Page 19 - La Gatineau 20 août 2015
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La Gatineau 20 août 2015 19 Campagne pour un second mandat
MATHIEU RAVIGNAT
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - La campagne électo- rale est bel et bien enclenchée. Les candi- dats ont entrepris un marathon à travers le comté afin de tenter de convaincre un maximum d’électeurs. Le député sortant, Mathieu Ravignat, était au souper du tour- noi de golf au profit de la chambre de com- merce. Nous sommes allés à la rencontre de celui dont l’élection comme député de Pontiac en 2011, face au conservateur Lawrence Cannon, avait surpris beaucoup de monde.
Qu’est-ce qui motive votre candidature pour un second mandat ?
Je veux continuer à servir les gens et on a du travail à faire ensemble. Je suis aussi motivé par le changement. Je pense que c’est un gouvernement qui a été très néfaste pour la région, les choix économiques ont été très difficiles pour les gens. On peut par exemple parler des changements concernant l’assurance emploi, qui ont eu un grand impact, mais aussi de l’économie en général quinevapasbien.Doncilyadutravailà faire et j’aimerais être là pour travailler avec les gens pour un plus grand essor de la région.
Quel bilan faites-vous de votre mandat ?
Je pense que j’ai été un député très près des gens. J’ai fait plus de 300 évènements, je me suis promené dans les municipalités, j’ai fait du porte-à-porte pour écouter les gens. J’ai défendu cette région, sur l’assurance emploi, sur l’industrie forestière, la santé, l’environ- nement. Je pense que le NPD et moi comme député on a fait les choses différemment.
Avez-vous été surpris que les élections soient déclenchées si tôt ?
Plus de 11 semaines de campagne ça va coû- ter très cher aux contribuables. Je pense qu’il y a quelque chose de stratégique pour les Conservateurs. Mais des élections c’est toujours un moment privilégié pour être en
contact avec les gens, pour parler de ce qui est important pour eux.
Qu’avez-vous pensé de la performance de votre chef de parti, Thomas Mulcair, lors du premier débat ?
Je pense qu’elle était très bonne. C’est son premier débat au fédéral. Ça a pris un peu de temps pour se réchauffer. Mais il a très bien performé et va performer encore mieux dans les prochains débats. Il était très pausé, respectueux et avait l’air d’un Premier ministre.
Vos adversaires vous ont attaqué concer- nant des dépenses du parti. Qu’avez-vous à leur répondre ?
C’est une interprétation qui est faite par les Conservateurs. Un comité dominé par les Conservateurs a décidé qu’on a fait quelque chose de mal. Ils ne peuvent pas jouer les accusateurs, juges et bourreaux en même temps. On a enfreint aucune loi et on va se défendre en Cour fédérale. On a aucun doute que le résultat va nous blanchir. Personnellement, je peux assurer que le petit montant d’argent, 30 000$ sur un budget de 340 000$ par année, est allé à Montréal et c’était des services qu’on avait en commun avec tous les députés pour sau- ver de l’argent. M. Woodman (candidat conservateur) ne fait que jouer la politique de salissage des Conservateurs, les gens en ont assez de la politique négative. Je m’at- tends à ce que quelqu’un qui se présente comme candidat au fédéral ait quelque chose à proposer pour la région.
Justement, quels sont vos projets si vous êtes réélu ?
Il faut stimuler l’économie avec les petites et moyennes entreprises, baisser leurs impôts, leur donner un crédit d’impôt quand ils embauchent des gens. Ce sont elles qui embauchent la majorité des gens dans notre circonscription donc il faut les aider. Au niveau de l’industrie forestière, il faut avoir un fonds qui va leur permettre de transformer leurs industries en des indus- tries plus compétitives. Il faut créer des
marques pour la Vallée-de-la-Gatineau, au niveau des produits agricoles mais aussi d’autres produits. Au niveau de la santé, on sait que l’hôpital de Maniwaki est de plus en plus sous pression, il y a eu des change- ments au niveau provincial. Je pense que le fédéral doit être là et donner plus de trans- ferts qui devraient être utilisés pour entraî- ner des médecins et des spécialistes qui sont spécialisés dans des régions rurales comme la nôtre. Si je suis réélu, je vais m’assoir avec les MRC pour identifier des projets suppor- tés par les gens et qu’on pourrait mettre de l’avant dans un budget fédéral.
Quels sont vos projets pour la commu- nauté autochtone ?
