Page 16 - La Gatineau 10 octobre 2013
P. 16

16 10 octobre 2013 La Gatineau
LES CANDIDATS À LA PRÉFECTURE PRÉSENTENT LEURS PROGRAMMES
Élections municipales 2013
Yvon Blanchard
Isabelle A. Martin
LA GATINEAU - Depuis 15 ans, Yvon Blanchard est directeur général de Lac Sainte-Marie. «Mais le 4 novembre, je serai préfet, c’est sûr», lance-t-il avec conviction. En attendant, il consacre ses soirées et ses fins de semaine à sa campagne électorale.
«Je suis un fonctionnaire parti du bas de l’échelle, explique Yvon Blanchard. Mes 25 ans dans le monde municipal m’ont donné une très bonne connaissance de celui-ci. J’ai par ailleurs assisté à toutes les réunions du conseil des maires. Ma façon de travailler a toujours bien fonctionné, je connais tous les niveaux de la MRC et je sais comment ça marche un budget de la MRC.»
Premier point de son programme, en matière d’aménagement du territoire, Yvon Blanchard souhaite, avec le nouveau conseil des maires, «mettre tous les efforts pour adopter le schéma d’aménagement révisé de la MRC Vallée-de-la-Gatineau, le plus rapidement possible, pour le bien-être du développement des municipalités locales».
Suite à l’adoption de ce schéma d’aménagement révisé, il souhaite, en matière de développement durable, suggérer au prochain conseil des maires «l’élaboration d’un plan de développement de la zone agricole pour bien cerner le plein potentiel agricole sur le territoire de la MRC».
Côté développement économique, Yvon Blanchard a l’intention de «poursuivre conjointement avec tous les partenaires clés de la MRC l’avancement des actions prioritaires prévues au Plan de développement et de diversification économique de la MRC Vallée-de-la- Gatineau 2010-2015». Selon lui, il faut «mettre en place des outils pour créer des
J’ai l’intention de
demander à la
fonction publique à
la MRC de
vulgariser les
communications en
matière
d’urbanisme, de
publier avant leur
adoption tous les règlements et politiques, peu importe leur forme technique. J’ai l’intention d’établir un lien direct «téléphonique» entre les directions générales des municipalités locales et le bureau du préfet. J’ai l’intention aussi de rendre disponible les versions anglaises du site Internet de la MRC pour la population anglophone de la région.»
Yvon Blanchard assure qu’il poursuivra les dossiers déjà en marche et rendus obligatoires par la loi : l’administration et l’application des règlements d’urbanisme dans les territoires non organisés, l’administration du plan général des matières résiduelles, l’administration et l’application du schéma de couverture de risque en matière d’incendie et de sécurité civile pour la police, la gestion des cours d’eau sur l’ensemble du territoire et notamment ceux aménagés pour des fins de drainage agricole, la préparation des rôles d’évaluation des municipalités locales, la gestion des ventes pour les immeubles pour défaut des paiements des taxes foncières pour les municipalités régies par le Code municipal, les responsabilités de constituer un Centre local de développement pour soutenir les entreprises régionales et veiller à son financement.
Enfin, il va travailler sur le dossier des fusions de services entre municipalités : «Il faut qu’une conscience commune s’installe dans toute la MRC. La MRC a mis sur la table un document choc suite au forum sur la gouvernance régionale. On va travailler dessus dès 2014.»
Sylvie Dejouy
LA GATINEAU - Une femme est aussi dans la course à la préfecture : Isabelle A. Martin. Née à Maniwaki, elle a fait ses études en administration à l’Université du Québec en Outaouais avant d’obtenir son baccalauréat à l’Université du Québec à Montréal.
Son CV est riche de plusieurs expériences : de 1984 à 1990 elle a été membre du conseil de module de l’UQAM où elle a participé à la révision du programme de baccalauréat en communication, de 1985 à 1990 courtière en assurances chez Dale Parizeau Inc. de Montréal, de 1995 à 1997 journaliste correspondante aux affaires régionales de la première chaîne de Radio Canada à Ottawa.
En 1997, Isabelle A. Martin a fondé Cimcom, une entreprise en communication marketing dans la Vallée-de-la-Gatineau. De 1976 à 1980 elle a été membre du CA du CLSC de la Désert où elle a participé aux premières décisions de la mise en place de CHGA. Isabelle A. Martin a aussi été animatrice, productrice et responsable de la programmation de CHGA et en 2009 elle a fondé la première maison d’édition de livres dans la Vallée-de-la-Gatineau : Les Éditions de la femme.
Ce qui l’a motivée à présenter sa candidature, «c’est la conjoncture. D’une chose à l’autre, des gens que je côtoie tous les jours dans différentes activités m’ont suggéré de poser ma candidature. Je la pose pour aller vers les gens. J’ai recueilli mes 50 signatures, ce qui m’a permis un premier contact avec les gens et de voir leurs attentes et insatisfactions».
Isabelle A. Martin n’a jamais été conseillère ni maire. Pourquoi viser directement la préfecture ? «Dans mon cheminement professionnel, j’ai travaillé avec des instances locales mais mes contacts sont plutôt au niveau régional et national, comme le MAMROT, le ministère des Communications, de la Justice. J’ai toujours travaillé en coulisses comme consultante, j’ai travaillé sur des campagnes électorales. Mais aujourd’hui j’ai décidé de sortir des coulisses du pouvoir, de sortir de l’ombre.»
son site Internet et sa page Facebook. Il y décrit ce qui selon lui doit être fait dans quatre catégories.
