Page 15 - La Gatineau 25 avril 2013
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JEUDI 25 AVRIL 2013 - La Gatineau 15
Cours de charpenterie et menuiserie : c’est parti
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – La formation a débuté le 8 avril. Ils sont 22 élèves à former la première cohorte du DEP (Diplôme d’études profession- nelles) charpenterie et menuiserie, mis en place par le Centre de formation professionnelle de la Vallée-de-la-Gatineau (CFPVG). Une confé- rence de presse était organisée lundi 22 avril, afin d’en présenter les détails.
Le cours de charpenterie et menuiserie re- vient dans la région après une vingtaine d’an- nées d’absence. Il est donné aux Ateliers Boirec, qui loue 5 000 pieds carrés de son entrepôt.
Les étudiants suivront une formation de 1 350 heures pour apprendre à construire une maison, des fondations aux portes en passant par l’ossature, l’installation des plinthes, fe- nêtres, etc. Ils seront encadrés par trois ensei- gnants : Stéphane Ethier, Luc Lafontaine et Pierre Morin. Selon ce dernier, «avec la légis- lation, pour avoir des compétences il vaut mieux aller à l’école que d’apprendre sur le tas. C’est plus facile ensuite d’intégrer le marché du travail».
La formation a été un succès dès le départ car les places sont parties comme des petits pains. Parmi les étudiants, Douglas Décontie, de Kitigan Zibi, est heureux de pouvoir suivre ce cours dans la région : «Mon objectif est de travailler sur la réserve. Si ce n’était pas à Maniwaki, je ne me serais pas inscrit car aller suivre ma formation ailleurs aurait engendré trop de frais.»
Car c’est bien là le but du CFPVG, qui s’ef- force de mettre en place une nouvelle forma- tion tous les deux ans, la dernière étant la for- mation en santé. L’objectif est de former des
gens dans la région afin qu’ils s’y installent. Jusqu’ici, 20 à 25 personnes s’exportaient chaque année pour suivre une formation en charpenterie à Mont-Laurier ou Gatineau.
Le fruit d’un partenariat
Le directeur du CFPVG, Serge Lacourcière, est fier de cette nouvelle formation, résultat d’une collaboration entre plusieurs personnes et organismes : «L’implantation de ce DEP n’a pas été une mince affaire. Il a fallu trouver des partenaires, notamment le Centre de formation professionnelle de l’Outaouais (CFPO), qui nous prête la formation. Il a fallu trouver un local. Le Centre local d’emploi joue aussi un rôle important, en finançant plusieurs élèves.»
Serge Lacourcière en est persuadé, ce projet aura des retombées économiques importantes : «Cela va aider l’économie locale par la création d’emplois, les dépenses liées à l’amé- nagement, à l’achat d’équipement, de maté- riaux, etc. Nous espérons offrir cette formation durant les cinq prochaines années au moins. Probablement que votre prochaine maison sera construite par des élèves formés ici. Espérons que plusieurs d’entre eux iront même jusqu’à lancer leur entreprise.»
Selon Joseph Lauzon, directeur adjoint du CFPO, «ce projet n’est qu’un début, une en- tente d’un an a été signée mais il y a des chances que ça dure longtemps. Cela aura aussi des retombées sociales, développer des exper- tises locales est important pour une communauté».
Stéphane Rondeau est directeur du service des Ressources éducatives et technologiques à la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais, également directeur général ad- joint. Selon lui, «c’est une belle utilisation du partenariat pour un développement local.
Les élèves, enseignants et partenaires du nouveau Diplôme d’études profession- nelles charpenterie et menuiserie, mis en place par le Centre de formation profes- sionnelle de la Vallée-de-la-Gatineau
Beaucoup de gens ont travaillé dans l’ombre et cela a aussi impliqué de nombreux orga- nismes». Il était accompagné à la conférence de presse par Charles Pétrin, coordonnateur du service des Ressources matérielles à la CSHBO, qui a travaillé fort pour trouver un local à la formation.
Madeleine Lefebvre, directrice générale des Ateliers Boirec, est fière d’être associée au pro- jet : «C’est un bel exemple d’une mise en
commun des ressources. Cela nous permet d’optimiser l’occupation de notre espace. Boirec fait partie des entreprises d’économie sociale, avec pour valeur notamment le déve- loppement social et humain. Sur ce terrain là, nous rejoignons le CFPVG.»
A noter que la formation charpenterie me- nuiserie du Centre de formation professionnelle de Gatineau, affiche un taux de placement de ses étudiants de 95 %.
