Page 14 - La Gatineau 29 mai 2014
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14 29 mai 2014 La Gatineau BIBLIOTHÈQUE J.R L’HEUREUX
Culture
Rencontre avec deux auteurs de la région
MANIWAKI- La dernière activité de la saison à la bibliothèque J.R L’Heureux avait lieu jeudi 22 mai, alors que Colette Archambault, responsable de la biblio- thèque et des évènements qui y ont lieu, accueillait fièrement deux auteurs de la région : «Ils sont ici pour nous parler de leur aventure dans l’écriture et je suis très contente de les recevoir», a-t-elle expliqué.
Marcel Sicard et Madeleine Lefebvre ont donc raconté dans une ambiance convi- viale leur arrivée dans le monde de l’écri- ture, chacun à leur façon, devant une dizaine de personnes intéressées à interagir avec les deux auteurs.
Marcel Sicard
M. Sicard, auteur de «La belle Yvette», le tome 1 de la trilogie «Trop belle pour mourir», raconte : «Jeune, j’avais toujours un livre à la main. Je trouvais fascinant de voir comment les auteurs partaient de rien et arrivaient à faire quelque chose de beau.»
L’auteur raconte qu’il a vu l’arrivée de la télévision et que des émissions comme «Les belles histoires des pays d’en haut» et «Les Plouffe» l’ont marqué au point de lui donner la piqûre de la lecture et de l’écri- ture. «Séraphin, il était haïssable, mais on aimait le personnage quand même, c’est ça qui est fascinant», raconte celui qui dit vivre à travers les personnages qu’il crée. «On n’écrit pas, c’est l’histoire qui nous «charrie»...»
Marcel Sicard a voulu s’engager à fond
dans la production de ses romans. Il a décidé, avec sa conjointe, de créer sa propre maison d’édition, «Les éditions Fascination», question de ne pas avoir à vivre avec les contraintes impliquées dans la collaboration avec un éditeur. De là, il a pu tout choisir : d’abord, l’histoire dans son ensemble, qu’il a faite lire à plusieurs per- sonnes, même des inconnus, pour avoir des avis de gens de divers milieux. De la pre- mière à la quatrième de couverture aussi, tout part des goûts de M. Sicard : «Sur la couverture, c’est ma fille, Caroline. La belle Yvette, c’est un peu ma fille, un peu ma première femme aussi...» Il a également voulu assumer à 100% le joual qu’il utilise, sans que quelqu’un puisse y mettre de bâtons dans les roues.
Madeleine Lefebvre
Contrairement à M. Sicard, Madeleine Lefebvre ne se considère pas comme une grande lectrice : «J’ai du mal à finir un livre sans avoir le goût de commencer à écrire.» C’est un beau problème qu’a celle qui a écrit «L’effet tornade», paru en février 2013 et «Dans mes veines», paru en février 2014. Le premier étant très personnel, le deu- xième étant de la fiction, un peu plus déta- ché de l’auteure, mais toujours avec des bribes de vie qui lui appartiennent.
Madeleine Lefebvre a montré aux ama- teurs de lecture ses gros cartables qui datent du primaire et du secondaire : «J’y ai gardé tout ce que j’ai écrit depuis que je suis toute petite. Je trouve ça très drôle de
▲ Luc Paradis, Madeleine Lefebvre, Marcel Sicard et Colette Archambault.
relire ça aujourd’hui et ça démontre que je suis passionnée depuis très longtemps», raconte celle qui est en nomination pour le Prix coup de cœur de la Ville de Gatineau, pour son livre «L’effet tornade», avec 7 autres auteurs.
Riche de ses études en lettres et en bagage émotionnel qu’elle traîne dans ses écritures, Madeleine Lefebvre, quant à elle, a fait affaire avec une maison d’édi- tion (Vents d’Ouest), comme la majorité des auteurs, pour faire paraître ses œuvres : «Quand ils m’ont appelée, j’étais telle- ment contente, mais à la fois gênée, car «L’effet tornade», c’est moi de A à Z. C’est comme si je laissais n’importe qui entrer dans ma vie intime. Par contre, je suis très très chanceuse que mon manuscrit ait été retenu», a-t-elle mentionné.
Un peu de musique
Il y a quelques mois, Luc Paradis, musi- cien passionné et membre de La Vesprée, a demandé à ses amis Facebook auteurs de lui envoyer des textes afin qu’il s’amuse à mettre de la musique dessus. Par la musi- calité du texte, il a choisi de s’attaquer pour le plaisir à un poème de Madeleine Lefebvre, «Ici», qu’il est venu présenter à la bibliothèque.
On pouvait entendre en refrain «Ici, parce qu’on est bien, sûrement mieux peut- être, que dans les malheurs d’ailleurs». Un texte qui parle de la région, du moins de terroir, par une auteure de la région et par un musicien de la région, qui qualifie sa musique et celle qu’il aime de «rock pla- nant». On pourra d’ailleurs peut-être entendre ce poème devenu chanson sur les planches de la Saint-Jean 2014.
Les échanges
Ce qui était particulièrement intéres- sant, c’était de voir que les deux auteurs, malgré leurs différences flagrantes, se rejoignaient dans l’écriture. On aurait ten- dance à croire que Marcel Sicard, par son âge, a beaucoup d’expérience, mais il en est à ses débuts dans l’écriture, tout comme Madeleine Lefebvre, qui est dans la trentaine.
Leurs différences dans l’édition de leurs récits laissent croire que le travail ne s’ap- parente pas du tout. Mais au contraire, les deux auteurs, même s’ils ne vivent pas les choses de la même façon, n’écrivent pas le même genre de texte, ont des procédés dif- férents, se rejoignent sur une chose : la pas- sion de l’écriture.
Émélie Cadieux
GALERIE D’ART ET BIBLIOTHÈQUE Célébration du 1er anniversaire
AUMOND - La galerie d’art et la biblio- thèque d’Aumond fêtent leur premier anni- versaire. Pour l’occasion, deux activités sont prévues samedi 31 mai, de 10h à 14h, au centre communautaire. Un rendez-vous des arts et de la culture.
À la galerie d’art, Rita Godin et les artistes peintres dévoileront la nouvelle
collection. Une collation sera servie au public et plusieurs prix de présence seront remis.
Côté bibliothèque, à 10h «L’heure du conte» sera proposée pour les petits. Diverses activités sont aussi prévues : film, jeux, confection de masques, Une collation sera servie au public et plusieurs prix de présence seront remis.


































































































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