Page 16 - La Gatineau 27 août 2015

16 27 août 2015 LaGatineau
Le pouvoir de rêver
Voter... ça s’en vient, encore, ce temps mi-excitant, mi-exaspérant des élections fédérales. Pour qui voter? Parce que chaque vote compte... en fait, quasiment, puisque dans les faits, ce n’est pas le parti qui reçoit le plus de votes qui remporte nécessairement le pouvoir, mais c’est nécessairement le candidat qui a le plus de votes qui remporte son comté. Donc, chaque vote compte... du moins, dans le comté. Alors je répète : pour qui voter? Doit-on voter uniquement pour le comté ou plutôt
pour le parti?
Certains ne jurent que par leur député, si bon pour leur région... Qu’il soit libéral, conservateur, néo-nazi à la limite, qu’importe, il est bon pour le comté. Et remarquez que souvent, «bon pour le comté», ça veut dire que grâce à son «influence», l’argent semble arriver comme par magie dans la région. Ça ressemble à de la prostitution politique : payez-moi et je vous donne mon vote, sans prêter aucune attention à la plate-forme de votre parti, ses valeurs, ses idéaux. Vendre son
âme pour pas cher.
Puis, d’autres ne votent que pour le parti (souvent, son chef plus que sa plate-forme). Peu importe le candidat. Rappelez-vous la vague orange qui a balayé le Québec en 2011 : on a voté pour Jack Layton et le NPD à travers des candidats bidons, fantômes, des pseudos- députés qui ont par la suite fait la honte de leur comté. On a voté pour la couleur de la pancarte, peu importe la personne dessus, ses compétences, ses intérêts. Mais au moins, on a appuyé Jack... Ça, ça frôle la moutonnerie politique : «follow the leader», aveuglément.
Alors, c’est quoi le mieux? Donner son vote au plus offrant pour sa région ou le donner à son chef préféré? Ça, c’est sans parler des votes stratégiques, du type : je ne vote pas pour le PQ, mais je vote contre Charest, comme on l’a vu souvent au Québec, en faveur de l’un ou l’autre des deux principaux partis. Des votes révoltés qui n’expriment pas ce qu’on veut, mais ce qu’on ne veut pas.
À une époque ou les promesses électorales ne servent qu’à gonfler le cynisme envers la classe politique alors que les scandales reliés aux fraudes ou crocheries des élus pleuvent, quand aucun projet de société n’est vraiment mis de l’avant et qu’aucun enjeu majeur n’est relié à une élection, la vérité, c’est que l’histoire nous montre qu’une proportion importante de citoyens trouvera pour réponse à la question pour qui voter : pour personne.
Dommage, car le vote, peu importe ce qui le guide, demeure la base d’un système qui nous permet, le temps d’un crochet, de rêver d’être dignement représentés, véritablement écoutés et droitement administrés. Et avoir le pouvoir de rêver, c’est mieux que rien.
Les propos et opinions dans cette chronique n’engagent que l’auteure et non la direction et le personnel du Journal La Gatineau.
JOURNÉE DE LA FAMILLE
Une occasion de se rassembler
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - Près de 500 personnes ont participé, samedi, à la journée de la famille organisée au Centre Wanaki. Un événement offert chaque année à la communauté par le Centre de santé et de services sociaux de Kitigan Zibi.
La responsabilité de coordonner l’organisation avait été confiée à Jolene Commanda, aidée d’Anik Groulx, Tim Odjick et Clint Commando.
La journée a commencé par un tournoi de pêche durant la matinée. Place ensuite à une foule d’activités pour les familles : des jeux gonflables, un bingo pour les personnes âgées et un bingo familial, une course de canot avec obstacles, un
hypnotiseur, des comédiens déguisés en personnages de dessin animé, des feux d’artifice, des jeux spontanés animés par des adolescents, une cabine pour se prendre en photo et un souper de méchoui.
Comme l’explique Jolene Commanda, le but de cette journée est «de rassembler les personnes et leur offrir un bel évènement». C’était l’occasion aussi de profiter de la magnifique plage.
▲ Les personnes impliquées dans la journée de la famille offerte aux membres de la communauté.
ÉLECTION PARTIELLE
Mario Langevin premier candidat
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
AUMOND - Pour le moment, un seul candidat est connu pour succéder au conseiller municipal Alexandre Lafrenière, décédé dernièrement. Il s’agit de Mario Langevin, qui avait été candidat au poste de maire lors des élections municipales de 2013.
Originaire de Maniwaki, Mario Langevin, âgé de 62 ans, vit à Aumond depuis 23 ans. Diplômé du Cegep en électrotechnique division télécommunications, il a débuté sa carrière en 1973 comme technicien chez Bell Canada. En 1975, il a commencé à travailler à la Sopfeu, qui s’appelait alors la Société de
conservation de l’Outaouais, comme responsable des équipements radio télécommunications.
En 1978, Mario Langevin a cofondé Haute-Gatineau télécom limité, une entreprise pionnière en matière de services de télécommunications en Outaouais et dans les Laurentides. Après la vente de ses actions en 1991, Mario Langevin a acheté une propriété à Aumond et lui a donné une vocation touristique en créant le Relais Langevin. Son implication dans l’industrie du quad et de la motoneige l’a amené à la présidence du club des Ours blancs durant deux ans.
Depuis 1992, Mario Langevin est producteur forestier, membre de l’Office des producteurs de bois de la Haute-Gatineau.
▲ Mario Langevin est candidat pour occuper le siège numéro 3 au sein du conseil municipal.
Aujourd’hui semi-retraité, il possède aussi une entreprise de transformation du bois : Les produits du boisé.
Mario Langevin aimerait occuper le siège numéro 3 au sein du conseil et compléter les deux années de mandat qu’il reste car «je trouve que beaucoup de dossiers importants et de responsabilités reviennent aux municipalités, comme le schéma d’aménagement, les fusions, regroupements de services, etc. En tant que citoyen, c’est important de s’impliquer. La voirie, les infrastructures, ce sont toujours des sujets à améliorer même si ça va relativement bien. Les taxes devraient revenir en services aux citoyens.»
À noter que l’élection partielle aura lieu dimanche 11 octobre.