Page 15 - La Gatineau 23 janvier 2014

La Gatineau 23 janvier 2014 15 Des élèves venant même de France
FORMATION PROFESSIONNELLE
MANIWAKI - Dès janvier, les étudiants doivent commencer à se pencher sérieusement sur leur orientation post-secondaire. Pour faire découvrir ses formations, le Centre de formation professionnelle de la Vallée- de-la-Gatineau (CFPVG) organise chaque année une journée portes- ouvertes avec visite de ses classes et rencontre des enseignants.
Ainsi, près de 60 personnes ont profité de la visite guidée : des jeunes de la Cité étudiante, du CFER, des étudiants de la formation générale des adultes. De plus, pour la première fois la radio CHGA a diffusé tout au long de la journée des spots en direct. «Ainsi, nous avons eu la visite de cinq personnes qui ne savaient pas qu’il y avait une journée portes-ouvertes et qui l’ont entendu à la radio», explique Jennifer Richard, agente à l’information.
Un couple est même venu de France avec leur fils Axel, 16 ans, pour se renseigner sur le cours de réparation d’armes à feu. Un autre Français, actuellement étudiant, est venu s’installer ici pendant un an pour bénéficier de cette formation. Et ils sont nombreux à parcourir beaucoup de kilomètres pour ce cours unique au Canada.
Pourtant, la dernière session débutera le 4 juin prochain. Le gouvernement a en effet décidé de fermer ce cours, jugeant que le taux de placement des étudiants n’est pas assez important, ce que réfutent les responsables du CFPVG.
Valoriser la formation professionnelle
Outre le cours de réparation d’armes à feu, le CFPVG propose des formations en ASP Construction, charpenterie- menuiserie, comptabilité, cuisine, mécanique auto, récréotourisme, santé APÉS, secrétariat, véhicules légers.
Les étudiants sont âgés d’au minimum 16 ans et doivent avoir certains préalables selon les programmes. Le CFPVG accueille aussi toute personne en âge de travailler. Pour courtiser les élèves, le centre met en avant ses très bons taux de placement qui frôlent parfois les 90%. Les stages permettent
AGRICULTURE
▲ Un groupe d’élèves de la Cité étudiante en visite dans le cours de réparation d’armes à feu. bien souvent de mettre un pied dans une
SOINS PALLIATIFS Résidence à Wakefield
LA GATINEAU - Une maison de soins palliatifs devrait ouvrir ses portes à Wakefield cet automne. La Maison des collines accueillera des patients provenant de la MRC des Collines mais aussi des municipalités du sud de la Vallée-de-la-Gatineau comme Low, Kazabazua et Lac Sainte-Marie.
On y offrira des services similaires à ceux de la Maison Mathieu- Froment-Savoie à Gatineau, qui ne peut pas toujours répondre à la demande. Ainsi, les patients ne seront plus nécessairement obligés de se
rendre à Gatineau pour recevoir des soins.
L’édifice aura six lits. Il sera construit en face de l’hôpital mémorial de Wakefield. Coût de la construction : environ 3 millions de dollars. La municipalité de La Pêche a donné un terrain d’une valeur de 200 000$. Le gouvernement du Québec financera les frais d’exploitation de l’établissement soit 68 000$ par lit et par année. Les responsables ont par ailleurs entrepris une campagne afin de collecter l’argent nécessaire à la construction.
Nouvelles aides financières
LA GATINEAU - Grâce au nouvel accord bilatéral «Cultivons l’avenir 2», les entreprises agricoles et agroalimentaires du Québec pourront bénéficier d’aides financières pour obtenir des services- conseils de la part de conseillers agricoles.
Ces derniers peuvent intervenir dans divers domaines, comme la régie d’élevage et de cultures diverses, la gestion organisationnelle, financière et technico- économique (plan d’affaires et d’exploitation, production de budget annuel, calcul du coût de revient, etc.), la diversification à la ferme (agrotourisme, transformation alimentaire, etc.) et le transfert de ferme.
«Pour la relève agricole, les entreprises agricoles et les entreprises de transformation artisanale de la Vallée-de- la-Gatineau, ce nouveau programme les appuiera pour augmenter leur performance et assurer leur viabilité économique», explique Diane Clément, présidente du Réseau Agriconseils Outaouais et productrice agricole à Lochaber Ouest.
«Ce programme permettra d’offrir des services diversifiés qui répondent aux besoins particuliers des producteurs agricoles et des transformateurs agroalimentaires de la région», renchérit Annie Parker, productrice agricole de Gracefield et administratrice du Réseau.
L’annonce de cette nouvelle réjouit également la coordonnatrice du Réseau Agriconseils Outaouais. «Le Programme services-conseils (PSC) me permettra d’accompagner adéquatement les entreprises agroalimentaires de la région en matière de services-conseils et de les diriger vers des ressources professionnelles aptes à les soutenir dans le développement de leur entreprise, mentionne Ann Lévesque. Nous avons une panoplie de conseillers spécialisés dans différentes sphères de la production et de la transformation. Les entreprises agroalimentaires peuvent bénéficier d’aides financières de l’ordre de 50 % à 75
% du coût des services-conseils obtenus. Il suffit simplement qu’elles me contactent pour que je les aide à cerner leurs besoins et les défis auxquels elles font face au quotidien.»
Organisme sans but lucratif en activité depuis 2006, le Réseau Agriconseils Outaouais fait partie des 14 réseaux Agriconseils répartis dans la province. Au service des entreprises agricoles, ces réseaux ont pour principal mandat de faciliter l’accès aux services-conseils.
Contact : 819-281-7832 ; 1-866-680- 1858 ; outaouais@agriconseils.qc.ca
entreprise.
Finit l’image de la formation professionnelle destinée aux mauvais élèves. Alors que la filière a longtemps été dénigrée, on reconnaît aujourd’hui largement son importance et sa capacité à former des travailleurs prêts à intégrer le marché de travail tout de suite après leur formation.
Le contexte économique y contribue mais aussi l’exemple de pays comme la Suisse où les deux tiers des jeunes choisissent la voie de la formation professionnelle.
Sylvie Dejouy