Page 4 - La Gatineau 12 mars 2015

4 12 mars 2015 LaGatineau
UPA VALLÉE-DE-LA-GATINEAU
Production hors quotas révisée
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Les agriculteurs ont voté des résolutions en faveur d’une révision à la hausse des productions permises hors quotas pour le poulet et les œufs lors de l’assemblée générale annuelle du syndicat local de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Vallée-de-la-Gatineau le 4 mars à Maniwaki.
Ces résolutions exprimant la volonté des membres de la région seront acheminées à l’instance provinciale de l’UPA. «Par contre, il y a un bon débat parce qu’il faut que ça se gère, notait en fin de rencontre le directeur régional de l’UPA pour l’Outaouais et les Laurentides, René Ledoux. Il faut vraiment que ça soit encadré, les excréments, le bon voisinage, mais on ouvrirait cette possibilité pour une entreprise agricole qui serait conforme à toutes les autres règles environnementales... Il ne faut pas prendre ça à la légère. Même si c’est à petite échelle, il faut quand même être professionnel et c’est aussi une question de bien-être animal.»
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▲ Le président du syndicat local de l’Union des producteurs agricoles (UPA) dans la Vallée-de-la-Gatineau, Denis Côté, et l’agent en vie syndicale et communications à la Fédération UPA Outaouais-Laurentides, Nicolas Brodeur écoutent la question d’un agriculteur de la région.
«Mais les producteurs rassemblés ici aujourd’hui sont d’accord pour adresser une demande au niveau provincial, a poursuivi M. Ledoux. Pour l’instant, il y a la possibilité de produire 100 poulets par année sans quota et là ils n’ont pas avancé de chiffre précis dans la résolution, mais j’ai compris qu’ils aimeraient au moins pouvoir doubler. Les produits locaux sont en demande et la région ici n’en fait pas. On pense qu’il y aurait une demande.»
PDZA
Durant la rencontre, il a aussi été question de la progression de l’élaboration du Plan de développement de la zone agricole (PDZA) réalisé en collaboration avec la MRC Vallée- de-la-Gatineau. Pour l’étape du diagnostic faisant suite aux rencontres de consultation qui ont eu lieu à l’automne, huit chantiers ont été lancés. En voici la liste avec les chefs d’équipe associés:
1. Relève: Adrien Côté
2. Mise en marché: Normand Garneau 3. Rentabilité: Stanley Christensen
4. Formation: Rock Lapointe
5. L’humain en agriculture: Andréa Roy
Courrier du lecteur
6. Diversification et innovation: Pierre Côté
7. Ressources financières, humaines et matérielles: Daniel Patry
8. Législation: Nicolas Brodeur
Relations avec la MRCVG
Les producteurs rassemblés ont souligné que les relations avec la MRC Vallée-de-la- Gatineau s’étaient améliorées dernièrement, mais que des progrès seraient encore souhaitables. Le producteur de lait de chèvre de Montcerf-Lytton, Pierre Côté, qui siège au comité consultatif en agriculture de la MRC, a donné l’exemple de la législation précisant la distance à respecter entre les habitations et les utilisateurs d’armes à feu. Selon lui, si les agriculteurs avaient été consultés en amont, ils auraient pu suggérer d’inclure dans le règlement une exception pour les producteurs agricoles qui font boucherie et qui ne veulent pas être tenus d’aller au bout du champ pour abattre un animal.
Élection d’administrateurs
L’assemblée générale annuelle a permis l’élection d’une nouvelle administratrice en
la personne de Chantale Leduc, et la réélection pour deux ans de Patrick Sullivan et Céline Tremblay. Les autres administrateurs qui complètent le conseil d’administration du syndicat local pour 2015 sont Normand Garneau, Denis Côté, Adrien Côté, Stanley Christensen, Rock Lapointe, Yvon Parker, Daniel Patry, Andréa Roy et Pierre Côté. Pour ce qui est des élections pour les postes à l’exécutif (président, vice- président, secrétaire et trésorier), elles auront lieu au prochain conseil d’administration prévu pour le 2 avril 2015.
La recrue parmi les administrateurs, Chantale Leduc, est récemment revenue dans la région où elle a grandi dans une famille impliquée en agriculture après des études en agronomie à l’Université Laval. La représentante pour les fermes de petite taille s’attaque maintenant à la production bovine dans une nouvelle ferme en démarrage depuis deux ans avec ses parents. Elle accueille favorablement les résolutions pour la révision à la hausse des productions permises hors quotas pour le poulet et les œufs, et n’exclut pas éventuellement d’ajouter quelques poules à côté de la production bovine sur sa ferme.
L’heure de vérité pour Stéphanie Vallée
Quel crédit peut-on accorder au Premier ministre actuel qui poursuit une vigoureuse politique d’austérité sans avoir préalablement obtenu l’aval de la population. Pourtant, au cours de la dernière campagne électorale, cet ondoyant politicien ridiculisait les modestes efforts de redressement économique préconisés par François Legault de la C.A.Q , attribuait essentiellement les difficultés économiques à l’insécurité d’un référendum préconisé par l’administration péquiste et assurait la population que la simple élection d’un gouvernement libéral majoritaire suffirait à ramener le Québec sur la voie du développement et de la prospérité.
Hors voilà qu’au lendemain de son éclatante victoire obtenue essentiellement sous promesse de relance et de prospérité, ce gouvernement se prétend au contraire investi d’un impérieux mandat de désengagement étatique sous prétexte de déficit incontrôlable. Après avoir laissé entrevoir au cours de sa campagne locale une amélioration tangible à
la population et incitant même certains à questionner sa véritable motivation personnelle, voilà également que notre députée-ministre semble souscrire sans discernement à cette politique de coupures immodérées. Reconnaissante d’une promotion individuelle et au risque de se muer en servile marionnette de parti, aurait- t-elle tronqué la défense des aspirations de développement d’une région en faveur d’une fidélité sans réserve à l’autorité de son leader au lieu de souscrire à une approche plus modérée et réf léchie concernant les dommages collatéraux irrémédiables de telles entailles sur des populations socialement fragilisées ? Il peut s’avérer souvent périlleux de tenter de conjuguer la fidélité du parti face à l’obligation première d’un député d’assumer son mandat prioritaire d’unique représentant des aspirations fondamentales de sa région.
Indépendamment de toute allégeance politique, il s’avère en effet évident que tant dans le domaine de la santé, de l’éducation
voire même dans un secteur économique aussi névralgique que la forêt, la région se voit présentement irrémédiablement dépouillée des instances de décisions les plus vitales à un développement harmonieux de son territoire au profit de centres non seulement éloignés mais nettement étrangers à sa réalité. Quelques membres de la présente Coalition citoyenne Vallée-de-la-Gatineau continuent à espérer que notre représentante locale saura malgré tout défendre une position plus conforme à l’approche québécoise traditionnelle en incitant sa formation à concilier l’objectif fort louable d’un équilibre budgétaire tout en évitant de poursuivre pareille politique de démantèlement de services aussi essentiels à la population qui l’a élue.
Guy Harvey, simple adhérant sur une base volontaire à la Coalition citoyenne Vallée-de-la-Gatineau.