Page 21 - La Gatineau 20 novembre 2014
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UN AN APRÈS SON ÉLECTION La Gatineau 20 novembre 2014 21 Le préfet Michel Merleau fait le bilan
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GR ACEFIELD - Cela fait un an maintenant que les élections municipales ont eu lieu. L’occasion pour le préfet Michel Merleau de faire le bilan de cette première année.
«Pendant la campagne électorale de l’automne 2013, je disais que la région de la Vallée-de-la-Gatineau offrait un potentiel de développement économique extraordinaire en raison de son positionnement par rapport à la grande région Ottawa-Gatineau et de ses atouts naturels et humains comme la rivière Gatineau et de nombreux leaders économiques qui font leur marque ici et au-delà de la région, explique Michel Merleau. Après un an, j’en suis encore plus convaincu, mais encore faut-il y croire et se doter d’un plan d’action pour mettre à profit ce potentiel par la rétention des entreprises existantes (manufacturières et autres) et par l’attraction de nouvelles entreprises.»
Ainsi, dans les prochaines semaines, la MRC en collaboration avec le CLD et d’autres partenaires économiques, va mettre en œuvre une stratégie de développement industriel conçue au cours des derniers mois. Cette stratégie définit les forces du milieu, ses niches de développement et les cibles à atteindre au cours des prochains mois.
«Au cours de la campagne électorale, bon nombre de contribuables et même de candidats à des postes de maires et de conseillers s’interrogeaient sur la raison
d’être et le bien-fondé d’une MRC, poursuit Michel Merleau. Tel que promis, j’ai rencontré personnellement la presque totalité des municipalités pour expliquer le rôle et les responsabilités d’une MRC, un palier de gouvernance régionale que le Gouvernement du Québec entend mettre encore plus en valeur. D’ailleurs, 2014 aura été une année de consultation populaire à la MRC avec dix séances concernant la vision de développement du schéma d’aménagement et de développement et trois séances relatives au portrait de l’agriculture sur le territoire en marge du PDZA, le plan de développement de la zone agricole.»
Le préfet revient aussi sur les nombreuses réformes annoncées par le gouvernement libéral, qui risquent de changer le portrait du monde rural et tout particulièrement des régions ressources comme la nôtre. Des réformes que le préfet ne conteste pas totalement : «On a commencé par couper dans les budgets des CLD en juin avant de remettre en cause l’existence même de cette structure et celle des Conférences régionales des élus en octobre. On a annoncé une réforme majeure en santé, une réforme qui risque d’avoir des répercussions majeures à moyen et long terme, si les leaders du milieu ne s’occupent pas de leurs affaires. Et d’autres réformes sont à venir. On peut ne pas être d’accord avec la façon dont certains ministres s’acquittent de leur réforme, mais on doit féliciter le Premier ministre Couillard de se questionner sur des structures qui n’ont peut-être plus leur raison d’être. Collectivement, nous devons nous questionner à savoir si l’on met notre argent au bon endroit!»
Michel Merleau a travaillé durant l’année au rapprochement avec Kitigan Zibi : «Nos deux communautés ont beaucoup à gagner à travailler en étroite collaboration. Les résidents des deux communautés autochtones de Kitigan Zibi et du Lac Barrière (Rapid Lake) jouent un rôle de toute première importance dans l’économie de la Vallée-de-la-Gatineau, en plus d’un apport culturel distinctif.»
L’année 2014 aura été une année tout particulièrement difficile pour l’économie régionale en raison de la fermeture temporaire de l’usine Résolu de Maniwaki et des problèmes reliés aux approvisionnements en matières premières. «Les compagnies forestières du territoire qui comprend aussi LP à Bois-Franc, Lauzon à Maniwaki et Commonwealth à Low continuent d’avoir des difficultés à sécuriser leurs approvisionnements en quantité, en qualité et à juste prix, sur les terres publiques et sur les terres privées, commente Michel Merleau. Plusieurs centaines de jobs bien payées en dépendent!»
La dernière année aura été le théâtre de la nouvelle politique de la ruralité et du Pacte rural qui se traduiront par l’injection de plus ou moins 6 millions de dollars sur 10 ans dans la région. «Ces argents doivent servir à sortir notre milieu de sa condition non enviable de région dévitalisée», assure le préfet. Les derniers 12 mois ont aussi été marqués par le dossier de l’école d’armurerie menacée de fermeture «pour de mauvaises raisons et en dépit du fait qu’elle connaît un succès retentissant», de même que par le dossier de la mise en place d’un Centre d’amitié autochtone à Maniwaki «pour
mieux accueillir et encadrer les jeunes, les familles et les femmes violentées qui viennent vivre à Maniwaki pour étudier ou fuir la violence». À noter aussi le rapprochement des cinq municipalités du sud de la MRC pour se doter d’une stratégie de développement résidentiel pendant qu’au nord, à Grand-Remous on s’active auprès du MTQ (ministère des Transports) pour la réfection de l’intersection 117-105.
Au chapitre des routes et chemins stratégiques, après les pourparlers de 2014, Michel Merleau espère un dénouement prochain en ce qui a trait à l’entretien des routes à double vocation comme le chemin de l’Aigle à Montcerf-Lytton, la route Maniwaki-Témiscamingue et le Chemin Lépine-Clova.


































































































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