Les élèves de secondaire en visite à l’université
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Belle expérience pour 100 élèves de la Cité étudiante. Ils sont allés visi- ter la faculté de génie de
l’université d’Ottawa. Une
initiative destinée à ouvrir leurs horizons et peut-être susciter des vocations.
En février dernier,
Sylvain J. Forest, ensei-
gnant en Ethique et culture
religieuse, également ensei-
gnant en informations sco-
laires, a reçu une invitation
de la faculté de génie de
l’université d’Ottawa. «Ils
proposaient une activité
sans frais, comprenant la
prise en charge du trans-
port, explique-t-il. Leur
but est de susciter un intérêt chez les jeunes pour les études de génie, science, informa- tique et les études post-secondaires en général.»
Une première cohorte de 25 élèves de deuxième année y est allée mercredi 25 avril. Jeudi 26, c’était au tour de 25 jeunes de cinquième année de vivre cette expé- rience. Deux autres voyages étaient prévus mardi 23 et mercredi 24, pour des élèves de troisième et quatrième année. Ils sont partis en autobus avec leurs enseignants en science : Richard Leclaire, Sandee Mayner, Martin Lampron et Stéphane Vallée.
Pendant une journée, ils ont vécu comme
des étudiants d’université, avec au pro- gramme des visites de laboratoires de re- cherche, des ateliers interactifs, la décou- verte du génie chimique, de la robotique, de l’énergie solaire et de la programmation.
L’un des groupes qui est allé visiter la faculté de génie de l’université d’Ottawa, avec l’enseignant Richard Leclaire.
Une belle opportunité donc pour les élèves de secondaire, qui ont rarement la chance de découvrir les coulisses des éta- blissements d’enseignement supérieur. «Cela contribue à encourager la persévé- rance scolaire, selon Sylvain J. Forest. Ça peut les inciter à continuer de travailler, leur donner un but d’aller à l’école pour poursuivre leurs études ensuite. Cela donne aussi une motivation nouvelle aux enseignants.»
L’expérience ne s’arrête pas là : début mai, des étudiants et enseignants de l’uni- versité d’Ottawa viendront en visite à la Cité étudiante.
Un soutien apprécié pour Les Ours Blancs
MANIWAKI - Le club de motoneige Les Ours Blancs traverse actuellement une période assez difficile au niveau de l’orga- nisation ainsi qu’au niveau financier.
Les deux dernières années ont été éprou- vantes, avec le vol du pont dans la réserve faunique La Vérendrye, le verglas de no- vembre 2011, la tempête de décembre 2012 et le sabotage de son site Internet. Finalement, le départ du président François Saumure en janvier 2013, pour des raisons professionnelles, est venu alourdir la tâche des bénévoles.
Malgré toutes ces embuches, le club a reconstruit le pont volé afin d’assurer la connexion interrégionale avec l’Abitibi-Té- miscamingue, il a dégagé deux années de suite presque tous ses sentiers après les tem- pêtes, en plus de réaliser tous les travaux afin de ramener la TQ 63 au cœur de la ville de Maniwaki. Finalement, un tout nouveau site web a été mis en ligne.
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que l’organisation accueille Sylvain Marchand pour soutenir le club dans cette période difficile. Administrateur de l’Outaouais
pendant 8 ans pour la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, monsieur Marchand connaît très bien la Vallée-de- la-Gatineau et ses intervenants.
«Le club de motoneige Les Ours Blancs, c’est près de 600 km, plus de 7 surfaceurs, 7 employés à plein temps, 30 partenaires, plusieurs bénévoles et des retombées écono- miques annuelles conservatrices de 7 mil- lions pour la Vallée-de-la-Gatineau, com- mente Sylvain Marchand. Le produit motoneige est une préoccupation priori- taire pour notre région.»
Dans les prochaines semaines, il visitera plusieurs intervenants bénéficiant directe- ment et indirectement de l’industrie de motoneige. «Nous souhaitons que mon- sieur Marchand soit accueilli positivement par les intervenants de notre région, men- tionne l’ancien président François Saumure. Il connaît le produit motoneige, la clientèle et surtout, il aime notre région.»
Pour toutes questions concernant l’ave- nir du produit motoneige, écrivez au info@oursblancs.com


































































































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