Page 24 - La Gatineau 23 octobre 2014
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24 23 octobre 2014 La Gatineau
ÉLECTIONS SCOLAIRES WESTERN QUÉBEC
Clem Bélanger veut insuffler un renouveau
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le candidat à la prési- dence de la Commission scolaire Western Québec (CSWQ ), Clem Bélanger, veut y ajouter de nouveaux programmes, plus d’heures d’enseignement du français et de nouvelles sources de financement.
«Mon plus vieux va avoir 12 ans bientôt et termine sa sixième année à l’école Pierre- Eliott-Trudeau. Voilà maintenant un an que nous regardons les options pour son secondaire. Le choix logique pour lui l’année prochaine serait Hadley et ensuite Philemon-Wright. Mon plus vieux pourrait aussi avoir accès à des écoles francophones vu que son français est assez fort. En regardant du côté francophone, nous avons remarqué qu’il y a beaucoup de pro- grammes qui sont offerts dans les écoles publiques francophones qui ne sont pas offerts du côté anglophone. Par exemple sports-études, arts-études et ce qui nous intéresse particuliè- rement, le baccalauréat international. Cela m’a surpris. Et c’est ce qui a enclenché ma réflexion par rapport à une candidature à la présidence de la commission scolaire.»
Il aimerait travailler à la mise sur pied de tels programmes à la Western. «Et le faire de façon plus équitable que ce que l’on retrouve chez les francophones, précise-t-il. Ces pro- grammes sont contingentés du côté franco- phone avec des examens très rigoureux et stressants pour les jeunes. Au lieu d’avoir les élèves du baccalauréat international et ceux du régulier, si quelqu’un est fort en mathéma- tiques ou en langues, il pourrait avoir accès aux cours de mathématiques ou de langues du baccalauréat international et prendre le reste
de ses cours en régulier. Ce serait une approche beaucoup plus équitable à la mise sur pied d’un tel programme et ça nous permettrait d’y aller petit à petit.»
Ce fils de diplomate canadien a fréquenté plus d’un système scolaire dans les deux langues officielles du Canada. Une partie de sa scolarité a eu lieu à l’ex- térieur des frontières et cela lui donne un certain recul par rapport à l’édu-
plein de choses qu’une personne unilingue ne peut pas avoir et cela nous rend plus compétitif sur le marché du travail. Sans compter que ça peut aussi être un avantage au moment de voyager. Je ne comprend pas pourquoi nous ne sommes pas capables d’avoir plus d’étudiants qui sortent de nos écoles parfaitement bilingues.»
M. Bélanger voudrait ajouter des heures d’ensei- gnement du français mais toujours en tenant compte des spécificités locales et de
l’environnement de chaque école.
Bien conscient du contexte de compressions
budgétaires, Clem Bélanger veut se montrer réaliste et proactif. «Quand on pense au finan- cement, souvent on pense au chèque qui vient du gouvernement du Québec mais je crois qu’il y a d’autres façons d’amener de l’argent dans les coffres, insiste-t-il. Nous avons peu de contrôle sur les coupures du gouvernement, alors tentons de trouver d’autres sources de financement.»
Dans un premier temps, il suggère de tenter d’amener les 3000 élèves sur le territoire de la Western dont un des parents a fréquenté l’école anglaise et donc qui auraient droit de s’y inscrire mais qui ont plutôt opté pour le système francophone, notamment à cause de la plus grande offre de programmes spéciaux croit M. Bélanger, à revenir à la CSWQ , ce qui engendrerait automatiquement une hausse des subventions gouvernementales en fonction du nombre d’inscrits.
Deuxièmement, il se dit très ouvert à plus de partenariats public-privé (PPP) pour faci- liter le financement de certaines infrastruc- tures et projets. «Je vais vous donner un exemple très concret en Outaouais à Nicolas- Gatineau, le complexe Branchaud-Brière... C’est un bel exemple de ce que l’on peut faire quand le secteur privé, la communauté et le gouvernement embarquent et il se trouve sur le terrain de l’école secondaire. On y retrouve une glace, un terrain de soccer intérieur. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas faire ça du côté anglophone.»
