en était aux derniers travaux, lors de notre visite sur les lieux.
Notre région est tout simplement formidable
Le cadre supérieur de Costco, le «petit gars de chez nous», celui qui trouve qu’il est «important pour moi de revenir en région, d’y investir et d’en faire profiter les gens de l’intérieur», affirme bien fièrement que «notre région est tout simplement formidable».
«On a dans cette région une simplicité intelligente, capable de faire des merveilles, de réussir dans l’entraide et la bonne volon- té», affirme Pierre Riel qui répète qu’il ne faut pas avoir peur de ses convictions.
Celui-ci lance plusieurs autres idées qu’il veut développer avec le concours du Pero. Il parle de réaliser un rêve de jeunesse, à savoir
la construction de chalets dans les arbres. Créer ce nouveau concept de chalets d’une ou deux chambres à coucher, équipées d’eau courante, d’appareils au propane et autres commodités, un concept vraiment différent de tout ce qu’on peut voir, le fait rêver et tra- vailler plus fort au fur et à mesure que les difficultés se présentent sur son chemin.
Finalement, encore avec la collaboration de Pero et du milieu partenarial, il parle d’un quatrième volet : celui de produire du sirop d’érable, à partir des 3000 entailles possibles sur le terrain, du sirop qui servirait unique- ment à la confection de produits de l’érable à écouler partout où l’on trouve une demande.
«Je veux m’impliquer socialement et éco- nomiquement, travailler avec la communau- té, les partenaires disponibles, pour réaliser ces rêves qui prennent forme l’un après l’autre», lance un Pierre Riel visiblement capable de relever beaucoup d’autres défis, pour créer des offres touristiques complé- mentaires dans la région.
Notons que le restaurant fort convivial, du nom original de L’Huile d’Olive, sera ouvert à partir de samedi prochain, 22 septembre, sur réservation, pour les soupers seulement (pour le moment). Il faut réserver au no 819- 465-2625, et pour s’y rendre suivre ensuite les indications du quai public de Bouchette à partir de la Montée du lac 31-Milles, en jonc- tion avec le chemin Bouchette-Ste-Thérèse.
Le restaurant offre une très belle vue sur le lac 31-Milles.
Le village Majopial est construit sur un site idéal pour les touristes.
Le village Majopial est installé au bord du très beau lac 31-Milles.