Page 12 - La Gatineau 11 septembre 2014
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12 11 septembre 2014 La Gatineau
ZEC BRAS-COUPÉ-DÉSERT
Visite de ce territoire en développement
LA GATINEAU - L’équipe de la Zec Bras- Coupé-Désert organisait lundi une visite de son territoire. L’occasion de voir les nouveau- tés mises en place et de découvrir les projets à venir.
La visite a réuni le président de la Zec Victor Lyrette, le directeur général André Hamel, les directeurs au sein du conseil d’ad- ministration Robert Prudhomme et Léonard Morin, l’adjointe à la direction Julie Jolivette, la directrice de la Caisse populaire Desjardins de la Haute-Gatineau Christiane Carle, Benoit Labrecque du ministère de l’Écono- mie, des innovations et exportations. Ces deux derniers étaient conviés car ils ont tous
les deux apporté une contribution financière pour le plan de développement de la Zec.
La Zec Bras-Coupé-Désert est un terrain de jeu de 1 200 km2. Une partie s’étale sur Montcerf-Lytton, le reste est un territoire non organisé. Ici, on peut profiter de terrains de camping et des belles plages, pêcher, chasser, faire des randonnées en VTT, cueillir des champignons et petits fruits.
Outre le fait qu’on peut y accéder rapide- ment, selon Julie Jolivette la Zec Bras-Coupé- Désert peut se vanter d’avoir de nombreux atouts, dont de très beaux sites : «Il y a beau- coup de lacs. Le Lac Tortue compte trois gros campings et le chalet luxueux Le Huard qui
est en location. Le lac Green est un bon lac pour la pêche au touladi. Le Bras-Coupé est un lac convoité pour sa bonne pêche et son petit camping de 12 emplacements. Le lac Désert est le plus gros de la Zec. À la baie de l’Orignal on peut pêcher du bar et faire du camping sauvage. Au lac David nous avons un petit camping qu’on souhaite agrandir d’ici deux ans car il y a une belle plage. La Zec est aussi réputée pour ses beaux chevreuils. Et c’est le paradis des trails pour les VTT.»
Innover pour contrer la baisse des membres
Cependant, malgré ces atouts, la Zec a vu son nombre de membres baisser durant les cinq dernières années. Ils sont actuellement environ 800. L’équipe de la Zec l’explique par la baisse de la clientèle traditionnelle, en particulier les chasseurs, et par l’arrivée d’une clientèle qui a des nouvelles demandes, plus accès sur les acti- vités familiales et le récréotourisme. «Il faut s’adapter aux nouvelles exigences, note Julie Jolivette. Les gens préfèrent maintenant des courts séjours et de dernière minute.»
La Zec a donc élaboré un plan d’actions devant s’étaler sur cinq à sept ans, afin de diversifier son offre. «Il fallait prendre le virage», assure Julie Jolivette. Deux chalets
dits «rustiques», de 2 à 4 personnes, ont été ajoutés au Poste Tortue ainsi que deux tentes prêtes à camper à la Baie Fournier.
La Zec va désormais poursuivre son plan d’actions. D’autres chalets seront ajoutés. Par ailleurs, un bloc sanitaire va être aménagé au poste Tortue ainsi que des tables de pique- nique, laveuse-sécheuse, etc. «On veut en faire le point de départ des visiteurs, explique Julie Jolivette. Que les gens y restent plus longtemps et qu’ils ne fassent pas que s’y enregistrer.»
Le plan d’actions prévoit huit projets, pour un montant total de 831 600 $. Selon Christiane Carle, qui a accordé une aide de 5 000$ pour encourager ce plan, «ce projet de développement se veut un nouvel élément touristique des plus intéressants pour notre région, tout en diversifiant et améliorant les activités dans la Zec Bras-Coupé-Désert.»
La Zec Bras-Coupé Désert est une asso- ciation à but non lucratif dans le domaine de la chasse, de la pêche et du plein air. Elle a fêté ses 35 ans l’an passé. C’est un beau terrain de jeu qui enregistre 33 000 à 35 000 passages par an.
Sylvie Dejouy
ABATTAGE D’ARBRES
«Il n’y aura pas de politique coercitive»
LA GATINEAU - Le sujet revient souvent ces derniers temps lors des réunions de conseils municipaux : la question d’un éven- tuel règlement concernant l’abattage d’arbres, qui a été discutée notamment lors des consultations publiques portant sur le Projet d’énoncé de vision stratégique.
«À l’intérieur du schéma d’aménagement et de développement, on aurait souhaité éta- blir une ébauche de politique d’abatage d’arbres, explique le préfet de la MRC Michel Merleau. Les producteurs crai- gnaient une politique coercitive c’est à dire qui aurait exigé par exemple des permis, des expertises, à n’en plus finir.»
Suite à des interventions de producteurs, Michel Merleau estime avoir finalement trouvé un compromis : «On en est venu à un consensus à l’intérieur des comités à l’effet que dans le schéma on se contente de souli- gner que pour nous il est important que la forêt soit développée de façon durable, en fonction de principes qui tiennent compte de l’importance du patrimoine forestier. Ça va se limiter à ça. Restera plus tard aux municipalités, de façon individuelle, de voir s’il y a lieu, dans certains cas, pour certaines situations, de se doter d’une politique d’abattage.»
Le préfet assure ne pas être déçu : «Il
n’était pas question pour nous de gagner ou perdre. Ce qui est important quand il y a une consultation c’est qu’elle soit vraie et qu’on tienne compte de ce que la population nous dit. La consultation ne doit pas servir à nous donner raison. Je pense qu’on a trouvé un compromis intéressant dans le cas de la mise en valeur de la forêt privée. Aujourd’hui, il s’agit simplement de dire haut et fort qu’on souhaite que la forêt soit aménagée de façon durable c’est à dire que les opérations qu’on fait aujourd’hui ne com- promettent pas l’industrie forestière sur les terre privées.»
Michel Merleau va même plus loin en disant être d’accord avec les producteurs : «Ce n’est pas nécessaire d’avoir un règlement pour contrôler les exceptions, d’avoir à ce stade ci une politique d’abattage d’arbres incluse dans le schéma d’aménagement. Là on a une politique générale et on s’occupe des exceptions au cas par cas.»
Malgré tout, il avoue avoir constaté que des gens ont profité du débat «pour se livrer à une campagne de démagogie assez bien orchestrée».
À noter que des municipalités, lors de leur réunion du conseil, ont voté contre tout pro- jet de règlement d’abattage d’arbres.
Sylvie Dejouy
▲ De gauche à droite : Julie Jolivette, André Hamel, Leonard Morin, Victor Lyrette, Christiane Carle, Robert Prudhomme et Benoit Labrecque.


































































































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