Page 13 - La Gatineau 2 avril 2015
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La Gatineau 2 avril 2015 13 Former des travailleurs et des citoyens
PORTES-OUVERTES AU CFER
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Des cabanes à oiseaux, des bacs à compost, des décorations de Noël ou de Pâques, etc. Les élèves du CFER apprennent à travailler le bois et à fabriquer des objets de leurs propres mains. Le public a pu voir leurs réalisations la semaine dernière à l’occasion d’une journée portes-ouvertes. Il s’agissait aussi de faire venir la communauté dans l’établissement pour lui faire découvrir l’école, ses élèves, ses enseignants, ses classes, son atelier, ses projets et l’enseignement qui y est dispensé.
«La journée portes-ouvertes est organisée chaque année, explique Philippe Laramée, chef d’atelier. Mais cette fois il y a plus de monde car on a fait beaucoup de publicité. Il s’agit de faire une vente mais aussi de nous donner de la visibilité et montrer aux gens c’est quoi le CFER.» Les jeunes élèves s’occupaient de l’accueil. L’occasion pour eux d’apprendre à parler en public et à être plus à l’aise.
Le CFER, ou Centre de formation en entreprise et récupération, appartient à un réseau qui compte 22 établissements de ce type partout dans la province. Il s’agit d’une école entreprise dont la mission est de former des personnes autonomes, des
citoyens engagés et des travailleurs productifs.
La formation, destinée à des élèves ayant des difficultés d’apprentissage, est de trois ans, soit 2 700 heures d’apprentissage en classe et en atelier de travail. «Les élèves qui arrivent ici ont 15-18 ans et n’ont pas fini leur secondaire», précise Philippe Laramée. Les jeunes ayant plus de difficultés peuvent rester jusqu’à 21 ans.
Le CFER Vallée-de-la-Gatineau compte une trentaine d’élèves encadrés par 5 enseignant(e)s et Philippe Laramée. Les jeunes suivent un enseignement théorique classique, adapté à leurs difficultés. Pour la partie entreprise, ils apprennent à fabriquer des objets à partir majoritairement de bois recyclé auquel ils donnent une deuxième vie. Le CFER a en effet un volet environnemental par la récupération, le recyclage et la sensibilisation avec ses caravanes (lire ci-contre). L’établissement reçoit des palettes et du bois d’entrepreneurs locaux et de l’Écocentre.
Dans l’atelier, Philippe Laramée est le patron et les jeunes doivent se comporter comme des employés afin d’apprendre les réalités du travail. Les élèves les plus vieux font aussi des stages en entreprise. Outre les objets fabriqués, le CFER offre un service de laminage de photos et posters, sur bois ou styromousse ; la réparation de
▲ De gauche à droite, au deuxième plan : Brandon Guénette Ozon, Simon Gauthier, Maxime Hubert, Mélodie Fournier Morin, Jade Brunet Saumure, Sarah Terrien Lafleur. Au premier plan : Luc Lévesque et Philippe Laramée.
Une nouvelle caravane pour sensibiliser à la récupération
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - On s’est tous déjà demandé au moins une fois si ceci ou cela va au recyclage. Afin d’aider les gens à s’y retrouver, le CFER dispose d’une caravane sur la récupération, avec laquelle élèves et enseignants se baladent régulièrement pour sensibiliser. Celle-ci a été rafraichie et l’établissement a profité de sa journée portes-ouvertes pour présenter cette nouvelle version. Le lancement officiel était par ailleurs présenté par le Réseau des CFER en visioconférence en direct de Montréal.
«Nous allons commencer à nous en servir demain avec une classe du primaire qui viendra nous visiter», note Jonathan d’Amour, enseignant. Ensuite, le CFER
présentera sa caravane principalement dans des écoles primaires, afin d’apprendre aux enfants à recycler, mais aussi au Centre de formation professionnelle, à l’occasion d’évènements comme la foire environnementale le 23 avril à la Cité étudiante, sur invitation comme par exemple dans des entreprises.
Le CFER dispose d’une deuxième caravane, qui porte sur l’énergie et l’eau. Leur venue est gratuite car le CFER reçoit, à chaque fois que ses caravanes se déplacent, 100$ de la part des compagnies commanditaires.
Cette initiative permet aussi de sensibiliser les élèves du CFER à l’importance de préserver l’environnement et de leur apprendre à parler en public car ce sont eux, accompagnés d’un adulte, qui font les présentations.
mobilier, dont les chaises de la commission scolaire ; du bois d’allumage et des bûches écologiques. Le CFER prend aussi des commandes spéciales pour fabriquer, dans la mesure du possible, des objets à la demande des clients.
«Le CFER est un organisme à but non
lucratif, explique Philippe Laramée. On essaye de s’autofinancer comme les grands CFER pour faire des travaux dans l’école, organiser des voyages pour les élèves, etc.»
Renseignements : 819-449-7900 poste 15272 ; www.cfervg.org ; facebook.com/ cfervg ; cfervg@cshbo.qc.ca
▲ De gauche à droite : Julie Normand, Maxime Hubert, Mélissa Crête Lefebvre, l’enseignant Jonathan D’Amour, devant la caravane de la récupération.


































































































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