En matière d’aménagement et de développement, il veut en particulier doter la MRC d’un Plan de développement de la zone agricole et «finaliser une fois pour toutes le schéma d’aménagement et de développement. Doter la MRC d’une stratégie de reconnaissance des parcs régionaux et des réserves écologiques. Finaliser la stratégie régionale de mise en valeur des forêts publiques».
En matière de développement économique, «il faut être prêt à le recevoir et actuellement on ne l’est pas. Il faudra travailler sur les structures. Il est utopique de penser que les familles et aînés vont rester ou venir ici s’ils n’ont pas les services dont ils ont besoin. Il faut aussi consolider les pôles industriels, se doter d’une stratégie pour aller chercher de l’investissement ailleurs, porter une attention particulière à Maniwaki et Gracefield».
En matière de développement social, «il
Son programme
vise «l’accouche-
ment au plus vite
du schéma
d’aména-gement,
qu’il reflète les
aspirations de la
base». Isabelle A.
Martin parle aussi
de développement économique, en particulier le secteur agricole. «Quand on regarde les statistiques de la région, le constat est grave. Il y a le taux de chômage, le vieillissement, les problèmes de logement. Des gens quittent la Vallée-de-la-Gatineau et je me demande pourquoi. Il faut diversifier l’économie tout en s’attardant sur les besoins de base des citoyens.»
Deux causes qui lui tiennent à cœur : les jeunes et la culture. Selon elle, «si on veut parler de développement économique et de rétention, il faut encourager nos jeunes à se former. J’ai été plus de 15 ans dans l’enseignement, j’ai vu beaucoup de jeunes décrocher car il n’y avait pas une culture des études dans leurs familles. Il y a aussi une culture d’entreprise qui est à bonifier pour favoriser la rétention professionnelle, créer un sentiment d’appartenance à l’entreprise ou l’organisme.»
Si elle est élue, Isabelle A. Martin souhaite aussi travailler étroitement avec la communauté de Kitigan Zibi : «Pour le chef Witheduck je suis une partenaire, je travaille régulièrement avec la communauté. Leurs aspirations politiques doivent être prises en compte.»
La candidate se définit comme une femme «déterminée, disponible, professionnelle, intègre. Je suis reconnue pour mon leadership. Je représente la majorité silencieuse que je souhaite voir s’affirmer. J’ai la volonté de servir la population, je suis une travailleuse de terrain, j’aime les gens et les écouter. Nous devons être proactifs dans la région, je veux rassembler les maires pour créer effet de levier.»
Sylvie Dejouy
faut s’assurer qu’on ait le minimum requis pour la qualité de vie, doter la région d’une politique familiale et d’une politique pour les aînés».
Enfin, thème
qui lui tient
particulièrement à
cœur, l’envi-
ronnement. «Le développement ne doit pas se faire à son détriment. Un travail devrait aussi être fait dans certaines municipalités où les zones inondables sont parfois un frein au développement.»
Michel Merleau promet enfin un effort de communication de la MRC : «Il faut qu’elle se mette au service des municipalités. Le préfet doit rencontrer les conseils municipaux au moins une fois par an pour que la MRC soit au diapason des municipalités.»
Sylvie Dejouy
emplois et inf luencer le
économique. Il faut vendre notre région».
S’il est élu, Yvon Blanchard souhaite aussi améliorer la communication car «on est là pour servir la population, il faut que les citoyens participent aux décisions qui vont changer leur façon de vivre». Ainsi, il a l’intention «de moderniser les pratiques en matière de publication des avis publics.
Michel Merleau
LA GATINEAU -Michel Merleau a présenté aussi son programme, lors d’une conférence de presse organisée vendredi 4 octobre au restaurant Smoke’N Grill, à Gracefield. À ses côtés, il y avait les maires de Gracefield et Bouchette, Réal Rochon et Réjean Major. Dans la salle, une dizaine de personnes dont des candidats.
Michel Merleau a d’abord présenté son parcours. «La seule affaire que je n’avais pas encore faite était de me lancer en politique, explique-t-il. J’ai 91 noms sur ma liste de signatures dont presque tous les maires. C’est pour moi un honneur d’avoir autant de gens prestigieux sur ma liste.»
Michel Merleau ne cesse de le marteler depuis l’annonce de sa candidature : «Il y a beaucoup à faire dans la région, on est rendus à un point charnière, mais la balle est dans notre camp, les solutions ne viendront pas de l’extérieur, c’est à nous de nous retrousser les manches. J’aurai besoin de tous les maires pour que ça bouge et travailler très fort sur l’image de la région.»
Michel Merleau veut effacer la division
nord-sud de la région. Selon lui, «il faut travailler ensemble. Le développement démographique de la région viendra du sud, le développement récréotouristique va pouvoir se structurer surtout à partir du nord».
Michel Merleau rêve par ailleurs d’une «mise en valeur récréotouristique du corridor de la Gatineau. On a une des plus belles rivières et elle est sous-exploitée. Permettez-moi de rêver d’avoir au moins une marina au nord et une au sud».
Point majeur qui revient souvent dans la campagne : le zonage. Selon Michel Merleau, «il empêche parfois de faire du développement. On doit passer d’une culture de réglementation à une culture de développement dans le respect de l’environnement et des paysages qui sont notre force. La première doit supporter l’autre. Il faut que les politiciens aident les entrepreneurs à innover et se développer».
Michel Merleau a détaillé son programme dans un document intitulé «Perspectives d’avenir», qu’il a publié sur
développement


































































































   14   15   16   17   18