Page 12 - La Gatineau 7 août 2014
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La Gatineau
12 7 août 2014
LA MAISON AMITIÉ
Dynamique dans plusieurs secteurs
MANIWAKI - Fondée en août 1987, la Maison amitié de la Haute-Gatineau n’a pas cessé d’évoluer, et ce malgré les embûches qu’elle a pu rencontrer. Le centre d’héberge- ment étant situé à l’Église l’Assomption à ses débuts et maintenant déménagé au 108 rue Christ-Roi, avec un centre de jour situé au 125 rue Laurier, la Maison amitié a pu faire place, au courant des années, à plusieurs programmes différents pour aider les gens seuls et atteints de problèmes de santé mentale. Le directeur actuel, Paul Rochon, nous parle des activités actuelles ainsi que des projets à long-terme.
Plateaux de travail
D’abord, les plateaux de travail, qui sont en place depuis plusieurs années déjà, connaissent des difficultés avec le Gouvernement. À l’arri- vée de M. Rochon en tant que Directeur géné- ral, 12 clients faisaient partie de ce programme qui vise à favoriser l’accessibilité à l’emploi chez des gens atteints de problèmes de santé men- tale. M. Rochon, motivé par ce projet, a élevé la clientèle à 27. Aujourd’hui, en Haute- Gatineau, un seul client a accès à ce pro- gramme. La raison ? Le Gouvernement ne veut pas renouveler les plateaux de travail «parce que pour eux, ça ne vaut pas la peine d’investir pour ce type de clientèle, parce que supposément, la plupart ne retourneront pas sur le marché du travail», a mentionné Paul Rochon.
Classes d’alphabétisation
Les classes d’alphabétisation sont égale- ment quelque chose d’important pour M. Rochon. Ce programme, en collaboration avec la Comission scolaire des Hauts-Bois de
l’Outaouais, offre un enseignement scolaire du français, des mathématiques et de l’expression orale, par le billet d’activités fonctionnelles et signifiantes. Ceci permet d’apprendre à mieux fonctionner en société, dans un cadre profes- sionnel et une ambiance conviviale. Il est important d’en parler pour Paul Rochon, parce que pour que ce programme ait lieu, il faut un minimum de 20 inscriptions. Les gens qui ont plus de 18 ans et qui sont intéressés à développer une plus grande autonomie en par- ticipant à des activités intéressantes et en abor- dant des thèmes tels que la santé, la cuisine, l’estime de soi et la communication doivent contacter Josée Carle au 819-449-4570 ou contacter M. Rochon au prochon174@hot- mail.com le plus tôt possible. À noter que ceux qui sont intéressés peuvent s’inscrire de un à quatre jours par semaine et que l’atteinte des objectifs est reconnue par le Ministère de l’éducation. Il est également possible de s’ins- crire aussi dans le programme «insertion sociale».
Repas communautaires
Depuis 2012 à la Maison amitié, il existe un programme pour contrer la pauvreté. M. Rochon, diplômé en intervention sociale depuis 1987, n’était pas d’accord avec l’idée de base de la «soupe populaire». Selon lui, les gens seuls ou dans le besoin ont droit à la dignité, et le terme «soupe populaire» ne l’ins- pirait pas. C’est pourquoi on appelle mainte- nant cette initiative les «repas communau- taires», où des gens de tous les milieux peuvent venir manger des repas variés et «bien présen- tés, pas garochés dans l’assiette, comme on le
▲ La Maison amitié intervient auprès des gens ayant des problèmes de santé mentale et tente de répondre aux besoins de chacun. Pour plus d’informations, contactez le 819-449-4570.
fait dans plusieurs soupes populaires», a men- tionné Paul Rochon. «Aux repas communau- taires, les gens ne font pas la file pour une soupe et un sandwich.» Le directeur de la Maison amitié insiste beaucoup sur le fait que tous les humains, qu’ils soient clients à la Maison amitié ou pas, ont accès aux mêmes droits. Pour ceux qui sont intéressés à y parti- ciper, voici les endroits : Le lundi, à la Salle Jean-Guy Prévost à Grand-Remous, le mer- credi, à la Salle municipale de Kazabazua, le jeudi, à la Salle communautaire de Gracefield et le vendredi au Centre de jour de la Maison amitié (situé au 125 rue Laurier), à compter de 11h. Selon M. Rochon, la participation est très bonne. Plus de 200 repas sont servis à chaque semaine. À Maniwaki cependant, l’achalandage est moins abondant.
Probablement à cause du manque d’espace au Centre de jour. À ce sujet, le Conseil d’admi- nistration avait fait une demande pour l’acqui- sition du local des Trois clochers il y a au moins deux ans, et ce à deux reprises, sans réponse de la Ville de Maniwaki.
La Maison amitié accueille 9 résidents. Certains y sont pour deux mois, d’autres pour dix jours, d’autres pour deux ans. Le Centre de jour accueille les gens qui ont des besoins spécifiques et d’autres qui s’y rendent pour socialiser. On y sent le personnel très impliqué et près de la clientèle, avec comme valeurs le respect et l’égalité de tous. Longue vie à cet organisme qui se veut une sécurité stable pour les gens plus vulnérables.
Émélie Cadieux


































































































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