Page 9 - La Gatineau 13 Décembre 2012
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JEUDI 13 DÉCEMBRE 2012 - La Gatineau 9
Des boues septiques transformées en compost
SYLVIE DEJOUY
KAZABAZUA – Que faire des boues des fosses septiques ? Depuis l’ouverture en 2005 du Centre de traitement des boues septiques de Kazabazua, les res- ponsables et le service de l’environne- ment de la MRC tentent de répondre à cette question. La solution trouvée : en faire du compost.
«Les boues des fosses septiques sont trai- tées et transformées en compost au Centre de traitement, explique Kimberly Mason, directrice service de l’environ- nement à la MRC. Cela prend un an. Il faut ajouter des copeaux de bois, brasser, chauffer. Les bactéries font ensuite faire un travail de décomposition.» Le résul- tat, un compost sans odeur.
Autre question, que faire de ce compost ? Il a été analysé en laboratoire externe, le Club des services agroenvironnemen- taux de l’Outaouais, pour savoir quels minéraux il contient. Aux agronomes ensuite de déterminer, en fonction des résultats, où étendre ce compost.
«Ils ont cherché quel sol était le plus approprié pour recevoir ce compost et en quelle quantité, poursuit Kimberly Mason. Au départ, ils ont pensé à des terrains municipaux, comme les parcs. Mais le compost ne peut pas être utilisé comme on veut, le ministère de l’Envi- ronnement contrôle comment il est créé puis l’usage que nous en faisons.» Après recherches, le choix des agro- nomes s’est porté sur les terres de Daniel Patry, agriculteur. Cette année, il a reçu 450 tonnes pour ses cultures à Bouchette, Messines et Gracefield. «C’est une belle opportunité pour moi, commente Daniel Patry. Le compost est gratuit, je ne dois payer que le transport, soit 5 000 à 6 000 dollars. Je suis venu le chercher il y a quelques semaines, il ne reste qu’à l’étendre, sur 220 de mes 550 acres de soja, maïs et blé. Il n’existe pas d’engrais minéral qui puisse apporter de la ma- tière organique comme le compost.» Daniel Patry pourra étendre du compost chaque année, toujours sous le contrôle du ministère de l’Environnement. «C’est une bonne façon de traiter quelque chose qui autrement serait nuisible, conclut Kimberly Mason. Enfin nous avons trouvé un moyen d’utiliser locale- ment ce compost qui, on le sait, a une bonne valeur.»
Kimberly Mason et Daniel Patry montrent le compost, qui est sans odeur.
De gauche à droite : Pauline Marenger, directrice par intérim de l’hygiène du milieu et environnement à la MRC ; Gilles Emond, opérateur en chef au Centre de traite- ment des boues septiques ; Daniel Patry, agriculteur ; Kimberly Mason, directrice service de l’environnement à la MRC ; le préfet Pierre Rondeau ; le maire de Blue Sea Laurent Fortin, président du comité environnement à la MRC.


































































































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