Page 12 - La Gatineau 20 mars 2014
P. 12

12 20 mars 2014 La Gatineau Cédric Sarault,
Parti Québecois
Vous avez sûre-
ment vu ses
affiches électo-
rales un peu par-
tout dans la
région. Cédric
Sarault est le
candidat du Parti
Québécois. Âgé
de 23 ans, il est
étudiant au bac-
calauréat en développement internatio- nal à l’Université du Québec en Outaouais et réside à Gatineau.
Joint par téléphone, son attaché de presse n’a pas retourné nos appels. Sur sa fiche du site Internet du PQ, il affiche deux expériences profession- nelles : commis à la boutique officielle du Parlement canadien et préposé à l’entretien ménager pour OMNI Facilities & Distinction.
Membre du conseil étudiant en 4e et 5e secondaires au Collège Nouvelles Frontières, il a aussi contribué à la vie étudiante au Cégep de l’Outaouais et Cégep de Sainte-Foy.
Lors du scrutin de 2012, le PQ avait fini deuxième dans le comté avec 27,35% des suffrages.
Élections provinciales 2014
A. Harvey,
Québec solidaire
Candidat de Québec
solidaire, Alexis
Harvey a été membre
de la Commission
jeunesse de la Ville
de Gatineau et repré-
sentant jeunesse à la
Commission consul-
tative sur l’environ-
nement et le déve-
loppement durable.
Il a ainsi contribué à la mise en place de la Politique sur les tags et graffitis, citée en exemple dans la lutte contre le vandalisme et la mise en valeur de l’art urbain. Jeune entre- preneur, il développe son propre studio de conception de jeux vidéos.
Alexis Harvey a participé activement au mouvement de contestation contre la hausse des droits de scolarité et soutenu la lutte étu- diante pacifique. Il a fait ses premières armes en politique partisane en 2012 en collaborant à la campagne de Bill Clennett, candidat de Québec solidaire dans Hull.
Alexis Harvey a choisi Québec solidaire parce qu’il veut «favoriser le développement durable et défendre la justice sociale. C’est également le seul parti à proposer la gratuité scolaire pour faire du droit à l’éducation une réalité». Son parti avait obtenu 4,47% des suffrages en 2012.
André Paradis,
CAQ
André Paradis
briguera les suf-
frages pour la
CAQ. Il s’agit
d’un candidat de
l’extérieur de la
région, qui
occupe un poste
de coordonnateur
de l’ingénierie
chez Intelia, une
compagnie de Joliette qui conçoit des systèmes électroniques de mesure et de contrôle.
André Paradis est titulaire de deux diplômes d’études collégiales, en tech- nologies physiques et en génie méca- nique. Il a passé huit mois à Madagascar comme chargé de projets pour Mada- Hydro. À ce titre, il a participé à des études de faisabilité pour l’économie et la production énergétique. À titre per- sonnel, il a participé à de nombreux débats universitaires et animé des émis- sions de radio pour des stations commu- nautaires et universitaires. Il est égale- ment le fondateur et le président d’un organisme à but non lucratif en arts visuels en Estrie.
Lors du dernier scrutin, la CAQ avait récolté 19% des suffrages.
N. Lepage,
Option nationale
Candidat d’Op-
tion nationale,
Nicolas Lepage
est étudiant au Baccalauréat en administration à l’Université du Québec en Outaouais. Il a
aussi un diplôme
d’études collé-
giales en sciences humaines.
Journalier à CEZinc, Valleyfield, durant trois étés, il a aussi été coproprié- taire et administrateur à Pc-Performance Informatique, Coteau-du-Lac, de 2009 à 2012.
Parmi ses engagements sociaux, il a été entraîneur de l’équipe de hockey cosom du Collège de Valleyfield.
LE 7 AVRIL PROCHAIN ON
«Le monde rural et la campagne électorale»
ûVOTE ▶ Michel Merleau,
LA GATINEAU - Le monde rural n’a pas encore trouvé sa place dans la présente cam- pagne électorale, si ce n’est qu’on s’attarde à la nécessaire renaissance du Plan Nord, entre deux discussions entourant la venue de Pierre- Karl Pelardeau au PQ et les imprécisions constitutionnelles de tous les partis, sauf Québec Solidaire.
Les régions ressources au sud du 49e paral- lèle sont tout aussi stratégiques que celles au- delà de ce même parallèle car c’est là, dans la Vallée-de-la-Gatineau, dans Antoine-Labelle ou dans la Vallée de la Matapédia et le Pontiac, que l’on retrouve une multitude de richesses naturelles que l’on exploite sans tenir compte des retombées économiques, sociales et environnementales locales.
Pendant ce temps, dans les régions res- sources comme la Vallée-de-la-Gatineau, on se nourrit des indices de dévitalisation des municipalités rurales et on compte sur les gouvernements supérieurs pour des pro- grammes et des subventions de sauvetage. Heureusement qu’il existe des bouées de sau- vetage comme le Pacte Rural, mais il faut aller plus loin et mettre en place des méca- nismes qui vont permettre aux régions res- sources de se développer à leur plein potentiel.
J’apprécierais que les partis politiques parlent tous d’un Plan Rural, d’un Plan de revitalisation économique qui responsabilise- rait les municipalités locales et les MRC en leur exigeant un minimum de planification stratégique et qui mettrait l’accent sur la créa- tion d’emplois à valeur ajoutée, dans le domaine de la transformation des ressources naturelles et des services spécialisés. Pour la Vallée-de-la-Gatineau, comme le fait déjà valoir la candidate libérale Stéphanie Vallée, il faut consolider notre industrie forestière qui demeure notre principal créneau de dévelop- pement économique.
