Page 11 - La Gatineau 29 janvier 2015
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La Gatineau 29 janvier 2015 11 4 802 signatures remises à la ministre
PÉTITION POUR UN NOUVEAU FOYER
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - L’initiatrice de la pétition pour la construction d’un nouveau Foyer Père-Guinard, Josée Rochon, a remis directement à la ministre responsable de l’Outaouais Stéphanie Vallée à son bureau de comté de Maniwaki le 23 janvier un cartable contenant 4802 signatures et les résolutions d’appuis des différents conseils municipaux de la région.
«Tous les acteurs concernés déplorent unanimement la désuétude des lieux, comme vous l’avez décrié à maintes reprises au cours des trois dernières campagnes électorales, rappelle notamment le texte de la pétition à la députée de Gatineau. La communauté a répondu positivement et sans équivoque à la demande de prioriser sans délai l’amélioration des conditions de
vie de nos aînés par l’aboutissement de ce dossier», insiste également le document signé par tant de gens de la région.
La ministre Vallée a promis de remettre le tout à son collègue ministre de la Santé, Gaétan Barrette, sans tarder.
«Je suis allée visiter un foyer (construit récemment) dans le Pontiac et c’est un peu comme si nous étions le Tiers-Monde et eux Dubaï», a notamment expliqué Mme Rochon à la ministre Vallée devant la presse locale.
«Mon collègue (Gaétan Barrette) est déjà sensibilisé au dossier, a assuré Stéphanie Vallée. C’est certain que c’est un dossier dont je lui ai déjà parlé. Il a demandé à son arrivée à la région d’identifier des priorités et l’Agence (de la santé et des services sociaux de l’Outaouais) l’a identifié comme priorité. Je ne vous cacherai pas qu’il a fallu faire preuve d’un peu de persuasion. Mais l’agence a reconnu
que le besoin était réel. Je sais que mon collègue dans tous ses dossiers, il y a un certain nombre de CHSLD qui sont désuets. J’ai notamment su qu’il y en a un où l’ascenseur était tombé dans le temps des Fêtes. Mais c’est toutes des situations comme ça qui n’ont pas de bon sens... Alors je sais que dans tout ce qui est infrastructures, tout ce qui est désuet fait partie de ses priorités.»
Josée Rochon a confié avoir été surprise de l’ampleur de la réponse de la population locale alors qu’elle s’attendait au départ à récolter entre 500 et 800 signatures.
Cette démarche citoyenne s’ajoute à celle des fonctionnaires a souligné la ministre Vallée. «Mais là le ministre Barrette va recevoir cette pétition en plus du dossier administratif que Sylvie (Martin, directrice générale du Centre de santé et services sociaux de la Vallée-de-la-Gatineau) avait super bien monté... Je vais faire un suivi
▲ Josée Rochon, explique à la ministre responsable de l’Outaouais, Stéphanie Vallée qu’elle espère que les milliers de signataires l’aideront faire cheminer la demande d’un nouveau Foyer Père-Guinard auprès du ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
c’est bien clair... J’ai toujours senti que la population était derrière ce projet, mais là elle l’est concrètement!»
STÉPHANIE VALLÉE DEVANT CCMVG
Exercice de persuasion avec peu de nouveauté
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - La députée de Gatineau, ministre de la Justice, ministre responsable de la Condition féminine et de la région de l’Outaouais, Stéphanie Vallée, était la conférencière invitée de la Chambre de commerce de Maniwaki et de la Vallée-de-la- Gatineau au Château Logue le 23 janvier. Elle en a surtout profité pour défendre les orientations du gouvernement Couillard depuis son élection et insister beaucoup sur l’urgence d’assainir les finances de l’État québécois.
Plusieurs commerçants et maires de la région s’étaient déplacés pour venir l’entendre, tout comme le député fédéral de la circonscription de Pontiac, Mathieu Ravignat.
Les gens qui suivent de près les annonces gouvernementales depuis l’élection des libéraux de Philippe Couillard n’ont concrètement rien appris de neuf dans le discours de la ministre. C’est le cas notamment du préfet de la MRC Vallée-de- la-Gatineau, Michel Merleau qui l’a reconnu d’emblée après le diner-conférence. «Je ne sais pas si je devrais dire ça, mais elle me semblait en service commandé», a indiqué notre préfet.
«Dans la dernière année, on a tous vécu de grands changements, et je pense qu’il est important de faire avec vous un état des lieux et d’expliquer un peu ce qu’a été 2014 et là où 2015 pourrait nous amener», a lancé d’entrée de jeu la ministre Vallée consciente que son gouvernement a proposé de nombreuses réformes avec des impacts considérables dans les régions.
«Le premier ministre m’a demandé de me joindre à l’équipe du gouvernement et je ne vous cache pas que ça a été une surprise pour moi de me voir confier les responsabilités qui m’ont été confiées et j’ai été aussi très émue par la confiance que m’a manifestée le premier ministre», a reconnu Stéphanie Vallée.
«Nous avons fait du redressement des finances publiques et de la relance de l’économie une priorité, a insisté la ministre Vallée. Il aurait été plus facile de se fermer les
yeux sur la situation économique et de remettre de l’équilibre budgétaire à plus tard, mais nous avons refusé de le faire et de pelleter par en avant parce que l’on croit sincèrement que les Québécois ont droit à un gouvernement qui a le courage de prendre des décisions difficiles. On ne peut pas se mettre la tête dans le sable, la carte de crédit des Québécois est pleine!»
