Page 18 - La Gatineau 25 septembre 2014
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18 25 septembre 2014 La Gatineau CALACS
Une pièce pour éveiller les consciences
MESSINES - Dénoncer les travers de notre société de consommation. Déclencher la prise de conscience qu’il faut que les choses changent et que c’est nous, simples citoyens, qui pouvons chaque jour améliorer notre monde. Ce sont quelques- uns des messages de la pièce de théâtre «Les comptes de la richesse», présentée par la troupe professionnelle Parminous à la salle municipale de Messines, sur invita- tion du CALACS Vallée-de-la-Gatineau.
La pièce met en scène Lulu et Baloune, deux personnages drôles et attachants, bien loin du style des PDG de multinationales, qui traitent d’un sujet sérieux avec humour. Au fil de l’histoire, ils nous font com- prendre simplement ce qui ne tourne pas rond dans notre monde.
Saviez-vous que 700 milliards de dollars sont dépensés chaque année en publicité, 1 200 milliards en armement, et qu’Obama a trouvé 1 000 milliards de dollars pour sau- ver les banques. Mais saviez-vous aussi qu’il faudrait 70 milliards de dollars pour mettre fin à la faim dans le monde. Comme l’explique le duo, il y a assez de richesse sur terre pour répondre aux besoins de tous mais pas assez pour répondre au désir de possession de chacun.
«Dans quel monde on vit», s’interrogent Lulu et Baloune. «Dans un monde qui a rétréci au lavage de nos cerveaux.» Dans un monde où la criminalité et la guerre font grimper le PIB, où l’économie est placée au dessus tout et en particuliers l’écologie.
▲ Les membres de la collective avec de gauche à droite : Diane Grondin, Nancy Ringuette, Cathy Marinier, Maude Bélair, France Gingrat, Mélanie Guénette.
«Les glaciers fondent, l’écart entre les riches et les pauvres s’accentue. Notre grande maison, la planète, brûle et le monde continue d’agir comme si de rien était. Car les indicateurs de richesse ne donnent pas l’heure juste.»
Aujourd’hui, la tendance est d’oublier que ce qui n’a pas de valeur monétaire peut quand même valoir de l’or : la santé, l’édu- cation, le bénévolat, etc. Lulu et Baloune invitent le public à quitter l’univers des «biens» pour entrer dans celui des «liens» ; à favoriser ce qui est rentable socialement ; à remplacer l’économie du mal-être par une économie du mieux-être. Surtout, ils invitent à ne pas perdre de vue une quête essentielle : le bonheur, «vivre à la bonne heure en étant présent au moment présent».
Nouveau logo
La pièce était suivie d’un forum social, animé par un économiste, afin de permettre au public d’exprimer son opinion sur le sujet. En effet, il est nécessaire de réfléchir collec- tivement si on veut changer les choses.
Le CALACS a profité de la soirée pour pré- senter son nouveau logo. La couleur dominante est le bleu, une couleur liée aux rêves, à la sagesse, à la pureté, qui permet de retrouver un certain calme intérieur. Le A et le L, pour aide et lutte, sont en caractères gras. Une plume sym- bolise les Premières Nations. Dans les deux C, on retrouve les symboles masculin et féminin, car depuis juin le CALACS offre aussi des ser- vices aux hommes et adolescents de 12 ans et plus. Vallée-de-la-Gatineau permet de rappeler que l’organisme dessert de Low à Lac Rapide.
Sylvie Dejouy
VIOLENCE ENVERS LES FEMMES Kiosque dédié aux Autochtones
MANIWAKI- Un kiosque sur le thème «Le contrôle du corps et des territoires» prendra place dans les Galeries de Maniwaki, mercredi 1er octobre de 10h à 14h. Une initiative des deux maisons d’hé- bergement, Halte-Femme Haute-Gatineau et Waseya, afin d’échanger sur la situation des femmes autochtones disparues ou assassinées. L’objectif est de «dénoncer l’indifférence et appeler le gouvernement canadien à tenir une commission d’enquête nationale». Plusieurs objets de promotion seront remis gratuitement sur place sous forme de jeux.
«Encore aujourd’hui, les femmes autoch- tones n’ont pas le soutien nécessaire des instances gouvernementales, expliquent les organisatrices. Le compte officiel de meurtres et de disparitions de femmes autochtones au Canada ne cesse de s’alour- dir. En mai dernier, la GRC confirmait avoir dénombré 1 017 cas de femmes autochtones assassinées et 169 cas de femmes autochtones disparues. Il est temps de passer à l’action, car elles sont cinq fois plus exposées que les femmes allochtones aux violences qui perdurent dans un sys- tème patriarcal et colonialiste.»


































































































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