Les gouvernements supérieurs devraient s’engager à financer des stratégies de rétention
et d’expansion d’entreprises et l’élaboration de stratégies de prospection d’investissements en milieu rural. Il s’agirait d’un financement conditionnel à ce que les municipalités et MRC se dotent de plans d’actions qui res- pectent les paramètres du développement durable.
Pour la Vallée-de-la-Gatineau comme pour le Pontiac, les partis politiques dans la présente course doivent s’engager à revoir le nouveau régime forestier dont les paramètres ne tiennent pas compte des particularités de la forêt outaouaise, une forêt mixte compre- nant une multitude d’essences feuillues com- parativement aux forêts boréales où dominent le sapin, l’épinette, le pin gris et le mélèze (SEPM). La députée sortante, Stéphanie Vallée s’est déjà engagée dans ce sens, mais elle devra convaincre ses collègues de l’As- semblée nationale qui ne vivent pas les mêmes réalités. Des jobs en dépendent, partout en Outaouais, y compris la Ville de Gatineau!
Forêts de proximité
Compte tenu des particularités de la forêt outaouaise, le Gouvernement du Québec devrait s’engager à y implanter une forêt de proximité pilote, notamment dans la région de Cayamant où la mairesse Chantal Lamarche pilote un dossier en ce sens, en marge d’un dossier plus globale initié par la MRC et couvrant l’ensemble des terres du domaine public en territoire municipalisé. Le territoire du Cayamant a l’avantage d’être voi- sin à la fois d’un territoire à vocation sem- blable dans la MRC Pontiac et de la Réserve Kitigan Zibi Anishinabeg qui convoite aussi une forêt de proximité. Ce même territoire englobe également la désormais célèbre Forêt de l’Aigle.
Une forêt de proximité doit permettre au milieu qui habite un territoire donné d’avoir son mot à dire sur le type de développement à prioriser : coupe de bois, villégiatures, amé- nagement faunique, camping, etc. Le Gouvernement du Québec, en marge du
nouveau régime forestier, veut en implanter un certain nombre dans la province. Le Parti libéral parlait de 15 et le PQ de quatre forêts de proximité expérimentales.
Une forêt de proximité peut aussi devenir une plate-forme expérimentale pour trouver de nouvelles méthodes d’aménagement fores- tier et de diversification des produits à exploi- ter, de concert avec le milieu universitaire et les centres de recherche.
Les aînés
Le vieillissement de la population comporte son lot de conséquences, autant en milieu urbain qu’en milieu rural. Dans la Vallée-de- la-Gatineau, on constate un déficit de plus de 300 places en CHSLD autant qu’en résidences privées spécialisées. L’accessibilité à des ser- vices spécialisés en sous-régions est malheu- reusement trop souvent évaluée à la lumière des services disponibles en milieu urbain ce qui, inévitablement, accentue l’exode à la fois des aînés et des jeunes.
La construction d’un nouveau CHSLD à Maniwaki est dans les cartons du CSSS et de Québec depuis longtemps, mais ça ne débloque pas. On dit même qu’il s’agit d’une priorité numéro un en Outaouais!
Fiscalité municipale
Historiquement, la principale source de financement des municipalités est la taxe municipale imposée sur les valeurs foncières. À quand le jour où tout le champ d’imposi- tion sur la richesse foncière sera réservé exclu- sivement au monde municipal plutôt que de permettre une intrusion de plus en plus mar- quée des commissions scolaires ?
Si non, les municipalités devront trouver de nouveaux moyens de financement car, faut-il le rappeler, les gouvernements municipaux sont ceux qui doivent veiller au maintien de la vitalité de leur milieu, de la qualité des infras- tructures, etc.
Cette préoccupation est partagée autant par le milieu rural que par les grandes villes du Québec.
préfet de la MRC.
La gouvernance
Malgré la vague
de fusions et
regroupements qui
a marqué le monde
municipal au
Québec au début
des années 2000, sous l’initiative de Louise Harel, alors ministre des Affaires munici- pales, le temps serait venu pour le Gouvernement du Québec d’ouvrir la porte à une autre ronde de fusions et de regroupe- ments de services.
Sujet tabou chez plusieurs, dont les libé- raux à l’époque, les fusions, regroupements de services et révision de limites territoriales doivent revenir sur l’avant-scène car, force est de constater que, la multiplicité des munici- palités est un facteur d’appauvrissement col- lectif et de manque de cohésion en matière de développement économique, social et environnemental de régions défavorisées.
Les limites territoriales des municipalités qui remontent au début de la colonisation sont dépassées et ne correspondent plus aux exigences d’un véritable développement durable et les pré- occupations de création de richesses, d’équité sociale et de respect de l’environnement.
Est-ce normal, en 2014, que, par exemple, un bassin versant comme celui du Lac des Trente-et-un-Milles, soit partagé entre neuf municipalités, trois MRC et deux régions admi- nistratives ? NON! La coordination des interve- nants devient à ce point pénible et délicate que les leaders locaux se sentent dépourvus.
Dans la MRCVG, les 20 000 habitants sont répartis dans 17 municipalités qui ont chacune un conseil municipal de sept per- sonnes, des directions générales, etc. Il faut être riche pour maintenir de telles structures politiques et administratives. Le slogan du parti libéral s’applique à merveille à la MRCVG, pour tous les partis dans la course: il faut se parler des vraies affaires.
Source : Michel Merleau, préfet de la MRC.


































































































   10   11   12   13   14