Page 18 - La Gatineau 26 mars 2015
P. 18

18 26 mars 2015 LaGatineau
PRODUITS FORESTIERS RÉSOLU
Résolu se défend d’avoir attaqué FSC
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le porte-parole de Produits forestiers Résolu, Karl Blackburn, soutient que sa compagnie n’a jamais attaqué l’organisme Forest Stewardship Council (FSC), ni la norme FSC, et qu’elle croit encore en cette norme.
Appelé à réagir à la lettre envoyée par FSC au président et chef de la direction de Résolu, Richard Garneau, le 16 mars, le porte-parole de Résolu a dit prendre cette lettre très au sérieux et souhaiter une rencontre bientôt avec les dirigeants de FSC pour mettre les choses au clair.
On se souviendra que la lettre de FSC rappelait notamment «qu’un des plus
importants critères d’adhésion est d’agir de bonne foi comme membre du FSC, d’agir de sorte à protéger la crédibilité du FSC et de soutenir véritablement les objectifs, les activités et la réputation du FSC.» Et la direction de FSC déplorait que malheureusement, elle avait récemment observé plusieurs occurrences où ce critère n’avait pas été respecté au grand détriment de la crédibilité du FSC.
«Quand on regarde ça dans son ensemble, je pense que ce que l’on a fait c’est de défendre l’entreprise et les travailleurs et on n’a jamais critiqué ou questionné FSC, plaide Karl Blackburn. Par contre, ce que l’on a dit aussi c’est que les raisons qui ont mené à la perte de nos certifications c’est le litige entre les Cris, les Innus et le gouvernement du Québec
qui date de 2002, d’une part, et le plan de rétablissement de l’habitat du caribou forestier préparé par le gouvernement du Québec qui a été jugé inacceptable par notre auditeur, d’autre part. C’est principalement pour ces deux raisons là.»
Il ne serait pas si simple de retrouver les deux certificats FSC perdus selon M. Blackburn.
«Ce que l’on a annoncé en décembre, c’est que malheureusement, dans le contexte actuel avec les critères et paramètres existants, il nous apparaissait difficile de pouvoir maintenir nos certifications FSC ou de les récupérer au nord du Lac Saint-Jean sans avoir des impacts socioéconomiques majeurs. C’est làoùonestetpourlemomentiln’yarien de changé. »
«En fait, on pourrait récupérer nos certificats FSC au nord du Lac Saint-Jean, mais cela voudrait dire de retirer une quantité énorme de fibre de sur le marché. Dépendamment des évaluations que l’on en fait. C’est peut-être entre 1 et 1,5 million de mètre cube de moins de récolte annuelle. Ça se traduirait par entre 3000 et 4000 emplois de moins dans la région du Lac Saint-Jean», avance M. Blackburn.
Le porte-parole de Résolu se présente à plusieurs reprises au cours de l’entrevue d’abord comme un défenseur: «Si on me reproche et si on m’accuse d’avoir défendu nos travailleurs, les communautés dans lesquelles nous sommes en opération, et notre entreprise qui respecte les plus hauts standards de l’industrie forestière à travers la planète, eh bien je plaide coupable.»
D’autres responsabilités pour Paul Grondin
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le directeur de l’usine de Produits forestiers Résolu (PFR) à Maniwaki, Paul Grondin, prend du galon au sein de l’entreprise et s’est récemment vu confier de nouvelles fonctions, a confirmé Karl Blackburn, directeur principal,
affaires publiques et relations gouvernementales pour le Canada chez PFR.
«Paul a eu une importante promotion pour avoir des responsabilités accrues au sein de l’organisation, a indiqué M. Blackburn. Il va pouvoir mettre son talent au service d’autres régions pour nous permettre d’avoir des opérations solides
partout. Paul, de par ses qualités, son expertise et surtout son dynamisme est quelqu’un qui contribue à faire en sorte que PFR sera mieux positionné dans les régions où il interviendra.»
Il s’occupera de la coordination et la gestion dans plusieurs régions. «Il a un mandat qui est vaste, mais qui est à la hauteur de Paul, a noté M. Blackburn. Il
seraplussouventdansplusieursendroitset donc moins présent à l’usine de Maniwaki, mais il va quand même garder un œil très intéressé sur les opérations à Maniwaki et en plus il aura d’autres responsabilités.»
Le nouveau titre officiel de Paul Grondin est directeur général de PFR et directeur de la scierie de Maniwaki et directeur de la scierie de Senneterre.