Il donne aussi un exemple concret qui existe déjà dans la région couverte par le Journal La Gatineau. «Je pense que c’est au centre d’édu- cation pour adultes à Maniwaki, il y a des pro- grammes dans les métiers que l’on a réussi à garder ouverts grâce à une aide financière de la réserve de Kitigan Zibi qui compte plusieurs de leurs membres inscrits dans ces programmes.»
Interrogé sur l’avenir de l’école secondaire Saint-Michael’s à Low, il s’est lui aussi engagé à la garder ouverte. Il songe notamment à y amener un programme spécial tel qu’évoqué plus haut pour assurer encore davantage sa pérennité. «Je sais qu’il y a eu des discussions entre la CSWQ et la municipalité de Low et d’autres environnantes dans le but d’ajouter une bibliothèque et/ou une gymnase qui seraient pour le bénéfice des étudiants mais aussi de toute la communauté, c’est ce genre de projet-là qu’il faut favoriser avec un finance- ment venant des différentes parties», s’enthou- siasme M. Bélanger.
Clem Bélanger qui a notamment œuvré comme attaché de presse et conseiller en com- munication croit lui aussi que des efforts supplé- mentaires doivent être faits pour améliorer les pratiques communicationnelles de la CSWQ.
trop tard le jour du vote, ce qui peut avoir une inci- dence négative sur le taux de participation, se désole M. Dionne.
De même, plusieurs per- sonnes payent des taxes sco- laires à la Western Québec et s’imaginent être automa- tiquement sur sa liste élec- torale, ce qui n’est pas le cas. Encore une fois, cette situa- tion risque d’avoir un impact négatif sur le taux de participation, s’inquiète M. Dionne.
«Je veux justement que ma priorité soit l’augmentation du flot d’infor- mation envoyé aux parents, électeurs et payeurs de taxes, plaide M. Dionne. Et pour arriver à ça dans un contexte de commission scolaire anglophone, il y a un défi particulier dans la Vallée-de-la-Gatineau. Il y a des parents anglophones qui prennent le Journal La Gatineau et qui regardent un peu les textes mais il n’y a rien de spécifiquement en anglais, sauf quand il y a des annonces payées par la
CSWQ.»
«Je compte aussi représenter les parents et électeurs afin de faire savoir leurs préoccupa- tions autour de la table des commissaires», a poursuivi M. Dionne.
▲ Le candidat à la présidence de la CSWQ, cation dans la belle pro- Clem Bélanger, photographié par son fils.
vince. Du côté de son
père, ses racines sont qué-
bécoises et du côté de sa mère indonésiennes. Il dit se considérer davantage Canadien que Québécois et préfère le diminutif Clem au prénom Clément que l’on retrouve sur son acte de naissance. Au cours de l’entrevue qu’il nous a accordée, il n’a pas hésité à utiliser plusieurs fois l’expression imagée «notre famille patauge dans les deux langues» afin peut-être d’expri- mer comment pour lui une bonne maîtrise des deux langues est un plus ?
«La commission scolaire anglophone devrait être en mesure de permettre que les étudiants graduent de son système parfaite- ment bilingues, insiste-t-il. Je trouve cela un peu bizarre que ce ne soit pas toujours le cas. Que l’on reste en Outaouais ou en Abitibi- Témiscamingue, les deux régions couvertes par la Western, ce sont des régions frontalières où l’anglais est important mais nous sommes au Québec, et avoir deux langues, d’un point de vue personnel, c’est un grand cadeau, ça ouvre l’esprit, cela nous permet d’avoir accès à
Dionne en quête d’un vrai mandat
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Pierre Dionne a complété la dernière année du mandat d’un commissaire décédé (Bill Wilson) à la commission scolaire Western Québec (CSWQ ), il souhaite main- tenant obtenir un vrai mandat de l’électorat lors du scrutin du 2 novembre prochain.
