Page 19 - La Gatineau 19 juin 2014
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La Gatineau 19 juin 2014 19 «Une expérience qui n’a pas de prix»
VOYAGE AU TOGO
GRAND-REMOUS - «J’ai appris que j’étais beaucoup plus forte que ce que je ne pensais et que je pouvais m’adapter à presque tout.» Marie-Gaëlle Coulombe a fait de l’aide humanitaire au Togo pendant deux mois. C’est par goût d’aider les autres mais aussi pour relever un défi personnel que la jeune femme s’est envolée vers l’Afrique le 9 avril dernier.
Celle qui vient tout juste de terminer ses études en droit notarial était attirée par l’idée d’aller faire de l’aide humanitaire au Togo parce que le choc culturel qu’elle allait vivre était assez grand. Dans un orphelinat, elle s’occupait d’enfants d’un an jusqu’à quatre ans. Elle devait suivre la routine déjà établie, c’est-à-dire promenades, jeux, colo- riage, etc. Des enfants dont elle a eu bien du mal à se départir lorsqu’est venu le temps de quitter le pays: «Les enfants dont je pre- nais soin sont merveilleux. Même s’il y avait des journées plus difficiles, ils arri- vaient toujours à me redonner le sourire.»
Pourquoi avoir choisi précisément le
Togo, alors que plusieurs pays ont égale- ment besoin d’aide ? Marie-Gaëlle affirme qu’elle a cru avant de partir qu’il était bon de quitter pour un pays dont la langue offi- cielle est le français, et dont la situation politique est stable et sans conflits. Paraît-il également que le Togo est un portrait de l’Afrique au complet en miniature, ce qui lui a permis de voir beaucoup de choses en peu de temps et pour des frais moindres.
Parlant de frais, celle qui avait organisé des soupers spaghetti afin de financer son voyage avait besoin d’environ 5 000$ pour arriver à ses fins. «Certains diront que c’est beaucoup, mais vivre une telle expérience n’a pas de prix», mentionne Marie-Gaëlle, très fière de ce voyage qu’elle a fait seule.
Dans tout ce qu’implique un voyage humanitaire, la jeune femme native de Grand-Remous ne parle pas beaucoup du travail qu’elle y a accompli, elle semble rete- nir d’abord le côté humain. «J’ai appris beaucoup, à chaque jour. Par exemple, j’ai pu constater qu’ici, nos enfants sont
▲ Marie-Gaëlle Coulombe est revenue de son voyage humanitaire au Togo. Là-bas, elle s’occupait de jeunes enfants dans un orphelinat. Une expérience très enrichissante pour la jeune femme originaire de Grand-Remous.
JOURNÉE NATIONALE DES AUTOCHTONES Hommage aux Premières nations
surprotégés. Là-bas, un enfant qui tombe ne pleure pas, il se relève et continue de jouer. Aussi, je comprends mieux toute la chance que j’ai de vivre ici, d’avoir accès à un système scolaire de qualité et à des soins de santé.»
Marie-Gaëlle mentionne également que les Togolais qu’elle a rencontrés vivent au jour le jour, sans réelles notions du temps et du stress, ne se plaignent pas et acceptent leurs conditions de vie qui sont largement en dessous des nôtres. «J’essaie d’appliquer
cette philosophie à ma vie maintenant.»
Mlle Coulombe est revenue du Togo le 5 juin dernier, très heureuse de revoir sa famille mais nostalgique de son expérience. «Quitter les enfants a été très difficile, car il m’est impossible de savoir quelle vie ils auront après mon départ et après leur départ de l’orphelinat», a-t-elle mentionné. Bravo pour ce parcours inspirant Marie-Gaëlle!
Émélie Cadieux
LA GATINEAU - Le 21 juin marquera la Journée nationale des Autochtones. Cette journée offre à tous les Canadiens l’occasion de célébrer les riches contribu- tions que les peuples autochtones apportent à la société canadienne. Des milliers de personnes prendront part aux activités organisées pour l’occasion d’un bout à l’autre du pays.
À Kitigan Zibi, aucune activité particu- lière n’a été signalée. En revanche, si vous passez par Québec, à noter que pour souli- gner cette Journée nationale des Autochtones le Musée de la civilisation donnera gratuitement accès à son exposi- tion «Premières nations et Inuit du 21e siècle» et présentera plusieurs activités familiales sur le thème «Solstice autoch- tone: à la rencontre de cultures vivantes».
On pourra notamment y entendre le groupe de chanteurs traditionnels Buffalo Hat Singers ainsi que l’auteur-compositeur et porteur de tambour Norman Achneepineskum. Il y aura également une présentation en continu de courts-métrages produits par le Wapikoni-Mobile, un stu- dio ambulant d’équipements cinématogra- phiques qui se rend dans les communautés amérindiennes.
On projettera aussi le documentaire «Québékoisie», réalisé par deux diplômés de l’Université, Mélanie Carrier et Olivier Higgins, qui traite des relations complexes entre Autochtones et non-Autochtones au Québec.
Rendez-vous dimanche 22 juin, de 11h à 18h, dans le hall et à l’auditorium Roland-Arpin.


































































































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