Page 7 - La Gatineau 11 décembre 2014
P. 7

La Gatineau 11 décembre 2014 7 Deux représentants de la région honorés
CONGRÈS DE L’UPA 2014
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Deux représentants syndicaux de la Vallée-de-la-Gatineau au sein de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Daniel Patry et Stanley Christensen, ont vu leurs 25 ans de syndicalisme agricole soulignés lors du congrès provincial la semaine dernière à Québec.
Le producteur laitier Daniel Patry de Bouchette et l’éleveur de bœufs Stanley Christensen de Lac Sainte-Marie ont fait preuve d’une longévité peu commune, selon le président du syndicat local de l’Union des producteurs agricoles (UPA) dans la Vallée-de-la-Gatineau, Denis Côté. «En général, les gens vont s’impliquer pour 4 ou 5 ans et ensuite passer le relai, note M. Côté.»
Cinq anciens présidents provinciaux de l’UPA ont aussi été honorés lors du congrès 2014.
Accaparement des terres
La question de l’accaparement des terres agricoles par des investisseurs québécois ou étrangers qui font monter le prix des terres environnantes et rendent plus difficile l’accès à la terre pour les agriculteurs en général et pour la relève en particulier a occupé une large place dans les discussions au congrès cette année. Dans certaines régions du Québec, le problème est encore plus important que dans la Vallée-de-la- Gatineau, reconnaît Denis Côté. Contrairement à d’autres régions où des investisseurs chinois ont acheté plusieurs
terres, par exemple, dans notre MRC c’est plus des cols blancs venus d’Ottawa et Gatineau qui vont s’accaparer des terres pour les transformer en fermes de loisirs dans le sud de la Vallée-de-la-Gatineau, explique M. Côté, ce qui a tout de même un effet sur le prix des terres dans ce secteur.
«C’est sûr que les gens venus de la ville peuvent toujours ensuite revendre leur terre avec profit, note M. Côté. C’est dur à chiffrer parce que l’on ne connaît pas les intentions de tout le monde. Et si c’est un québécois qui achète, nous ne recevons pas l’information, contrairement aux acquéreurs étrangers.»
Rapport Robillard et ASRA
La Commission de révision permanente des programmes (CRPP), présidée par Lucienne Robillard recommandait récemment au gouvernement Couillard que les agriculteurs assument tous les coûts du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), ce qui représente une coupure de 300 millions dans la Financière agricole. Cette recommandation a été décriée par les membres de l’UPA et accueillie très froidement par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Paradis. Ce dernier a tenté de rassurer les agriculteurs lors du congrès, mais saura-t-il bien plaider leur cause au conseil des ministres et leur permettre d’éviter cette mesure qui pourrait faire très mal à certains producteurs?
«Ce serait beaucoup de dommages surtout pour ceux qui se préparent à emprunter, explique Denis Côté. C’est en
quelque sorte une garantie d’un salaire minimum pour eux. Cela ne garantit pas les récoltes, mais le prix. Si un producteur emprunte 500 000$ à la Financière agricole pour élever des moutons, la Financière est heureuse parce qu’elle sait que le producteur pourra faire ses paiements, qu’il a la garantie d’un prix minimum, mais sans l’ASRA, c’est moins sûr qu’il pourrait emprunter.»
Pour donner un ordre de grandeur, environ 80 des 160 producteurs agricoles de la région ont en ce moment recours d’une façon ou d’une autre à l’ASRA, estime M. Côté. «Par exemple, il faut avoir dix vaches et plus pour pouvoir s’inscrire, indique M. Côté. C’est sûr que si tu as onze vaches, que tu es aussi camionneur et que ta femme travaille dans un restaurant, c’est moins important. Mais si tu as 180 vaches, que c’est ton seul revenu et que l’ASRA devait disparaitre, ça pourrait faire plus mal.»
L’approche des libéraux de Couillard
Le ministre Paradis a notamment annoncé la mise sur pied d’une table de travail pour identifier les obstacles à l’établissement de la relève agricole. «Il n’y a pas eu de promesse, précise Denis Côté, mais il a juste dit qu’il ferait une étude, des tables de travail... il a pelleté un peu par en avant. Lors des deux derniers congrès, le parti québécois était plus progressiste, il en annonçait plus... on sent que le parti libéral retient un peu plus les engagements, peut-être à cause de l’austérité ?»
Souveraineté ou sécurité alimentaire ?
Les deux gouvernements ont tour à tour prôné que le Québec vise une certaine autosuffisance alimentaire, mais leur façon d’en parler diffère. «Quand c’était le parti québécois, on appelait ça la politique de «souveraineté alimentaire», a expliqué Denis Côté. Et les libéraux n’aiment pas le mot souveraineté alors ils ont rebaptisé ça la «sécurité alimentaire». C’est un jeu de mots. C’est vraiment de la linguistique et ça semble moins une priorité pour les libéraux.»
ASSOCIATIONS DE PERSONNES HANDICAPÉES Un Maniwakien récompensé
LA GATINEAU - Le Regroupement des associations de personnes handicapées de l’Outaouais (RAPHO) a remis, mardi 2 décembre à la salle des fêtes de la Maison du citoyen à Gatineau, à Robert Lanigan, de Maniwaki, le prix David 2014 dans la catégorie Environnement humain.
C’est la municipalité qui a présenté sa
candidature. Ce prix rend hommage à des hommes, des femmes et des organismes qui se sont démarqués par leurs actions dans la communauté, tout en gardant à l’esprit la qualité de vie, l’intégration et l’inclusion des personnes handicapées.
La municipalité tient à féliciter Robert Lanigan pour ce prix.
▲ Robert Lanigan entouré du maire Robert Coulombe, de la conseillère Charlotte Thibault et de la responsable des loisirs Michèle Côté.


































































































   5   6   7   8   9