Cette élection opposera Pierre Dionne à Brigitte Labrie de l’équipe Debout Commission scolaire Western Québec dans la circonscription numéro 4 qui, avec le redécou- page de la carte électorale, inclut l’ensemble de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau ainsi que les réserves indiennes de Kitigan Zibi et Lac- Rapide, et les municipalités de La Pêche et Alleyn-et-Cawood. Le Journal La Gatineau a offert à l’adversaire de M. Dionne la possibi- lité de faire valoir son programme électoral elle aussi d’ici le scrutin.
Le candidat Dionne dit s’être rendu aux rencontres des conseils d’établissement de toutes les écoles de sa circonscription, ce que tous les commissaires ne se donnent pas nécessairement la peine de faire.
Ce détenteur d’un baccalauréat en pédago- gie a œuvré pratiquement toute sa vie pour les jeunes, notamment dans des postes de direc- tion pour l’organisation des Scouts du Canada et Jeunesse Canada Monde.
«Si l’on veut développer la Vallée-de-la- Gatineau, ça prend des services de proximité
et l’un des premiers services de proximité c’est l’école, insiste M. Dionne. Les gens ne démé- nageront pas dans la Vallée-de-la-Gatineau s’ils n’ont pas d’école. Il y a un gros bassin de population dans la région d’Ottawa qui pour- rait déménager dans le coin mais ces gens s’at- tendent à y retrouver une école anglophone. Il est donc impératif non seulement de défendre les écoles existantes mais aussi de bien faire connaître les services offerts par la CSWQ.»
Avant d’être commissaire scolaire, M. Dionne s’est impliqué pour la survie de l’école secondaire à Low, c’est à ce moment qu’il a connu le commissaire James Shea qui était aussi partenaire de cette lutte et qui aujourd’hui se présente à la présidence. Interrogé à savoir s’il était prêt à s’afficher publiquement en faveur de la candidature de Shea, il n’a pas hésité une seconde. «C’est un grand défenseur de l’éducation en anglais offerte dans les régions rurales et non pas comme ceux qui voudraient tout centraliser dans le sud, note M. Dionne. À vrai dire, c’est le seul des trois que je connais car les deux autres sont des gens qui n’étaient pas actifs au niveau de la commission scolaire comme telle.»
Les discussions autour d’une éventuelle fer- meture à Low en 2013 ont affecté le nombre d’inscriptions, déplore M. Dionne. «Ce que l’on veut c’est remonter le nombre d’inscrip- tions de Saint-Michael’s à environ 125 élèves. Ce qui ferait 25 élèves par classe secondaire.» En même temps, à Low, en plus des élèves du sud de la Vallée-de-la-Gatineau, il y a aussi
des parents de Wakefield, de Chelsea, Cantley, de Val-des-Monts qui choi- sissent d’y envoyer leur enfant parce qu’il s’agit d’une petite école où il pourra plus facilement s’adapter, note-t-il.
«Ce qui me préoccupe le plus actuellement sur- tout dans le contexte de ce que le ministre Bolduc et
le premier ministre ont dit ▲ Le candidat Pierre Dionne affrontera
dernièrement, c’est la réor-
ganisation qui s’en vient
d’une façon ou d’une autre
du système scolaire au
Québec, indique M. Dionne. Les deux ont dit que le taux de participation aux élections du 2 novembre serait un indice de l’intérêt qu’ont les gens envers les commissions scolaires. Évidemment, le premier ministre a mis des bémols en disant que ce n’était pas seulement ce point là. Mais il est difficile de bien calculer le taux quand dans plusieurs circonscriptions il n’y a eu qu’un seul candidat et même dans certaines commissions scolaires comme les Hauts-Bois-de-l’Outaouais c’est le cas aussi à la présidence.»
Plusieurs personnes se croient sur la liste électorale pour la Western et ont été mis par défaut sur la liste pour les élections à la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais, et risquent de s’en rendre compte
Brigitte Labrie de l’équipe Debout Commission scolaire western Québec dans la circonscription numéro 4.


































































































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