Page 21 - La Gatineau 23 octobre 2014
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La Gatineau 23 octobre 2014 21 Pas toujours facile l’agriculture dans le sud
PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE LA ZONE AGRICOLE
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LOW - La troisième rencontre de consul- tation en vue de l’élaboration d’un plan de développement de la zone agricole (PDZA) dans la Vallée-de-la-Gatineau tenue à Low le 16 octobre a permis aux agriculteurs d’exprimer plusieurs doléances.
Tout comme lors des deux premières rencontres à Bois-Franc et Gracefield, le comité de préparation du PDZA a pu entendre parler de l’amour de plusieurs agriculteurs pour leur métier et leur terre, mais aussi des difficultés rencontrées et des mesures qui pourraient être prises pour rendre la vie des producteurs plus facile.
De nombreux intervenants ont insisté sur le fait que la réalité des agriculteurs du sud était différente à cause de la pression de la ville qui se fait de plus en plus sentir. Par exemple, lorsqu’une personne venant de la ville achète à fort prix une terre pour la transformer en ferme de loisirs (hobby farm), cela fait grimper l’évaluation fon- cière de ses voisins sans que les revenus des fermiers n’aient augmentés de façon pro- portionnelle durant la même période. Une dame a d’ailleurs proposé que les barèmes d’évaluation foncière soient revus afin de plafonner les augmentations pour tenir compte des impacts de ces fermiers du dimanche et de la spéculation.
Une autre personne a fait valoir que le poids politique des agriculteurs du sud baisse quand dans une municipalité comme Low de 60 à 70% des taxes proviennent des villégiateurs. Après vérification avec la directrice générale de la municipalité, Franceska Gnarowski, celle-ci a dit que ce chiffre lui semblait trop élevé mais que c’était surement plus de la moitié des reve- nus en taxes foncières de la municipalité. «La richesse foncière est plus grande chez les villégiateurs que chez les résidents per- manents, quand vous calculez qu’il y a autour de 950 résidents permanents et qu’avec les villégiateurs ça peut grimper à 1 500 personnes, et que plusieurs villégia- teurs ont de grosses maisons sur les bords de lacs, ce qui fait que la valeur de leurs maisons et propriétés est proportionnelle- ment plus grande que celle des petites mai- sons dans le village. Ce n’est pas un
▲ Contrairement aux deux premières rencontres, la majorité des interventions ont été faites en anglais mais certaines personnes ont tout de même choisi de s’exprimer en français durant la consultation tenue à Low.
phénomène qui est unique à Low», a-t-elle rappelé.
Un fermier a carrément qualifié le sys- tème d’évaluation foncière de pourri. Dans le dossier de la taxation foncière toujours, une agricultrice a suggéré d’offrir des réductions de taxes sur les lisières de terre en bordure des cours d’eau où les produc- teurs ne peuvent procéder à l’épandage de lisiers. Une autre personne a réclamé que les réductions de taxes pour les producteurs ne s’appliquent pas uniquement aux habi- tations. Plusieurs petits agriculteurs finissent par ne pas réclamer leur réduction de taxes plutôt que devoir investir dans la préparation d’états financiers détaillés par un comptable, a indiqué un autre intervenant.
La question des frais engendrés par la réparation des clôtures est également reve- nue sur le tapis à de nombreuses reprises au cours de la soirée. Certains se sont plaints de devoir reconstruire des bouts de clôtures presqu’à chaque fois que les municipalités et le ministère des transports du Québec entretiennent les fossés juste à côté. D’autres ont déploré le manque de constance dans l’entretien des clôtures qui bordent le parc linéaire.
Il est très compliqué d’obtenir de l’aide pour débuter en agriculture si vous n’êtes pas déjà membre de l’Union des produc- teurs agricoles (UPA) et vous n’avez pas encore eu de revenus provenant de l’agri- culture, a témoigné une dame.
D’autres ont questionné le fait que selon les critères du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ ), il faut avoir moins de 40 ans pour être considéré comme faisant partie de la relève alors que des gens de plus de 40 ans peuvent être tentés par l’aventure agricole comme deuxième ou troisième choix de carrière.
Un producteur a jeté un certain froid dans la salle en témoignant des difficultés rencontrées au cours de sa carrière et en disant que si c’était à refaire il ne devien- drait pas fermier, qu’il avait d’ailleurs découragé son fils d’emprunter le même chemin.
Un biologiste qui était aussi présent lors d’une des séances de consultation précé- dente a mis en garde le comité de prépara- tion du PDZA en soulignant qu’avec les importants changements climatiques en progression, il serait très hasardeux de baser une planification stratégique sur les statistiques présentes dans le portrait pré- liminaire alors que plusieurs des chiffres qu’il contient sont déjà vieux de 10 ans ou plus.
Différentes visions du rôle et du travail de la Commission de protection du terri- toire agricole du Québec (CPTAQ ) se sont encore une fois exprimées. Le point d’équilibre n’est pas toujours facile à trou- ver. L’autorisation de morceler certaines terres peut permettre l’accès à la terre à de nouveaux producteurs, mais si on morcelle trop petit, cela ouvre la porte à la spécula- tion et dessert l’agriculture en bout de ligne. Un homme a par ailleurs plaidé que la CPTAQ ne devrait pas aborder la pro- tection du territoire agricole dans la Vallée- de-la-Gatineau de la même façon que dans la Vallée du Saint-Laurent et la couronne nord de Montréal.
vaient compter sur un emploi à l’extérieur du conjoint ou de la conjointe pour
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▲ Ce producteur a rappelé que dans le sud de la région il y avait plusieurs petites fermes dont
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boucler les fins de mois.
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Mardi 4 novembre à 8h15 au Château Logue de Maniwaki : Déjeuner-conférence
Conférencière : Madame Monique L. Fortin, CPA
Mardi 4 novembre à 14h00 à la salle municipale de Low : présentation des services offerts par Services Canada (présentation en anglais)
Mercredi 5 novembre à midi au restaurant le Vimy à Gracefield : Dîner-conférence
Conférencière : Madame Monique L. Fortin, CPA
Jeudi 6 novembre à 13h00 au 2e étage de la Paroisse l’Assomption à Maniwaki : atelier présenté par la Société de l’Alzheimer de l’Outaouais
Activités et repas gratuits pour les proches aidants de la Vallée-de-la-Gatineau
Remboursement des frais de gardiennage jusqu’à 15$/heure
Covoiturage possible
Informations et inscription :
Véronik C.Robillard, conseillère aux aidants naturels au 819-463-1818


































































































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