Page 6 - La Gatineau 4 Octobre 2012

6 La Gatineau - JEUDI 4 OCTOBRE 2012
Un pour tous, tous pour la culture
ISABELLE A. MARTIN
MANIWAKI – La Bibliothèque J. R. L’Heureux invitait à participer à la 4e édi- tion de sa soirée culturelle, vendredi 28 septembre à la salle Vallée du Château Logue. Une rencontre avec la diversité culturelle d’ici et d’ailleurs.
Cette année, des artistes ont été invités à exposer leurs œuvres. Le public a pu contempler, admirer, savourer, les dessins faits aux crayons de bois et à l’encre d’An- nie Couture ainsi que des créations réali- sées avec du bois flotté accompagné d’éclairage au DEL de Kimie Desabrais, présidente de l’entreprise Pür cachet.
Sans différer, Diane Bouchard et Sophie Dassy de SLAM Outaouais ont livré un genre poétique qui compte plusieurs adeptes. Les multiples médailles récoltées en Outaouais en font foi. Les slammeuses entraînant le public dans une joute de mots avec autant de variété, de justesse que de clameur.
Concours Poésie-Slam-Illustration
Fidèle à la tradition instaurée par la Bibliothèque J. R. L’Heureux, qui dessert les municipalités de Déléage, Egan-Sud et Maniwaki, cette édition a consacré ceux et celles qui se sont démarqués dans les diffé- rents volets des catégories en lice sauf le Slam. «Nous devions recevoir au moins
Les gagnants des concours, quelques membres du jury et la responsable Collette Archambault.
On veut la réentendre, on l’invite à sla- mer, on fait tourner son slam sur Internet, on l’utilise dans les écoles. Caroline n’a pas l’intention de se détourner de ses études universitaires en psychoéducation. Néanmoins, ce premier slam sur l’intimi- dation, en janvier, n’a pas fini d’impres- sionner par l’extraordinaire qualité de sa versification. Slam qu’elle a accepté de déclamer pour le plus grand contentement de tous vendredi 28 septembre.
Également invitée à slamer, Jeanne- d’Arc Galipeau présentait pour la première fois en public ses slams d’une plume douce «Merci Annie» et percutante «La dé- mence», extériorisant son dégoût pour l’indifférence envers les personnes atteintes d’aliénation, déclenchant les acclamations renouvelées de l’auditoire et remportant «un défi» avec brio.
Stéphane-Albert Boulais : une voix incendiaire
Au célèbre écrivain s’ajoute l’auteur- compositeur-interprète chantant F, un livre-CD, racontant une histoire d’amour, ajoutant à cela des classiques de la chanson française qu’il affectionne, parsemés de fantaisies enrobées de poèmes d’une émou- vante inflexion. Une voix passionnée, ex- ceptionnellement magnétique.
Accompagné par Maurice Boyer et Paul Parent, ses complices aux multiples talents desquels il aime à rappeler l’art qui les anime tout autant. Un spectacle spéciale- ment préparé pour cette soirée culturelle au pays de ses racines.
Stéphane-Albert Boulais.
SLAM Outaouais avec Diane Bouchard et Sophie Dassy.
Caroline Lafontaine.
Prix illustration remis par Collette Prix poésie catégorie enfant remis par Archambault à Laura Lafrenière. Kathia Trottier à Colin Cécé.
GRACEFIELD – La bibliothèque munici- pale organisait un atelier d’écriture créa- trice auquel sept femmes, trois adolescentes et quatre adultes, ont participé. Il était animé par Sylvie Dupont qui a proposé au groupe des exercices d’écriture à la manière d’auteurs reconnus.
«Quelle journée, commente Chantal Leblanc, de la bibliothèque. L’originalité de Raymont Queneau, d’écrire des dizaines de fois le même texte, court et simple en va- riant le style, était des plus surprenant. L’histoire peut être racontée de façon dra- matique, comique, sensuelle, pompeuse, simpliste, par intérrogation, en mettant l’accent sur les couleurs, les sons, etc... Pour
imiter le calligramme de Guillaume Apollinaire, nous dessinions une forme avec nos mots. Nous choisissions un sujet (oi- seau) et nos phrases suivaient les lignes du dessin de cet oiseau en racontant son his- toire. Amusant ! On comprend un peu mieux le talent de Michel Tremblay en ten- tant de raconter en joual, plus compliqué qu’il n’y paraît. Nous nous sommes amusées à remplacer quelques mots du texte du «Petit bonheur» de Félix Leclerc. Le défi étant de garder la rime, parfois le rythme associé à la mélodie, en n’oubliant pas de conserver un suivi logique de l’histoire. Essayez ça pour voir ! Et nous avons été gâtées à la fin en utilisant les mots de Gilles
Vigneault pour enjoliver nos textes.» C’était le troisième atelier d’écriture créa- trice que Sylvie Dupont donnait à la biblio- thèque de Gracefield. «Ce bel après-midi nous a fait découvrir d’autres façons d’écrire, conclut Chantal Leblanc. Son grand amour des mots, partagé simplement avec beaucoup de talent, nous donne le goût d’écrire toujours plus et mieux. Un grand
merci Sylvie pour ces belles découvertes.»
Sept femmes ont participé à cet ate- lier. C’était le troisième atelier d’écriture créatrice que Sylvie Dupont donnait à la bibliothèque de Gracefield.
cinq textes pour que cette catégorie soit retenue pour la sélection alors que nous n’en avons reçu qu’un seul», explique Colette Archambault, coordonnatrice de la bibliothèque et responsable de l’événement.
Poursuivant sur cette lancée, Colette Archambault, Kathia Trottier et Georges Lafontaine, ont révélé les gagnants qui sont venus chercher tour à tour, séance de pho- tos incluse, leurs prix de 100$ accompa- gnés de sacs-cadeaux d’une valeur de 300$, témoignage de leur consécration
Jeanne-d’Arc Galipeau.
culturelle.
Caroline Lafontaine a partagé son ta- lent de slammeuse. Le 27 janvier 2012, elle présentait un slam avec l’assurance d’une pro dans le cadre de la Pakwaun. C’était le succès ! Mais depuis combien de temps fait-elle du slam? Elle répond tout de go : «En fait, au début je ne savais même pas ce que c’était. Mon père m’en a parlé, j’ai véri- fié sur Internet ce que c’était, j’ai trouvé ça intéressant et avec mon père on a bâti ça.»
Prix Coup de cœur remis par Georges Lafontaine à Camille Leduc.
Prix poésie catégorie adulte remis par Kathia Trottier à Madeleine Lefebvre.
Un atelier pour apprendre à jouer avec les mots
Slammeuses d’ici