Page 8 - La Gatineau 1 octobre 2015
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8 1er octobre 2015 LaGatineau JOURNÉES DE LA CULTURE
Soirée à la cours de Jean et Marguerite
MANIWAKI - Vendredi, à l’Auberge du draveur, avait lieu la 7e édition des Journées de la culture présentées par la Bibliothèque J. R. L’Heureux, qui sont chaque année un succès en attirant de nombreux participants. Certains s’étaient parés de leurs plus beaux atours puisque la soirée avait pour thème «un voyage médiéval», gentes dames et gents damoiseaux ayant été invités à venir déguisés.
Le premier évènement organisé par la bibliothèque pour les Journées de la culture, c’était en 2009 : un concours de poésie. Les thématiques des années suivantes ont toutes
beaucoup plu au public : hommage à Félix Leclerc, Guy Perreault en chansons et en slam, Slam Outaouais avec Stéphane- Albert Boulais en chansons, les Conteurs de la Lièvre et, l’an passé, un vent d’Écosse souffle sur la Haute-Gatineau.
«Ce sont toujours des soirées gratuites, grâce aux partenaires, a souligné la coordonnatrice de la bibliothèque Colette Archambault. Et chaque année je me fais un devoir d’inclure des artistes. Cette fois nous avons les cartes d’Albert Dumont, Lise Brascoupé et son artisanat amérindien, les toiles d’Andrée Vigneault.»
▲ Colette Archambault, coordonnatrice de la bibliothèque J. R. L’Heureux, en compagnie des Ménestrels composés (dans le désordre sur la photo) de Benoit Allard, Albert Morissette, Jean-Charles Bonin, Don Karn, Benoit Salomon Gilbert Bourgeois et Michel Houde.
Cette année, le public était donc invité «à la cours du seigneur de Beaumont», avec Jean et Marguerite. Mais d’abord, afin de plonger les spectateurs dans l’ambiance médiévale, Les Ménestrels, troupe de chanteurs bien connus dans la région, ont ouvert le bal par leurs chants datant essentiellement de la Renaissance. Leurs sept voix d’hommes acapella, sous la direction de Benoit Allard, ont su charmer le public.
Place ensuite à Dame Marguerite, comtesse de Soisson, et Jean Seigneur de Beaumont, dit «Jean sans merci». Vêtus de
costumes d’époque, ces comédiens multidisciplinaires ont fait des démonstrations de danse, interprété des chants et raconté des histoires, le tout en interaction avec le public qui a été invité à faire quelques pas sur fond de musique médiévale. On a ainsi découvert ce qu’était par exemple la basse danse, dansée seulement par les nobles, ou encore le branle des lavandières.
Les Ménestrels ont ensuite clôturé la soirée. À noter qu’ils préparent un spectacle de Noël qui sera présenté le 29 novembre dans l’église de Messines.
Une scène filmée devant le public : «Silence, on tourne !»
▲ Afin de se plonger pleinement dans l’ambiance médiévale, plusieurs personnes du public s’étaient parées de leurs plus beaux atours.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LAC SAINTE-MARIE - «Scène 1, prise 1.» Le public a eu la chance de voir l’envers du décor d’un film en assistant samedi au tournage d’une partie de «Souvenirs usagés», sur le site de la boutique d’antiquités «Le banc du mendiant». Un court-métrage sur le thème de la maladie d’Alzheimer écrit par Jean- François Chabot, mis en scène par Manon Mercier, réalisé par Jacques-Yves Gauthier.
Après avoir connu un succès avec «Moi», réalisé en collaboration avec le Centre Jean- Bosco, certains membres de l’équipe ont eu l’idée de se réunir une deuxième fois pour un nouveau projet de film. Une quinzaine de personnes ont commencé le tournage en juillet dernier, dont la plus grande partie a été
faite au foyer pour personnes âgées la Résidence de la paix, à Messines.
Il s’agit d’un film de huit scènes. Samedi, dans le cadre des Journées de la culture qui avaient pour thème «Lumière sur le cinéma», l’équipe a accepté de tourner la première scène devant le public, la dernière à être filmée et qui boucle donc le tournage. Une rare occasion pour les gens de voir comment ça se passe derrière la caméra. Toute une prouesse pour les deux acteurs, qui ont dû redoubler de concentration.
Caméra en mains, perche pour le son au-dessus de lui, Jacques-Yves Gauthier a expliqué les petits trucs techniques pour saisir la scène parfaite. Chacune est filmée sous quatre plans différents : le plan d’ensemble où on voit les deux comédiens, un gros plan sur l’un d’eux puis sur l’autre, en caméra libre ce qui signifie que le réalisateur filme avec celle-ci sur l’épaule en bougeant afin de donner plus de mouvement.
▲ L’équipe du court-métrage «Souvenirs usagés» était de passage à Lac Sainte-Marie pour tourner une scène.
▲ Le public a pu assister en direct au tournage et apprendre ce qui se passe derrière une caméra.
Avant de commercer, les acteurs récitent leur texte «à l’italienne», c’est-à-dire spontanément, sans jeu de scène, pour être sûr qu’ils s’en souviennent. Ensuite, ils jouent la scène sans filmer, afin de faire des ajustements, en particulier pour l’éclairage.
Pas facile d’être acteur et actrice quand il faut dire et redire son texte, jouer et rejouer plusieurs fois la même scène, jusqu’à dégager la bonne émotion recherchée par le réalisateur. Il faut aussi gérer les imprévus du tournage. Comme l’a souligné Manon Mercier, cela nécessite parfois des heures de travail sur une scène dont on ne gardera finalement que quelques minutes.
Si Jacques-Yves Gauthier explique que lui et son équipe font ça «modestement, avec des moyens limités», ils n’en restent pas moins des passionnés qui nous rappellent que la région regorge de talents locaux, réalisateurs, scénaristes, comédiens, etc.
C’était le cas aussi avec le film «MOI»,
réalisé d’après une nouvelle de Georges Lafontaine, produit par Joane Labelle et qui traite des difficultés que peuvent rencontrer les personnes vivant avec un déficience intellectuelle pour intégrer le marché du travail. Jean-François Chabot jouait le rôle principal, Jacques-Yves Gauthier avait écrit le scénario, dans une mise en scène de Benoit Quevillon. Ce film était d’ailleurs également présenté dans le cadre des Journées de la culture à Lac Sainte-Marie.
Au programme également de ces journées : un déjeuner-causerie avec Stéphane Albert Boulais, professeur de cinéma ; la projection de films réalisés par et pour les jeunes, dans le cadre du projet «Être et devenir» ; une présentation de Sam Roberts, acteur, scénariste et producteur, et une autre d’Annie Coutu, productrice, avec la projection de plusieurs films.
À noter que «Souvenirs usagés» devrait être présenté à l’automne 2016 lors du Festival Images et Lieux.


































































































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