Page 9 - La Gatineau 1 octobre 2015
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La Gatineau 1er octobre 2015 9 «CLEFS : l’expo qui s’ouvre à vous»
JOURNÉES DE LA CULTURE
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
BLUE SEA - La clef du talent, Marc Grégoire l’a certainement trouvée. L’artiste-peintre a procédé au vernissage samedi, dans le cadre des Journées de la culture, de sa nouvelle exposition au presbytère de Blue Sea : «CLEFS : l’expo qui s’ouvre à vous». Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour découvrir cette exposition inédite de onze tableaux inspirés de vieilles clés retrouvées dans l’atelier d’un grand-père bien aimé : clef de sol, clef de l’enfer, clef de l’énigme, clef de la victoire, clef des champs, clef anglaise, clef de do, clé de fa, clef de mon cœur, clef en main.
«Il y a deux ans, le papa de ma blonde Nathalie, monsieur Boileau, est décédé, il avait 84 ans, a expliqué Marc Grégoire. Des semaines après, je suis allé dans son atelier. Il y avait un pot avec presque une centaine de clefs. De vieilles clefs que la famille s’apprêtait à jeter. Et là j’ai dit non il faut garder ces clefs. Ça m’a rappelé des clefs que j’ai chez nous, de mon père. Je suis certain que vous avez des clefs aussi chez vous qui ne servent plus mais que vous n’osez pas jeter. Je suis donc parti de là pour imaginer des clefs de l’enfer, de la victoire, de mon cœur, des champs. Il y a 11 toiles qui ont chacune un thème. Par la suite, j’ai poursuivi la complicité avec mon ami Stéphane-Albert Boulais. J’ai pensé que ça serait donner une grande valeur à l’expo de lui demander de visiter le premier l’exposition.
Chaque toile est accompagnée d’un poème de Stéphane-Albert Boulais.»
Les textes de ce dernier ne sont pas une explication des toiles mais racontent, comme il l’a expliqué, «comment l’exposition s’est ouverte à moi. C’est une façon de fraterniser de manière poétique». Avec ses mots, Stéphane- Albert Boulais a su parfaitement illustrer la thématique des clefs, ces objets si précieux dans notre quotidien et qui parfois sont reliés à des histoires :
«On les perd, on les trouve. Parfois elles nous perdent, parfois aussi elles nous trouvent. Je crois bien que les clefs sont les petits objets les plus curieux qui existent. Les plus étonnants aussi. Je dirais même les plus complets, car les clefs couvrent tout le registre humain, tant l’espace de la raison que celui du cœur. Ce sont les objets les plus répandus sur la terre, presqu’autant que les grains de sable, à cette différence près que, si les minuscules cailloux doivent tout à la nature, les clefs elles fabriquées par l’homme sont le signe le plus rutilant de son intelligence. Elles sont tellement là qu’on ne s’en aperçoit plus. Pour certains elles représentent l’automatisme absolu qui les aide à régler leur quotidien, clef de porte, clef de voiture, clef de bureau, clef d’ordi, clef de cadenas. Le sésame ouvre toi du labeur journalier, la compagne fidèle d’un ordre du jour, l’amie de la raison. Mais pour d’autres, elles sont ces graines de semence magiques qui prolongent leurs doigts. Et voilà tout à coup que f leurissent les serrures. Les portes s’ouvrent alors vers d’autres univers où une
profusion d’émotion les attend, clef en main.»
Cette exposition est visible jusqu’à la fin de la saison de la galerie du presbytère, tout comme les deux autres expos lancées durant l’été soit celles de Janie Lavoie et de Nicolas Grégoire.
Les enfants ont du talent
Dans le cadre de cette
journée dédiée à la
culture, il était aussi
possible de voir
l’exposition «Produire et
dire», qui regroupait les
œuvres des jeunes de Blue Sea, produites lors des ateliers créatifs animés par l’artiste- enseignante Sylvie Grégoire. Une exposition soutenue par le ministère de la Culture et des communications, la Table Jeunesse Outaouais et Loisir Sport Outaouais.
En juin dernier, l’Association des amis du Presbytère de Blue Sea annonçait l’obtention d’une subvention de 3 000$ de la part de Loisir Sport Outaouais, qui lui a permis d’offrir la possibilité à douze jeunes de Blue Sea, âgés de 8 à 16 ans, de participer à des ateliers de création intitulés «Produire et Dire. Observer, Analyser, Oser...» Ces rendez-vous artistiques, animés par l’artiste-enseignante Sylvie Grégoire, ont eu lieu chaque mardi. Peinture,
▲ Stéphane-Albert Boulais et Marc Grégoire, clefs en mains.
argile, papier mâché, constructions de carton, murales, structures sculpturales, grands formats. Les enfants ont eu la chance d’apprivoiser plusieurs médiums.