Elle a longuement épilogué sur la métaphore de la carte de crédit. Sans décisions difficiles, le déficit aurait pu atteindre près de 6 milliards de dollars cette année et un peu plus de 7 milliards l’an prochain, a martelé Stéphanie Vallée. À l’heure actuelle, nous payons 11 milliards de dollars par année seulement pour le service de la dette, ce qui est plus que les dépenses annuelles dans les écoles primaires et secondaires du Québec, a illustré la députée de Gatineau.
«Il faut arrêter de vivre au-dessus de nos moyens et agir de façon responsable parce que si l’on continue de pelleter par en avant on va tout simplement accentuer notre déficit et être obligé dans quelques années de prendre des décisions encore plus difficiles, a plaidé la ministre. C’est pour ça que oui il y a eu des décisions qui ont eu des impacts et qui amènent les gens à se questionner et peut-être à craindre aussi?»
Stéphanie Vallée a souligné la décision du gouvernement de rendre les agendas des ministres disponibles sur Internet. Par contre, elle s’est bien gardée de préciser les nombreuses exceptions et notamment que seules les rencontres demandées par d’autres seront inscrites et que les rencontres qui ont été sollicitées par les ministres n’y seront pas inscrites.
Parmi les bons coups de son gouvernement, Stéphanie Vallée, a aussi donné comme exemple le projet de loi 26 qu’elle a déposé en lien notamment avec la commission Charbonneau pour tenter de récupérer une partie des sommes qui ont été facturées en trop au gouvernement par des entrepreneurs à l’éthique douteuse dans le cadre de contrats publics.
La période de questions des gens dans la salle a été écourtée et limitée à trois interventions après que la ministre ait débordée le temps initialement prévu pour sa
présentation.
Une personne a suggéré à la ministre que l’implantation d’une prison dans la région pourrait créer de nombreux emplois. «Pour avoir ce type de centre là, il faut déterminer un besoin carcéral. On entend qu’à Gatineau il y aurait surpopulation, est-ce que c’est exact? On est en train de documenter le dossier. Ce n’est pas une cachette qu’il y a beaucoup d’intervenants qui ont amené ce dossier-là et qui en parle depuis quelque temps, on est en train de documenter le tout, c’est certain et je ne vous cache pas non plus que les projets du ministère de la Sécurité publique qui avaient été annoncés en 2008 ne sont pas encore finalisés. Il y a, par exemple, un projet d’agrandissement à Amos qui vise notamment les populations autochtones. Avant de créer une nouvelle prison, j’ai l’impression que l’on va d’abord vouloir voir ce que les ajouts aux prisons existantes auront donné. Mais entre temps, il y a un dossier qui doit se préparer, car des dossiers comme ça je pense que ça mérite que l’on pose la question car vous avez raison, ça pourrait être un élément intéressant pour la région. Mais ce n’est pas uniquement au gouvernement à créer de l’emploi, il faut aussi, et c’est notre défi collectif, attirer des entreprises dans la Vallée- de-la-Gatineau... et diversifier notre économie...»
Le commerçant Denis Gendron a demandé à la ministre si advenant une fusion des commissions scolaires en Outaouais (comme l’envisage le ministre de l’Éducation) il serait possible que le département des achats de la nouvelle entité soit situé dans la Vallée-de-la- Gatineau. «Advenant qu’il y ait fusion des commissions scolaires en une ou deux entités, actuellement la décision n’est pas prise encore, a soutenu la ministre. Régionalement il y a différentes représentations qui ont été faites. Dans le travail qui est fait, l’objectif c’est de ne pas vider notre centre administratif. À ce niveau-là, mon lobby est fait. Alors de quelle façon cela va s’articuler? Est-ce que ce sera un département d’achat ou un autre département, je ne peux pas le dire. Mais je prends note de l’idée et je vais la transmettre à mon collègue. Mais chose certaine j’ai déjà levé la main en disant aux gens du ministère que nous avons un centre administratif qui fait vivre bien des gens et il faudrait considérer le tout dans vos
▲ La ministre responsable de l’Outaouais et députée de Gatineau, Stépanie Vallée, a beaucoup insisté au cours de sa présentation sur l’urgence d’assainir les finances du gouvernement québécois.
projets.»
Après les trois questions accordées aux gens dans la salle, les représentants des médias locaux n’ont eu droit qu’à une question chacun. La ministre s’est notamment fait demander ce qu’elle pensait de la recommandation de la Commission de révision permanente des programmes déposée en novembre par Lucienne Robillard proposant au gouvernement Couillard de mettre la hache dans la partie du financement de l’État du programme d’assurance de stabilisation du revenu agricole. «Nous ne commentons pas les recommandations de la commission. Le gouvernement sera appelé à prendre des décisions et à ce que je sache il n’y a pas eu de décision annoncée en ce sens par mon collègue le ministre Paradis. Je vais lui laisser le soin de déterminer les besoins financiers de son ministère. Je sais qu’il est à l’écoute du milieu agricole et c’est un ministre très dévoué pour l’industrie agricole. La commission Robillard n’a qu’un pouvoir de recommandation qui par la suite est analysé par l’ensemble du conseil des ministres, mais d’abord et avant tout par les ministres responsables des dossiers.»


































































































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