TOURNÉE DES ÉLUS
Rencontre avec des agriculteurs de la région
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Pour la première fois, la MRC, la Table agroalimentaire de l’Outaouais, le ministère de l’Agriculture et l’Union des producteurs agricoles, se sont associés afin d’organiser la tournée des élus, jeudi 12 mars. Une journée destinée à tous les élus de la Vallée-de-la- Gatineau, maires et conseillers, afin de leur faire rencontrer une partie de ceux et celles qui font l’agriculture de la région.
Le départ était fixé aux bureaux de la MRC. Le groupe s’est rendu d’abord à la ferme Black Angus à Gracefield, chez Rick et Judy Brown, des producteurs de bovins de boucherie. «Ils ont parlé de l’historique de leur ferme et de leurs démarches pour en arriver à la production, explique Claire Lapointe, agente de développement à la MRC. Ils font de la mise en marché surtout en circuit court, c’est-à-dire qu’ils vendent essentiellement dans la région leurs bovins tués en abattoir, où la viande est aussi préparée pour la revendre congelée».
Direction ensuite l’érablière J. B. Caron à Gracefield, où les élus ont rencontré Paul Caron, un des propriétaires. L’érablière compte 12 000 entailles, en plus du service de repas à la cabane. Il s’agit d’une entreprise familiale, qui vient des parents. Aujourd’hui, Paul Caron aimerait à son tour que ses enfants intègrent l’entreprise. Cela nécessite de trouver d’autres marchés ou de développer les marchés actuels.
Le midi, une halte était prévue à la salle municipale de Messines où le service de traiteur «Le septième ciel», de Marie-Noël Hamelin, a servi un repas composé essentiellement de produits locaux. Des producteurs sont venus parler de leur entreprise, dont André Galipeau, qui produit des petits fruits à Messines, et Céline Tremblay, qui a parlé de sa production de bœuf bio et de l’érablière de ses parents à Blue Sea. Le préfet Michel Merleau et la directrice générale de la MRC, Lynn Kearney, ont adressé un mot aux élus et producteurs présents. Les producteurs de sirop d’érable de Grand- Remous, Johanne Bonefant et Éric Bélanger, propriétaires de Bo-Sirop, ont fait goûter leur mistelle à l’érable, mise en vente depuis cette année.
Le groupe s’est ensuite rendu à la Ferme R. Lapointe et fils, à Egan Sud, spécialisée dans la production laitière. Il s’agit d’une entreprise familiale, propriété de Rolland et Denise Lapointe, de leur fils Rock Lapointe et de leur belle-fille Carole Lafontaine. «Ils ont vécu deux incendies de la ferme et ont continué en agriculture, explique Claire Lapointe. C’était une démonstration de l’impact économique sur la région, de ce que la production laitière implique au niveau de la gestion des animaux, des champs, etc. Leurs quatre enfants étaient heureux d’accueillir les élus.»
La tournée s’est terminée à la Ferme Côté, de Pierre Côté et Michel Pauzé, à Montcerf. Ici, on produit du lait de chèvre. «Ils ont fait visiter leur entreprise, explique
▲ Les élus se sont rendus notamment à la Ferme R. Lapointe et fils, à Egan Sud, spécialisée dans la production laitière.
Claire Lapointe. Ils sont en production depuis peu et travaillent avec la fromagerie La Cabriole et des fromageries de la Petite- Nation. Ils ont des projets de développement de leur entreprise car ils aimeraient écouler tout le lait qu’ils produisent dans la région immédiate.»
Cette journée a aussi était l’occasion de parler du Plan de développement de la zone agricole, de l’UPA, du portrait du territoire selon le MAPAQ.
Le but était «de faire connaître les
producteurs, ce qui se fait sur le territoire et faire voir aux élus les potentiels de développement économique et commercial dans la MRC, explique Claire Lapointe. Les producteurs étaient enchantés de recevoir les élus, de démonter leur savoir- faire et leurs connaissances, de parler de leur historique ce qui a donné des moments émouvants».
Des élus ont déjà émis le souhait que cette initiative se reproduise. Des citoyens aimeraient aussi qu’elle soit ouverte à la population en général.


































































































   16   17   18   19   20