La journée s’est terminée par la projection du film familial «Sens dessus dessous», de Disney Pixar, dans l’église de Blue Sea.
Plusieurs projets pour le Mont-Morissette
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
BLUE SEA - Le 8e rendez-vous annuel des famillesetamisausommetduMont-Morisette avait lieu samedi, à l’occasion des Journées de la culture. Par une belle journée ensoleillée, rendez-vous avait été donné à toute la population pour un dîner de hot-dogs et hamburgers, de la musique et de l’animation pour les enfants avec Philippe Laramée et son école «Le cirque du singe fou» de Maniwaki.
Depuis le 1er juin, c’est Morris Richardson qui est président de l’Association du Parc régional du Mont-Morissette. Impliqué dans l’organisme depuis 1998, il a fait partie du tout premier comité qui avait été formé pour développer la montagne. Aujourd’hui, le conseil d’administration est également composé de Sylvie Frigault, Roger Lacaille, Nicole Tremblay et Pierre Normadin. Morris Richardson a succédé à ce dernier à la présidence. Pierre Normadin a largement jalonné le chemin destiné à développer une montagne quatre saisons, par les nombreuses réalisations qui ont marqué son mandat.
Il y a deux ans, l’association a arrêté de vendre des cartes de membres, car cela ne lui permettait pas de faire des profits. Aujourd’hui, il s’agit d’une association enregistrée, aidée par la municipalité qui donne un budget annuel de 5 000$, et par des commanditaires.
Le dernier gros projet a été la nouvelle tour d’observation, qui offre une vue imprenable, avec des panneaux d’interprétation installés en collaboration avec le Centre d’interprétation de l’historique de la protection de la forêt contre le feu.
Comme l’explique le président, d’autres
projets devraient voir le jour prochainement : «Une glissoire pour les enfants cet hiver ainsi qu’une piste pour vélos tout terrain l’année prochaine. Nous avons fait une demande d’aide au programme Canada 150, pour remettre la vieille tour d’observation dans son état originel. Une demande a aussi été faite au Pacte rural pour aménager une piste de VTT qui relierait le Mont-Morissette au Mont- Cayamant et à la piste provinciale pour VTT à Messines. On espère aussi pouvoir se servir de deux gros rochers pour offrir de l’escalade.»
Par ailleurs, trois nouveaux
panneaux vont être installés prochainement : le premier
représente les membres du comité
originel qui ont commencé à développer le site ; le deuxième décrit les membres du comité responsable de la planification et la recherche de financement pour la construction de la tour d’observation ; le troisième présente les membres actuels du conseil de Blue Sea.
Le maire de Blue Sea, Laurent Fortin, qui était absent en raison de sa participation au Congrès annuel de la Fédération québécoise des municipalités à Québec, avait adressé un message dans lequel il remercie toutes les personnes et organismes impliqués dans l’organisation de ce pique-nique : le Comité de développement, de diversification et de concertation ; l’Association du Parc régional du Mont-Morissette ; la Fabrique ; le Bel âge ; l’Association des amis du presbytère de Blue Sea ; les employés municipaux.
▲ Le conseil d’administration de l’Association du Parc régional du Mont-Morissette avec, de gauche à droite : Nicole Tremblay, Morris Richardson, Pierre Normadin, Roger Lacaille et Sylvie Frigault.
Alors que des dégradations ont été faites sur le site à plusieurs reprises, trois caméras de sécurité ont dû être installées et deux autres devraient être ajoutées. Morris Richardson a profité du pique-nique pour rappeler que l’association «a un budget restreint donc si on le dépense pour réparer des dommages c’est ça de moins pour les projets». Il appelle par ailleurs les visiteurs à contacter la Sûreté du Québec, la municipalité ou le programme «Échec au crime», s’ils sont les témoins de dégradations : «Amusez-vous bien et respectez le lieu.»


































































































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