Page 4 - La Gatineau 26 février 2015
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4 26 février 2015 LaGatineau
CLINIQUE SANTÉ HAUTE-GATINEAU
8 municipalités sur 17 contribuent
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GR ACEFIELD - «La clinique va bien, mais pour sa santé il faudrait que chaque municipalité contribue.» Selon les membres du conseil d’administration de la Clinique santé Haute-Gatineau, située à Gracefield, si celle-ci se porte bien financièrement pour le moment, il est nécessaire de trouver d’autres sources de financement sinon à long terme elle pourrait ne plus être viable.
La clinique de Gracefield, qui existe depuis 2005, est la seule au sud de la MRC. Pour 2015, son budget de fonctionnement s’élève à environ 105 000$. La clinique compte actuellement 4 médecins (et ils sont en attente d’un ou plusieurs nouveaux médecins), une infirmière du Groupe de médecine familiale (GMF) et 4 secrétaires. Ils reçoivent environ 4 000 patients des 17 municipalités de la MRC de la Vallée-de-la- Gatineau et 225 de l’extérieur.
Seulement 8 municipalités apportent une contribution financière qui s’élève 39 200$. C’est Gracefield qui donne la plus grosse part : 30 000$ pour 1 230 patients. Les statistiques pour les autres municipalités se répartissent ainsi : Blue Sea, 1 500$ pour 368 patients ; Bois-Franc, 200$ pour 44 patients ; Bouchette, 1 000$ pour 251 patients ; Kazabazua, 1 522$ pour 85 patients ; Maniwaki, 1 000$ pour 819 patients ;
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Cayamant, 2 000$ pour 304 patients ; Lac Sainte-Marie, 2 000$ pour 63 patients.
Pour Chantal Lamarche, mairesse de Cayamant également membre du conseil d’administration de la clinique, «ça ne passerait pas à mon conseil de ne pas contribuer à la clinique santé». Pour le maire de Lac Sainte-Marie, Gary Lachapelle, lui aussi membre du CA, il est logique de contribuer : «Les gens ont besoin d’une clinique, on peut pas s’en passer.» Il s’agit en effet d’un service régional.
À la part de ces municipalités s’ajoutent celle des médecins et du GMF, soit 48 000$, et celle des deux pharmacies de Gracefield, qui reste à confirmer pour cette année mais qui habituellement tourne autour de 9 000$. On aboutit donc à un manque à gagner d’environ 9 000$. «Ça a toujours été comme ça, note le président du CA et conseiller municipal de Gracefield, Claude Gauthier. Nos dépenses augmentent chaque année mais les contributions sont toujours les mêmes.»
Pour combler ce manque à gagner, une des solutions serait que les municipalités dont des citoyens bénéficient de la clinique santé, mais qui ont décidé de ne pas contribuer financièrement, changent d’avis. Elles sont neuf : Aumond, 57 patients ; Déléage, 270 patients ; Denholm, 2 patients ; Egan-Sud, 44 patients ; Grand-Remous, 35 patients ; Low, 20 patients ; Messines, 435 patients ; Montcerf-Lytton, 76 patients ; Sainte- Thérèse-de-la-Gatineau, 75 patients. Donc au total 1 014 patients.
Les municipalités qui ne veulent pas
Courrier du lecteur
contribuer avancent différents arguments aux membres du conseil d’administration, dont celui que c’est au ministère de la Santé d’accorder une subvention. Comme l’explique Chantal Lamarche, la volonté de contribuer ou non des municipalités «c’est une décision des conseils municipaux. Il faut que les citoyens sensibilisent les élus pour ne pas perdre la clinique».
Les membres du CA se
sont interrogés s’ils ne
devraient pas refuser les
patients des municipalités
qui ne payent pas.
Dernièrement, les citoyens
de Saint-François-Xavier-
de-Brompton, en Estrie,
s’étaient vus refuser l’accès
à la clinique d’une
municipalité voisine car la leur refusait d’aider financièrement. Un conseiller municipal s’était alors indigné, estimant que «ce n’est pas aux municipalités de financer le réseau de la santé».
Mais cette option a été écartée à Gracefield, notamment parce que cela ferait perdre beaucoup de patients aux médecins. En attendant, le CA de la clinique cherche d’autres sources de financement, notamment
▲ Une bonne équipe a été constituée en octobre 2014 pour former le conseil d’administration. De gauche à droite au second plan : le conseiller municipal de Gracefield, Michael Gainsford ; le maire de Lac Sainte-Marie, Gary Lachapelle ; le conseiller municipal de Gracefield, Claude Blais. Au premier plan : la mairesse de Cayamant, Chantal Lamarche ; le conseiller municipal de Gracefield et président du CA, Claude Gauthier. Absent : Marc Lacroix, de Blue Sea. À noter qu’il reste un poste vacant.
par des levées de fonds. Un souper sera organisé le 28 mars à 20h Place Vimy au coût de 20$. Au menu : moules frites à volonté ou brochettes de poulet. Plusieurs prix de présence seront distribués. Information, billets et réservation au 819-463-3199.
D’autres levées de fonds pourraient être organisées. Par ailleurs, une boîte pour recevoir des dons volontaires a été installée à la clinique.
