Page 29 - La Gatineau 27 Septembre 2012
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JEUDI 27 SEPTEMBRE 2012 - La Gatineau 29
«Le Diable à 4», un spectacle de cabaret bidonnant
ISABELLE A. MARTIN
MANIWAKI – Un succès ! Mercredi 19 septembre était présenté le spectacle de cabaret signé Gilles Latulippe, «Le Diable à 4», dans le cadre de la programmation de la Maison de la culture. Il y avait 194 rigoleurs à l’Auditorium de la CEHG, soit 84 % des sièges occupés.
Trente ans après son dernier passage à Maniwaki, Gilles Latulippe nous est reve- nu plus en forme que jamais. Trimballant son plaisir de jouer pour venir nous faire ricaner.
Avant le début du spectacle, monsieur Gilles Latulippe a généreusement accepté de se prêter à une entrevue : «D’abord, ce n’est pas une pièce, c’est une revue. Une revue comique, il y a une différence. Dans une pièce il y a un seul propos qui dure toute la soirée alors qu’une revue, c’est une succession de sketches qui n’ont rien à voir les uns avec les autres.»
54 ans de carrière et ça tourne encore
De ses débuts, «il y a de cela peut-être 50 ans», Gilles Latulippe se souvient tout particulièrement des tournées : «Ça a tou- jours fait partie de la vie d’un artiste. La plupart aiment ça faire de la tournée parce que ça nous permet de rencontrer des gens. On m’a demandé tantôt «est-ce que vous allez rencontrer les gens après le spec- tacle?» Oui ! On va aller les voir, on va signer des autographes, on va se faire pho- tographier avec ces gens-là. On veut les rencontrer et ça nous fait plaisir.»
Pendant des années pourtant, Gilles Latulippe n’a pas fait de tournée : «Je m’ennuyais un peu, parce que faire de la tournée ça fait partie de notre métier. Pas
qu’on voit grand-chose, on ne voit rien. On est arrivé ici en fin d’après-midi, on est venu au théâtre placer nos choses et de- main matin on part à 8 heures, on a 8 heures de route à faire. Alors Maniwaki, on ne l’aura pas vu, mais on aura rencontré des gens et c’est ça qui est l’fun! On ne garde pas des souvenirs de ça, on garde des souvenirs de la façon qu’on a été reçu, de la façon que le public a aimé le spectacle, c’est ça nos souvenirs!»
Les déterminants de sa carrière
Il y a les rencontres bien sûr : «Paul Buissonneau, Gratien Gélinas, Marcel Gamache, Olivier Guimond, ce sont tous des gens qui ont influencé ma carrière. Des gens que j’ai connus jeune et qui avaient beaucoup d’expérience. J’ai eu cette chance-là de les fréquenter et j’ai appris mon métier avec eux sur scène, pas dans les écoles. C’est la façon de croître la plus noble, d’apprendre ce métier-là.»
Son secret de la réussite : «Il faut avoir son style, il ne faut pas copier le style de quelqu’un d’autre. Moi, j’ai joué les vic- times très souvent, «Symphorien», j’étais une victime, «Boussille et les Justes», j’étais une victime. J’ai un physique de victime. Par contre, je peux très bien être un co- mique de Molière, vieux ratoureux, le gars qui joue des tours, le gagnant finalement. Quand les gens me voient, ils savent que je suis un raconteur d’histoires, ils viennent pour ça, se faire raconter des histoires, en rire et se jouer des tours.»
A cela s’ajoute une bonne dose de pas- sion : «Quand j’ai commencé à l’école d’art dramatique, ça été le coup de foudre, ça été la passion qui s’est animée et qui ne s’est jamais éteinte. J’ai commencé à travailler avec des gens qui avaient 20, 25, 30 ans de plus que moi. Si on pense à Rose Ouellette
Jacques Salvail «le straight-man et chanteur».
«La Poune», à Jean Grimaldi ou à Olivier Guimond. C’est sûr qu’avec une différence d’âge, on les perd. Mais c’est le prix à payer pour avoir eu la chance et l’avantage de travailler avec ces gens-là. Tous les soirs avant d’entrer en scène, je pense à eux autres comme quand ils étaient là à côté de moi et qu’ils m’aidaient vraiment parce que jouer quelque chose au théâtre, c’est souder des amitiés qui resteront à jamais, parce qu’affronter un public, avoir le trac en- semble, avoir peur ensemble ça ne s’oublie pas.»
La paternité du burlesque
Parmi les artistes qui l’ont particulière- ment inspiré, il y a Olivier Guimond : «Pas le Olivier Guimond que vous avez connu, mais son père. Le burlesque, ça se jouait en anglais et Olivier Guimond était bilingue. Il jouait en anglais et il s’est aperçu que lorsqu’il jouait il y avait des Canadiens
Giacomo «le magicien».
Français dans la salle. Alors, il a commen- cé à traduire le burlesque, il mettait un mot de temps en temps en français et ça réagis- sait. En dernier c’était 50/50 et la traduc- tion a commencé. Olivier Guimond, le fils, a poursuivi avec Manda Parent et la gang dont je faisais partie.J’ai prolongé le burlesque qu’ils ont laissé en mourant. J’ai continué l’école et puis, vous savez, après moi ça s’arrêtera, mais on peut quand même le faire encore pendant quelque temps.»
Il peut compter pour ça sur «ses diables», qui jouent avec lui dans «Le Diable à 4» : «C’est une équipe que j’ai depuis déjà un bon moment. Des gens avec qui j’aime travailler et qui eux aiment le genre de travail que je leur demande de faire. Ça, c’est très important. On n’a ja- mais l’impression qu’on vient travailler. On est comme des enfants dans le fond.»
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