Page 12 - La Gatineau 17 avril 2014
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12 17 avril 2014 La Gatineau MALADIE D’ALZHEIMER
Une conférence suivie par 75 aînés
MANIWAKI - En parler ne rend pas malade. Alors que 747 000 Canadiens et Canadiennes sont atteints d’Alzheimer ou d’une maladie connexe, 125 000 au Québec, il est essentiel de connaître cette maladie pour mieux l’appréhender. Une conférence était organisée la semaine der- nière à la salle du Club de l’âge d’or, par la municipalité et le Comité des usagers du centre de santé.
Charlotte Thibault, conseillère du quar- tier numéro 5 et responsable des questions familiales et des aînés, et Cécile Patry, pré- sidente du Comité des usagers, avaient lancé une invitation à laquelle 75 aînés ont répondu. Le comité finançait l’activité. Pour la Ville, cette conférence s’inscrit dans le cadre de sa politique Municipalité amie des aînés (MADA), qui vise à prendre des mesures pour faire face au vieillissement de la population.
La conférence était animée par Mélanie Marcotte, conseillère auprès des familles pour la Société d’Alzheimer de l’Outaouais Québécois (SAOQ ). L’organisme «Voix et solidarité des aidants naturels de la Vallée- de-la-Gatineau» l’avait faite venir il y a quelques mois à Maniwaki et Gracefield, dans le cadre de la Semaine nationale des proches aidants.
Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer, quels sont les symptômes, comment la pré- venir, etc. Mélanie Marcotte a répondu à une foule de questions qui entourent ce fléau.
La maladie d’Alzheimer se traduit par une dégénérescence graduelle et irréver- sible des fonctions cognitives. On ne perd pas la mémoire du jour au lendemain, c’est une maladie évolutive sur plusieurs années. Pendant l’évolution, qui peut durer de 15 à 20 ans, la personne perdra tout ce qu’elle a appris dans l’ordre inverse d’apprentissage
Les causes de la maladie n’ont toujours pas été trouvées mais il existe des facteurs de risques : ce sont surtout les femmes qui sont touchées (72% des personnes dia- gnostiquées au Canada) car leur espérance de vie est un peu plus longue ; plus on vieillit plus on a de risque de développer la maladie ; quand la mère a eu la maladie ilyaunrisquemaispasà100%;ilya aussi le stress, traumatisme crânien, dépression chronique, les maladies du cœur, des reins, AVC, diabète, obésité, hypertension, cholestérol à un niveau élevé ; le manque de stimulation sociale et mentale ainsi que d’exercices physiques réguliers ; les mauvaises habitudes ali- mentaires ; le tabac, la drogue et la consommation excessive d’alcool.
Le conseil de Mélanie Marcotte pour tenter de prévenir la maladie : «Faites marcher votre cerveau, il a besoin d’exer- cices. Il faut mettre votre cerveau au défi, par les mots croisés, la lecture et en faisant des choses non habituelles comme par exemple manger avec la main gauche au lieu de la droite. Il faut aussi maintenir
▲ De gauche à droite : la conseillère municipale Charlotte Thibault, la conférencière Mélanie Marcotte, la conseillère municipale Estelle Labelle.
une vie sociale active, adopter un mode de vie sain, protéger la tête par exemple en portant un casque de vélo.» Et, avis aux amateurs, le vin rouge serait bon pour diminuer les risques, en quantité modérée bien sûr.
Pour les proches de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, il existe des services. Une accompagnatrice, formée parlaSAOQ,offredurépità5$de l’heure, pour trois à quatre heures, à
domicile. Actuellement, il n’y a qu’une accompagnatrice dans la Vallée-de-la- Gatineau mais si la demande augmente d’autres personnes, de la région, pour- raient être embauchées et formées.
Les conseillères de la SAOQ peuvent se déplacer à domicile pour donner des conseils. Il existe aussi un service de consultation téléphonique au 819-777-4232.
Sylvie Dejouy


































































































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