Page 8 - La Gatineau 16 avril 2015
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8 16 avril 2015 LaGatineau CABANES À SUCRE
Début de saison tardif
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - La montée de l’eau d’érable et le début de la production de sirop a commencé relativement tard dans la plupart des cabanes de la région et la température des prochains jours sera déterminante pour la quantité de sirop produite en 2015.
À l’Érablière Bo-Sirop d’Éric Bélanger et Johanne Bonenfant à Grand-Remous, la première production de sirop de 2015 a eu lieu le 2 avril. «C’est une année qui
commence tardivement mais on va voir plus tard si la saison va être bonne?, remarque prudent M. Bélanger. L’an passé, j’ai commencé à bouillir le 4 avril et cela a été ma deuxième meilleure saison depuis que nous avons acheté l’érablière. J’ai vu les deux extrêmes, l’an passéle4avriletilyaquatreou cinq ans c’était le 26 février. Mais pour la région, la moyenne est le 15 mars. Nous produisons une moyenne de 4 livres de sirop par année par entaille, ce qui équivaut à 50 000 livres de
sirop pour l’entreprise
par année. Actuellement
(13 avril), je suis au quart
de ma production habituelle. Ça coule
encore mais c’est sûr que
l’on s’enligne vers une
année en bas de la
moyenne. Ils annoncent
encore trois belles gelées
la nuit dans les prochains
jours alors on va voir.»
Cette érablière de Grand-Remous n’a pas de salle de réception ouverte au public. Elle possède pour 45 000 livres de sirop de quota auprès de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec et une partie du reste sert à la production de mistelle et de vin d’érable depuis l’an dernier.
▲ La copropriétaire de Bo-Sirop, Johanne Bonenfant surprise en train de préparer des cornets à l’érable.
▲ Éric Bélanger de Bo-Sirop devant un évaporateur. L’année a commencé assez tardivement
et en douceur aussi du côté de l’érablière J. B. Caron de Gracefield. «Pour ce qui est de la chaudière, c’est tranquille, a spécifié le propriétaire Paul Caron. Une petite coulée a commencé à la fin mars et les érables ont coulé un peu durant la fin de semaine de Pâques. J’ai produit mon premier sirop le 26 mars cette année. Au niveau régional, on est à une livre à l’entaille selon les gens du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ ) auxquels j’ai parlé le 13 avril. Il ne faudrait pas qu’il fasse trop chaud cette semaine. J’ai 12 000 galons de faits jusqu’à présent. Pour le moment, j’ai un rendement 1,25 livres à l’entaille, ce qui n’est même pas 50% de la moyenne des dernières années. Je ne dirais pas que c’est une bonne saison mais du côté de la salle de réception, ça va très bien. On a même une augmentation de clientèle.»
Sylvain Fortier de La Coulée à Sainte- Thérèse-de-la-Gatineau abonde dans le même sens. «La première coulée a eu lieu vers la fin mars, a indiqué M. Fortier. Notre première bouillie a eu lieu le Vendredi saint. Ça ressemble à une année normale, mais on ne connaît pas la température des prochains jours assez pour faire des pronostics pour l’ensemble de la saison. Pour le moment, ça ressemble à l’an dernier. Voilà 5 ans que je fais du sirop ici et le rendement est toujours sensiblement
le même. J’ai 1800 entailles sur le terrain. Notre fin de semaine de Pâques a été très bonne à la salle de réception et ça se poursuit. C’est dur de faire des pronostics cette année, on y va avec ce que la nature nous donne. On s’enligne vers quelque chose de raisonnable. L’eau n’est pas super sucrée mais les derniers jours ça coule bien», a-t-il indiqué le 14 avril.
Bo-sirop biologique
Obtenir la certification biologique pour ses produits de l’érable n’a pas été trop compliqué, selon Éric Bélanger. «L’ancien propriétaire l’avait déjà et il l’avait lâché, précise M. Bélanger. Quand on a acheté la cabane, il n’avait plus de sirop en réserve, ce qui a facilité les choses. Mais nous sommes régis sur l’entaillage. Par exemple, un érable de 8 pouces de diamètre ou moins, on n’a pas le droit de l’entailler. Entre 8 et 16 pouces, on a le droit à une entaille. Et entre 16 à 32 pouces, deux entailles. Même pour les très gros arbres, on n’a pas le droit d’avoir plus de trois entailles. La profondeur de l’entaille est aussi règlementée. On ne peut pas non plus laver avec des acides nos instruments, ça se fait tout avec du filtrat (l’eau qui sort de l’osmose, c’est l’eau pure séparée des sucres et minéraux) ou du vinaigre. Avec le filtrat, vu que c’est une eau déminéralisée, quand tu mets cela dans l’évaporateur, elle cherche à reprendre les minéraux et ça enlève bien les dépôts de minéraux sur les bords.»
COMMISSIONS SCOLAIRES Rapport sur leur gestion
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Lors de la dernière réunion du conseil des commissaires de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais, le rapport de la firme Raymond, Chabot, Grant, Thornton, concernant les meilleures pratiques en
matière de gestion administrative des commissions scolaires, a été dévoilé.
Quatorze commissions scolaires ont été choisies, dont la CSHBO. «Les commissions scolaires ont une bonne pratique en matière de gestion, commente Diane Nault. Ils vont nous donner un suivi pour nous dire où on peut économiser dans notre prochain budget, même s’il n’y a pas grande marge de manœuvre.»


































































































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