Depuis que je suis élu, j’ai voulu recons- truire la relation qui était malheureusement très mauvaise sous le député sortant à cause des décisions des Conservateurs. Depuis, j’ai été présent au Conseil de bande, M. Gilbert Whiteduck était mon mentor dans ces questions-là. Je crois être le premier député de l’histoire de cette circonscription qui s’est rendu à Lac Rapide et à m’être assis avec ces gens pour savoir leurs besoins et comment je pourrais intervenir. Ce qui est fondamental, c’est l’accès à l’éducation mais aussi la préservation de la langue. On devrait avoir des fonds au fédéral pour pré- server les langues et cultures autochtones. Il faut aussi investir dans l’accès à l’eau potable et la santé. Il faut qu’un gouvernement écoute les communautés autochtones. Tout doit être fait en consultation et avec respect. Donc il s’agit de les écouter.
Trouvez-vous que c’est difficile d’intéres- ser les gens à la politique fédérale ?
Les gens veulent me parler de politique et que les choses changent. Mais il y a un cynisme qui s’est installé à cause des gou- vernements conservateurs et à un certain point le scandale des commandites avec les Libéraux. Il y a eu trop de scandales, les gens se posent des questions. Ils veulent le changement et on le voit au niveau national : 60% des gens veulent un changement de gouvernement.
▲ Le député sortant Mathieu Ravignat, dans le cadre de la campagne électorale, était de passage dans la région dernièrement à l’occasion du tournoi de golf de la chambre de commerce.
Sondage
Que pensez-vous de la campagne électorale ?
C’est la question que nous vous posons dans le cadre du nouveau sondage sur notre site Internet lagatineau.com
Vous avez le choix entre trois réponses : ça m’intéresse, je la suis avec beaucoup d’intérêt ; je ne m’y intéresse pas pour le moment, elle a été déclenchée beaucoup trop tôt ; je ne m’intéresse jamais à la politique.
Résultats du précédent sondage Où irez-vous en vacances cet été ? Nombre de votes : 152
9.2% 8.6%
PARTI LIBÉRAL
William Amos ouvre son bureau de campagne
▶ Je vais rester dans ma région ▶
▶ Je vais visiter une autre province du Canada
62.5%
SYLVIE FILION
sfilion@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le 17 août, au bureau de campagne de Maniwaki, William Amos a donné le coup d’envoi pour sa campagne de la circonscription de Pontiac. Le candidat libéral a ouvert un bureau de campagne situé au 153, rue Principale sud, juste en face des Galeries de Maniwaki. Les quartiers principaux de la campagne seront situés à Shawville.
William Amos est un expert en matière de droit environnemental et en ressources naturelles. Il enseigne également à l’Université d’Ottawa. Il est une figure de proue dans le domaine de la protection de l’environnement et le développement durable des ressources.
Il a, pendant de nombreuses années, été impliqué au sein du conseil d’administration de la Fondation Chelsea et du Sierra Club du Canada. Il a également été bénévole pour l’Association des Grands Frères Grandes Sœurs.
Depuis sa mise en candidature, William Amos met de l’avant l’une des priorités de taille cadrant bien avec les besoins énoncés par le comté de Pontiac. Pour avoir frappé à des portes, William Amos l’a fait, mais des milliers de fois pour sonder le terrain, pour mettre à jour les priorités des gens du comté.
Sur le comté de Pontiac pèse un marasme économique qui dure depuis des années et qui, selon l’évidence des intentions du candidat Libéral, est un combat qui doit être mené de front. L’industrie forestière de la région ayant subi des pertes économiques, des coupures d’emploi, doit être vue comme une occasion de diversification économique.
Le candidat de 41 ans compte être présent auprès de ses électeurs, non seulement entre les élections, mais au quotidien pour participer aux concertations qui viseront à mettre de l’avant des solutions pour remédier à ce marasme économique qui dure depuis maintenant depuis au moins une génération.
▲ Le 17 août dernier, William Amos (troisième en partant de la gauche), candidat Libéral dans le comté de Pontiac, ouvrait son bureau de campagne à Maniwaki.
Je vais aller à l’étranger


































































































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