Page 16 - La Gatineau 25 avril 2013
P. 16

16 La Gatineau - JEUDI 25 AVRIL 2013
«L’une des plus belles régions de l’Amérique du Nord»
RODRIGUE LAFRENIERE
BOUCHETTE - Il se dit «convaincu hors de tout doute que la clé du succès pour soutenir notre économie régionale passe par la création d’attraits touristiques sortant de l’ordinaire. Mais il faut d’abord croire en nos ressources locales puis se mobiliser en tant que région, pour atteindre des objectifs de développement».
Il est conseiller municipal à Bouchette. Il tra- vaille parmi les irréductibles bénévoles de Bouchette, village des traditions, contes et lé- gendes, donc avec des initiateurs de projets qui ne cessent de se mesurer à plusieurs réalisations concrètes de développement touristique. Selon lui «la fête de l’eau de Pâques est parmi plusieurs l’une des preuves de réussite d’un travail concerté de gens qui voient plus loin que l’immédiat et qui savent inventer».
Avant de déclarer que nous avons ici l’une des plus belles régions de toute l’Amérique du Nord, cet élu de Bouchette a voyagé beaucoup à travers tout le continent : de Montréal à la Floride, en passant par New-York. André Patry a marché dans les déserts de l’Arizona et du Nouveau- Mexique. Il a connu et parcouru le golf du Mexique, la Louisiane jusqu’à San Diego. Il a remonté la côte ouest jusqu’à Vancouver. Il est passé par le Yukon, fait l’Alaska ainsi que les Prairies et tout le centre des Etats-Unis. Et on en passe.
C’est alors que, chemin faisant, il dit avoir «constaté, d’abord avec étonnement, que nous avons ici l’une des plus belles régions à offrir au monde, avec un potentiel de développement in- croyablement ahurissant».
A cause d’un «climat exceptionnellement favorable»
André Patry dit savoir pertinemment bien que les lieux qu’il a visités ont bien sûr leurs charmes indéniables, incontestables. «Mais nous pouvons, insiste-il, faire sérieusement valoir tout le
potentiel polyvalent de notre région à la face du monde, car nous avons ici ce potentiel touristique tout à fait exceptionnel alors qu’il faut vite se dé- barrasser de l’idée trop longtemps véhiculée que nous sommes nés pour un petit pain touristique».
Or, précise-t-il, «cet atout majeur que nous avons dans notre partie de l’Outaouais et du Québec, c’est le climat exceptionnellement favo- rable dont nous pouvons bénéficier pour organi- ser la tenue d’activités durant quatre saisons dans nos vastes espaces de découverte».
L’équipier des irréductibles bénévoles de Bouchette, ce frère de Michel Patry du Domaine touristique de l’île Patry, déclare que nulle part ailleurs il n’a trouvé une température aussi miri- fique que chez nous. Selon lui, on est étonné d’apprendre ou de vérifier que presque nulle part en Amérique du Nord il n’existe d’aussi belles températures que durant nos quatre saisons de l’année.
André Patry explique ainsi son point de vue. «Rares sont les endroits où l’on peut organiser en cours d’année une gamme aussi complète ou va- riée d’activités récréatives, sportives, touristiques ou autres sous des températures aussi adéquates ou clémentes au fil des semaines et des mois».
Une gamme surprenante d’activités 4-saisons
Ce grand voyageur rappelle «que nous avons chez nous la chance de connaître une saison esti- vale qui offre des températures clémentes ou confortables pendant plus de trois mois. La liste des activités, on la connaît, mais elle est telle qu’elle demeure trop longue à énumérer. Puis arrive l’automne avec ses paysages grandioses, ses couleurs presque multicolores sur nos forêts de feuillus, dans nos immenses espaces de forêt mixte» qui se préparent à l’hiver. Un groupe de touristes européens disaient et répétaient un jour à un guide, au détour des chemins, que nos forêts étaient comme un immense bouquet de couleurs.
On ne fera pas non plus la liste de toutes les activités que nous pouvons pratiquer en cette saison et qui peuvent plaire à des visiteurs en provenance de pays où seule la chaleur torride s’offre à l’année aux visiteurs. On envahit à l’au- tomne les forêts pour de multiples raisons dont on se conscientise peu. La chasse devient l’une des activités prisées de notre région. Elle s’avère un créneau important de notre économie locale et attire des adeptes du monde entier. Mais on sait tout autant en région que de multiples activités s’exercent alors.
«Pas d’endroits plus propices pour les sports d’hiver»
Le conseiller de Bouchette continue en souli- gnant «qu’il n’y a pas d’autres endroits plus pro- pices que chez nous pour pratiquer une gamme des plus variées de sports d’hiver, pendant des semaines, voire des mois. Motoneige, quad (4 saisons), ski alpin, ski de fond, raquette, marche, pêche dite blanche, patin, hockey, curling, etc. Ces sports sont selon lui à consolider ou à déve- lopper. Mais une foule d’autres activités connexes sont à développer, à partir d’idées d’entrepreneurs qui peuvent oser le développement. En certains endroits on ose même le camping d’hiver...
Puis nos cabanes à sucre s’enfument ou s’em- buent quand vient le printemps et le réveil de la nature. Ces lieux font la joie des résidants et des visiteurs. «Le développement de l’acériculture dans notre région est loin d’avoir atteint ses li- mites d’accueil et de diversification des produits maintenant connus du monde entier», soutient André Patry.
A Bouchette, les bénévoles ont même réussi une fête impressionnante en capitalisant sur la tradition de l’eau de Pâques : une fête à laquelle certains ne croyaient pas du tout alors qu’ils ont été confondus comme des sceptiques refusant les idées nouvelles de développement. Une preuve, selon lui, que d’autres filons de développement sont possibles.
«Plein de belles choses pour la
Vallée-de-la- Gatineau»
Bref, André Patry dit regarder la Vallée-de-la- Gatineau et voir plein de belles choses possibles pour le futur. Et il l’explique.
«Les nombreux
lacs et rivières (en-
viron 3000), la vil-
légiature, les spéci-
ficités et l’immensité
du territoire, le cli-
mat particulière-
ment favorable, la
riche histoire de
notre patrimoine sont des éléments sur lesquels il faut compter pour accroître notre richesse so- ciale», affirme-t-il.
André Patry, conseil- ler municipal à Bouchette, est convaincu que la ré- gion a un potentiel touristique qu’il faut développer.
Il voit la rivière Gatineau comme un potentiel de développement touristique tellement gigan- tesque qu’il est selon lui inconcevable qu’elle soit restée dans l’ombre aussi longtemps, avec sa grande qualité d’eau calme et vive et ses paysages souvent à couper le souffle.
Il place beaucoup de confiance dans l’Associa- tion de la route de l’Eau-Vive, laquelle inclut Bouchette, Ste-Thérèse, Maniwaki, Déléage et Aumond dans un partenariat de développement concerté, qui a déjà produit plusieurs réalisations et qui en compte encore plusieurs en réserve.
Il fait appel aux leaders qui croient au dévelop- pement. Il demande de regarder vers la jeunesse à qui il faut expliquer le potentiel de la région.
En conclusion, André Patry fait du même souffle appel «aux idées nouvelles qui peuvent surprendre et faire de notre Vallée-de-la- Gatineau un endroit où il fait bon vivre dans une société prospère et où nos enfants voudront gran- dir et vivre heureux».


































































































   14   15   16   17   18