Réponse au préfet Michel Merleau (article p.6 du 29 janvier)
Grand dommage que ce préfet ne semble pas accorder d’importance aux producteurs de bois privés et propriétaires de boisés de la Vallée-de-la-Gatineau. À titre d’intervenants dans l’économie locale et régionale, les propriétaires de boisés privés sont pourtant des acteurs du milieu qui contribuent de façon significative...lorsqu’ils en ont la chance. On est là pour récolter et vendre le bois et non pour le donner et encore moins pour subventionner les industriels forestiers qui prétendent être en difficulté dans un marché haussier. S’il y a des offices de producteurs de bois qui ont signé à des prix vieux de plus de 10 ans, c’est bien leurs affaires. Mais quand on est dans le milieu, on sait qu’ils ne livreront pas la marchandise, ou très peu, parce que quand les prix sont trop bas, on se retire de la récolte de bois pour faire autre chose ou on vend nos terres à des individus qui n’ont pas besoin de faire du bois pour vivre.
Comme les taxes augmentent sans arrêt, c’est un peu difficile de voir notre préfet nous pointer du doigt parce qu’on veut améliorer nos conditions de marché après avoir consenti une multitude de sacrifices aux industriels et tout particulièrement à PF Résolu durant la crise forestière : baisses de tous les prix, séparation des essences, baisse du prix du sapin et pin gris par rapport à l’épinette, baisse du prix en hiver par rapport à l’été, financement dans les retards de paiement, etc. C’est la même situation pour la hausse des coûts de nos machineries, de l’essence et du fuel qui n’ont pas d’ajustement pour les producteurs, les pièces mécaniques, les
salaires de nos employés pour ceux qui ont encore les moyens de s’en payer, etc. Pour poursuivre dans le domaine des opérations de récolte forestière et de gestion d’une forêt privée, il faut vendre notre bois à des prix convenables. On comprend que pour M. Merleau, donner son bois comme il le fait si bien sur les terres publiques intra-municipales (TPI) dont la MRC en a la gestion, c’est normal, quand le bois appartient à la collectivité. Mais pour nous, c’est hors de question !
Souvenez-vous M. Merleau lorsque les politiciens et autres organismes avec vous en tête avez soutenu et approuvé une résolution d’appui pour promettre plus de bois de forêt publique aux industriels de l’Outaouais sans tenir compte des avertissements des représentants de la forêt privée qui soulevaient que l’impact serait désastreux sur notre accès aux marchés. Ça fait maintenant depuis le mois d’avril 2014, soit 10 mois et demi, qu’on ne peut livrer de bois à cet industriel, sauf bien sûr si on accepte leurs prix. Ça fait aussi le même temps qu’on ne dépense pas l’argent qu’on n’a pas reçu dans les commerces de la région. Vous êtes même venu à notre assemblée générale du 29 avril 2014 avec le maire de Ste-Thérèse-de-la-Gatineau pour nous assurer qu’il y aurait un compromis d’inscrit dans la résolution d’appui pour s’assurer que la forêt privée puisse vendre son bois et vous avez même promis que c’est l’Office qui rédigerait le texte à inscrire. Malheureusement, ce bout de texte a été supprimé à l’assemblée de la CRÉO du début mai suivant et vous avez quand même donné
votre appui.
Il me semble un peu déplacé que vous nous pointiez du doigt aujourd’hui pour la fermeture d’un quart de travail chez PF Résolu. Quoi, votre plan de match s’est-il effondré ? Est-ce la faute de la forêt privée ? Sûrement pas ! Quel politicien a déploré la situation des 350 producteurs de bois sans revenu pour ces essences dans les 10 derniers mois ? Aucun, mais les 40 employés sur le chômage chez PF Résolu n’ont pas passé inaperçu, ni pour la députée, ni pour vous M. le préfet. Pourtant, ça fait plusieurs années que PF Résolu nous achète du bois seulement 2ou3moisparannéeetonn’apasvude politiciens, ni le syndicat des employés de PF Résolu, ni les commerçants demander pour que notre bois soit acheté prioritairement. On préférait dire qu’on n’intervenait pas dans les négociations privées comme vous le faites présentement M. Merleau. Pourquoi ce changement d’approche ? Vous avez même dit en ondes à la radio CHGA que «vous espériez que le ministre forcerait une entente». Bel exemple de démocratie dans une MRC où le préfet devrait défendre sa population et non travailler contre.
Pour répondre à votre question M. Merleau, il est vrai qu’il faut se tenir pour que la région ait de l’allure mais venant de vous, ça sonne un peu la «quécanne» sur mon tympan. Si vous n’avez pas encore compris le message, c’est peine perdue de continuer à tenter de vous l’expliquer.
Jean Giasson, Aumond, producteur et vendeur de bois de forêt privée, payeur de taxes et consommateur en réflexion.


































































































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