Page 9 - La Gatineau 12 juin 2014
P. 9

La Gatineau 12 juin 2014 9 «Ici, c’est comme chez nous»
CENTRE JEAN BOSCO
MANIWAKI - Le Centre Jean Bosco a profité de la Semaine québécoise des per- sonnes handicapées pour organiser une journée portes-ouvertes. «Il s’agit de mon- trer Jean Bosco sous un autre jour, rencon- trer les gens pour montrer qu’on existe encore, qu’on veut jouer notre rôle et qu’on a notre mission très à cœur», lance le nou- veau directeur, Khelil Hamitouche.
Plusieurs activités ont ponctué la jour- née. Le centre a reçu la visite de la Maison amitié, de Boirec, du CFER, du Centre St-Eugène et de la population.
Après plusieurs mois plus ou moins dif- ficiles, le Centre Jean Bosco semble repar- tir sur de bonnes bases. «Un nouveau CA a été mis sur pied (toujours présidé par Jean-Claude Maurice). Ensuite j’ai été embauché. Nous allons travailler conjoin- tement pour atteindre nos objectifs», assure Khelil Hamitouche.
«C’est chez nous»
Parmi les bénéficiaires de Jean Bosco, Daniel Riopel vient ici depuis une quaran- taine d’années. «J’ai commencé à venir dans les années 70, quand j’avais 13 ans, explique-t-il. Ici c’est chez nous. J’aime les activités, je me sens bien ici. Je travaille dans les fleurs, je suis des cours de peinture.»
Marc-André Charron, qui travaille chez Boirec, vient à Jean Bosco pendant son temps libre. Membre de l’équipe de boccia des Ratons-Draveurs, il ira prochainement à Vancouvers participer aux Jeux olympiques spéciaux. «Venir ici me permet de voir du
▲ Photo de groupe à l’occasion de la journée portes-ouvertes organisée par le Centre Jean-Bosco dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées.
monde en dehors de mon travail, explique le jeune homme. Le sport me valorise beau- coup. C’est très important de garder le Jean Bosco, venir ici nous motive beaucoup.»
Exposition
Danielle Marie Lemieux anime à Jean Bosco un atelier d’arts visuels. Elle a pro- fité de la journée pour exposer les œuvres de ses élèves : Luc Labelle, Serge Fournier, Daniel Riopel, Josée Montreuil, Line St-Jacques.
Cela faisait deux ans que l’atelier
n’existait plus. Mais, devant l’insistance des apprentis artistes, il a repris en janvier dernier. «Ils viennent de 15h à 18h le lundi, explique Danielle Marie Lemieux. Quand j’arrive, ils pensent déjà à leurs œuvres. Je les guide tout en laissant aller leur imagi- nation. Je veux développer leur vision, leur apprendre que ce n’est pas la perfection qu’on recherche, à ne pas avoir peur d’être jugés.»
Ainsi, dans les œuvres de Luc, un amou- reux des dinosaures, on peut voir sa persé- vérance, malgré sa main tremblante.
Daniel aime les oiseaux et son talent c’est de raconter des histoires à travers ses pein- tures. Serge cherche la perfection mais quand il se laisse aller il en résulte de mer- veilleux dessins et des couleurs vibrantes. Line est rapide, une personne énergique. Quant à Josée, c’est la minutieuse du groupe.
«Ils me donnent l’énergie de me présen- ter, explique Danielle Marie Lemieux. Ils ont le plaisir d’accomplir quelque chose et ils croient en leur travail. Je me nourris de ça.»
Sylvie Dejouy


































































































   7   8   9   10   11