Page 9 - La Gatineau 22 Novembre 2012

JEUDI 22 NOVEMBRE 2012 - LaGatineau 9
«Une très belle sixième édition du FIL»
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Lise Joly et Agathe Quévillon sont les coordonnatrices du Festival images et lieux. Alors que le FIL se poursuit jusqu’à mardi pour le public scolaire, elles font un bilan très positif de cette 6e édition.
Que pensez-vous de cette si- xième édition ?
Nous sommes très contentes car nous avons atteint notre objectif avec un peu plus de 2 000 présences. Les films pour tous enregistrent 650 présences. A cela s’ajoute le public scolaire qui augmente beaucoup le nombre de présences. Rien que de jeudi à dimanche, les chiffres ont doublé par rapport à l’année passée. Les gens nous ont fait beaucoup de bons com- mentaires sur la programmation, ils l’ont adorée.
Justement, comment avez-vous
établi cette programmation ?
L’année dernière, nous étions plus li- mités d’un point de vue technique donc nous n’avons pu passer que des films de répertoire. Cette année, grâce à notre nouveau lecteur, nous avons pu puiser dans pas mal de répertoires de pays très
De gauche à droite : Agathe Quévillon et Lise Joly, coordonnatrices du Festival images et lieux.
Si les jeunes sont sensibili- sés à des films d’auteurs et qu’ils en parlent ensuite en classe, ils apprennent à regarder autre chose que des films d’action. Il s’agit de leur ouvrir l’esprit. Les ateliers étaient là pour les amener à découvrir ce qu’il y a derrière la camé- ra. La petite mise en scène des élèves d’art drama- tique, lors de la cérémonie d’ouverture, a été formi- dable. Nous avons pré- senté des films à toutes les écoles de la Vallée-de-la- Gatineau. Une place a été accordée à la Course des- tination forêt. Et un concours de courts-mé- trages sera mis en place en janvier pour amener les jeunes à découvrir des richesses de notre région, des endroits moins connus, et leur demander de proposer une solution à une problématique pour les inciter à s’engager dans quelque chose.
Une place pour
la Course destination forêt
divers. Nous avons pu aller chercher des films comme Intouchables ou le Cochon
de Gaza. Le but du FIL est d’avoir des films sur le thème de la ruralité comme Camion, La source des femmes, Marécages. Mais aussi des films plus grand public comme Intouchables ou Karakara. Et il y avait aussi beaucoup de courts-métrages.
Vousavezvouluaccorderunelarge place aux jeunes dans cette sixième édition?
Oui car le cinéma rural ne peut pas se construirequ’àpartirdespersonnesâgées.
Alors il y aura une septième édition ?
Oui et probablement au même mo- ment. Les gens sont d’accord pour dire que novembre est la bonne période. Probablement que ça sera sous la même formecarc’estuneformulegagnante. Alors en effet, on peut dire que ça y est, le FIL est relancé. Avec le soutien des élus, des organismes, des entreprises, on peut fonctionner.
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Les films de la Course destination forêt étaient présentés di- manche 18 novembre. Le film a voulu faire une place à ces courts-métrages réalisés par des jeunes âgés de 13 à 17 ans, dans chaque MRC de l’Outaouais, sur le thème de la forêt.
Annie Parent, biologiste à la Société syl- vicole de la Haute-Gatineau, était présente dimanche au nom de la Commission des ressources naturelles et territoires publics de l’Outaouais. «Pour la deuxième année, la commission a organisé un concours de courts-métrages, en partenariat avec la Table jeunesse Outaouais, sur le thème «Vivre de la forêt», a-t-elle expliqué. Le public pouvait voter en ligne pour son court-métrage préféré, les votes se sont ter- minés jeudi. Ce concours a trois objectifs : faire participer des jeunes à un projet ciné- matographique, leur donner l’occasion de mieux comprendre l’apport du
secteur forestier, se servir de leur regard pour sensibiliser le public à l’importance dusecteurforestierdansl’économiede l’Outaouais.»
Deux candidats étaient absents, leur auto-portrait a été présenté avant leur film. Maryse Vallières, dans le Pontiac, a réalisé «Les femmes de la forêt» qui présente trois générations de femmes qui partagent une même passion pour la forêt. Zacharie Turgeon, dans les Collines-de-l’Outaouais, a réalisé «Voir la vie en vert», qui sensibi- lise au tourisme en forêt.
Les trois autres candidats étaient pré- sents dimanche. Guillaume Lalonde, de Papineau, a réalisé «La chasse à l’ours», qui présente une pourvoirie. Thamila Faradji, de Gatineau, «Suivre sa passion», qui montre le travail d’un biologiste. Philipp Roy, candidat de la Vallée-de-la- Gatineau, a réalisé «L’étincelle», qui pré- sente la Sopfeu.
Un gala sera organisé le 29 novembre à la Maison du citoyen à Gatineau pour dé- terminer le gagnant ou la gagnante.
Découvrir ce qu’il se passe derrière la caméra
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI - Comment écrit-on un scé- nario, combien de personnes travaillent sur un film, comment prépare-t-on un tour- nage ? Un atelier cinéma était proposé aux élèves de secondaire, vendredi 16 no- vembre, dans le cadre du Festival images et lieux. Il était animé par François Chamberland et René Robitaille, de l’As- sociation des cinémas parallèles du Québec, dans le cadre du programme L’œil du cinéma.
Les jeunes participants étaient tous des élèves en art dramatique de Manon
Mercier, sauf un. Parmi eux, Miranka et Lorianne, 14 ans, qui sont entrées dans la peau de deux actrices, le temps d’un petit tournage. «J’aime beaucoup le cinéma, explique la première. Je fais chez moi des films entre amis.» Lorianne trouvait que «ça serait le fun de d’apprendre comment on fait un film».
Après un peu de théorie, les jeunes sont passés à la pratique en tournant des petits courts-métrages. Caméraman, preneur de son, acteurs, etc. Chacun avait son rôle. «Ce genre d’atelier ouvre leur esprit, leur montre une autre façon de travailler, selon Manon Mercier. L’art dramatique ce n’est pas seulement le théâtre.»
De gauche à droite : Thamila Faradji, Guillaume Lalonde et Philipp Roy.
Le groupe de jeunes participants avec leur enseignante Manon Mercier, François Chamberland et René Robitaille, de l’Association des cinémas parallèles du Québec.