Page 13 - La Gatineau 3 avril 2014

Culture
MAISON DE LA CULTURE
Guy Nantel «dictateur» du Québec !
La Gatineau 3 avril 2014 13
MANIWAKI - La Maison de la culture de la Vallée-de-la-Gatineau a poursuivi sa programmation humour en présentant le nouveau «one man show» de l’humoriste Guy Nantel. Il a su prouver à une salle comble que tous ses défauts ne font pas de lui un bon politicien.
Guy Nantel s’impose comme un humo- riste unique et original. Avec ses prises de position, Nantel fait réfléchir, dénonce et met en évidence les contradictions de notre société en s’attaquant aux travers humains. Seul dans son créneau, son côté caustique et sarcastique donne un style singulier à cet humoriste populaire.
Avec son nouveau spectacle, «Corrompu», Guy Nantel analyse notre société et ses enjeux avec esprit et cynisme, fidèle à ses habitudes. Irrévérencieux, sans filtre et sans tabou, Nantel n’a pas son pareil ! Scandales politiques, financiers, conspiration, collusion, corruption, il dénonce, propose et s’interroge.
Dans ce spectacle, il nous présente toute la vérité, rien que la vérité sur la société québécoise, mais également sur lui-même en se posant de multiples questions : Ferait-il un bon politicien ? Succomberait-il à la corruption ? A-t-il des squelettes dans son placard ? Aussi franc que les rires qu’il provoque, Guy Nantel est au sommet de sa forme. Salué comme l’humoriste politique et social de sa génération, il se révèle de
▲ Guy Nantel a présenté son spectacle «Corrompu». Photo: Sébastien McNeil.
façon inattendue avec «Corrompu».
Guy Nantel sait faire réfléchir le public sur notre société en nous exposant ses mul- tiples défauts : profiteur, menteur, miso- gyne, obsédé sexuel, cupide, homophobe, égocentrique, violent, naïf, plein de préju- gés, tricheur, manipulateur, autoritaire, malheureux, laid, peureux, irresponsable, rétrograde, politiquement incorrect, cynique et grande yeule. Chacun de ses défauts est expliqué de façon crue et directe pour nous faire comprendre qu’il n’est pas
un être parfait mais qu’il ferait un excellent dictateur pour le Québec. Mention spéciale à son numéro de la hiérarchie des sacres, à l’utilisation de ceux-ci comme noms, adjec- tifs et même verbes. Une belle soirée qui nous a fait sourire à plusieurs reprises.
La MCVG poursuit sa série humour en présentant le spectacle Cinglant de l’irré- vérencieux Guillaume Wagner le 9 mai prochain. Billets disponible au 819-449- 1651 ou au ww.mcvg.org
En collaboration avec Benoït Quevillon
De la chanson et du théâtre en avril
MANIWAKI - La Maison de la culture de la Vallée-de-la-Gatineau poursuit sa saison avec un mois d’avril diversifié. Celui-ci sera donc consacré à la voix douce et à la poésie d’Ariane Brunet ainsi qu’au théâtre avec les «Trois exils de Christian E».
Ariane Brunet
Une jeune chanteuse aux textes poétiques, dans la pure tradition des Lynda Lemay de ce monde. On mettait «Le pied dans la bulle» de la jeune auteure, compositeur, interprète avec son premier album. On voyage maintenant à travers son univers à bord des chansons de «Fusée», son deuxième opus au pop accro- cheur, dynamique et aux textes rafraîchissants.
Ariane Brunet est une jeune chanteuse bien de son temps, qui fait cohabiter sur scène syn- thétiseur, séquenceur, effets vocaux... et sa fidèle guitare acoustique. Le tout accompa- gnant sa douce et vivante interprétation vocale, aux accents jazz, qui en impressionne plus d’un.
▲ Ariane Brunet sera sur la scène de la Cité étudiante le 9 avril.
Souriante chanson pop, au texte efficace et à la mélodie dansante, «Bagatelle» témoigne d’une évidente lucidité acquise depuis 2010, année de la sortie de «Le pied dans ma bulle», premier album d’Ariane Brunet. C’est ainsi que l’amour, thème chéri de la jeune femme, ne rimera plus inévitablement avec toujours... La candeur cédant ici un peu de place à l’iro- nie, le résultat est des plus réjouissants et parions que voilà un des succès des ondes printanières!
Une jeune artiste à découvrir pour plu- sieurs, avec une voix sublime et des textes extrêmement bien ficelés, bien mixés avec sa douce poésie. Pour passer une soirée en dou- ceur rendez-vous le 9 avril à la CEHG.
Trois exils de Chritian E.
Une pièce de théâtre solo de l’artiste Christian Essiambre (Belle-Baie, les étoiles du Dodo). C’est l’histoire rocambolesque de Christian E. dont l’enfance est enracinée dans le petit et irréductible village de McKendrick, au nord du Nouveau-Brunswick. Ce paradis perdu, où les voisins sont des personnages plus grands que nature, où tous les mauvais coups sont permis, là où l’imaginaire de notre Acadien prend son appui pour fabriquer les héros de sa vie.
Christian E. nous raconte ses «déportations volontaires» qui l’amèneront à l’aut’bout du monde. De ses vies inventées au pays de l’en- fance, il passe à celle plus concrète d’un étu- diant de théâtre à Moncton, puis au quotidien fictif de Tom Pouce au Pays de La Sagouine, pour se retrouver au milieu d’un Montréal à apprivoiser. Une histoire d’exils et de pas- sages, où défile toute une galerie de person- nages, comme autant de variations sur une
▲ Christian Essiambre fait partie de la programmation de la Maison de la culture, le 29 avril.
même identité.
Pendant 90 minutes, sans aucun décor ni musique, avec comme seul accessoire une chaise droite qu’il manipule comme un gym- naste, l’interprète nous fait voyager dans le pays de son enfance... mais aussi de sa détresse. Voilà un solide acteur très physique, et très sensible, doublé d’un conteur hors pair. L’acteur joue avec les accents et incarne une diaspora de personnages colorés: des membres de sa famille, des touristes du Pays de La Sagouine, un médecin, des amis, etc. Chaque phrase qui sort de sa bouche crée une image dans notre esprit. Pour entrer dans son monde rendez-vous le 29 avril à 20h.
Pour des billets de ces deux spectacles et les autres de la saison au mois de mai : le chan- teur Damien Robitaille, l’humoriste Guillaume Wagner et le chanteur poète Alexandre Poulin, contactez le 819-449-1651 ou le site internet www.mcvg.org
En collaboration avec Benoït Quevillon