Page 9 - La Gatineau 5 novembre 2015
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La Gatineau 5 novembre 2015 9 relancer l’industrie forestière ?
CONFÉRENCE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE Comment
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Le Québec est-il compétitif dans le secteur de l’industrie forestière ? C’était le thème du dîner-conférence organisé la semaine dernière par la Chambre de commerce de Maniwaki et la Vallée-de-la- Gatineau à l’Auberge du draveur. Elle était animée par André Tremblay, président- directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec.
Confrontée à un environnement en pleine mutation, l’industrie forestière fait face à de nombreux défis pour maintenir sa compétitivité. C’est dans ce contexte que André Tremblay a entrepris une tournée du Québec en collaboration avec les chambres de commerce des principales régions forestières. Onze conférences, devant se terminer le 6 novembre, étaient prévues devant un parterre de gens d’affaires.
Le conférencier a dans un premier temps présenté les plus récents résultats d’études économiques concernant le secteur forestier québécois. Il apparaît qu’en termes de bénéfices avant impôt, intérêt et amortissement, le Québec est à la 25e place sur27danslemondeetla12esur12en Amérique du nord. L’Ontario, qui est à l’avant-dernière place, affiche des chiffres sept fois plus élevés.
Parmi les quatre principaux producteurs du Canada (les autres étant la Colombie- Britannique, l’Alberta et l’Ontario), le Québec a connu la plus grosse augmentation du coût de la matière première, qui représente 65% des dépenses des industries, soit 26% de 2006 à 2014.
Côté investissements, qui sont un indice de l’état de santé de l’industrie, il y a eu une forte reprise dans le reste du Canada mais elle est timide au Québec.
André Tremblay met en cause un environnement défavorable avec«une hausse significative des coûts et une rareté accrue des volumes depuis le nouveau régime forestier. Au Québec, l’approvisionnement c’est compliqué. Des usines ne tournent pas
comme elles le devraient, notamment à Maniwaki. Ce n’est pas que la forêt n’est pas là mais à cause de tout ce qu’on s’impose comme mesures de protection, de planification, etc. Il faut prendre les moyens nécessaires pour utiliser le plein potentiel de la forêt.»
Il parle aussi de l’augmentation des transferts à l’État qui ont connu une plus forte hausse au Québec que dans les trois autres provinces citées précédemment, soit 84% de 2006 à 2014. «On parle de 40$ de plus du 1 000 pieds carrés depuis 2012, c’est- à-dire la mise en place du nouveau régime forestier», précise André Tremblay. En 2014, les coûts reliés à l’action gouvernementale étaient de 80$ du 1 000 pieds carrés au Québec contre 30$ en Ontario. Or, insiste le conférencier, «cela a un impact direct sur la rentabilité».
Dans un deuxième temps, il a donc présenté ses pistes de solutions pour que l’industrie forestière québécoise soit compétitive : ramener le coût du bois à sa vraie valeur marchande ; revoir le mécanisme d’application de la rente afin d’en faire un incitatif à récolter, en la rendant créditable des redevances payables sur les volumes de récoltes ; ajuster les modalités de fonctionnement du Bureau de mise en marché du bois, afin qu’elles soient plus efficaces à déterminer la juste valeur des bois mis aux enchères ; mettre en place un programme de partage des coûts reliés à la construction, la réfection et l’entretien du réseau stratégique de chemins multi-usages situés sur le domaine forestier public (principe de l’utilisateur payeur) ; à même les surplus énergétiques du Québec, consentir des tarifs d’électricité préférentiels aux papetières afin d’améliorer leur compétitivité sur la scène internationale et soutenir leur transformation.
André Tremblay pense que ces solutions pourraient consolider et créer plusieurs milliers d’emplois et générer des revenus additionnels de 200 millions de dollars pour l’État : «Les employeurs vivent beaucoup d’incertitudes. Si l’industrie forestière va bien, cela aide plusieurs autres secteurs d’activité. Si on ne fait pas quelque chose rapidement, on va perdre notre industrie.»
▲ André Tremblay, président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec, animait la conférence organisée par le CCMVG devant des acteurs de l’industrie forestière dans la région, des élus, des gens d’affaires, etc.
Félicitations Lester Cronier!
Pour avoir tué son orignal à l’âge de
82 ans, avec son frère René et un ami.
De ta fille Barbara et Marcel.
PLANCHE À ROULETTES
Pourquoi pas un parc à Maniwaki ?
Félicitations!
à Lester Cronier
Pour avoir tué son orignal à l’âge de 82 ans, avec son frère René et un ami.
De ta fille Barbara et Marcel.
DANY OUELLET
douellet@lagatineau.com
MANIWAKI - Alors que la municipalité de Gracefield a entrepris des démarches afin d’aménager un parc pour planche à roulettes, rien n’est prévu à ce sujet du côté de Maniwaki. Pourtant, des adeptes, obligés de pratiquer où ils peuvent dans les rues de la ville, rêvent de voir un jour une telle structure être aménagée.
Il y a déjà eu un parc, sur les terrains de la polyvalente, qui a été démantelé il y a cinq ans. Bien qu’une personne ait entrepris des démarches auprès de l’administration municipale, il n’y a pas au conseil des élus de dossier pour l’aménagement d’un nouveau parc, les démarches en question ayant été abandonnées.
Comme l’explique le maire Robert Coulombe, le besoin d’espace pour développer un terrain de soccer a forcé la municipalité à déménager les installations à un autre endroit.
Mais elle a aussi été un peu forcée par des résidents du voisinage qui se plaignaient du bruit occasionné par la présence de jeunes jusque tard en soirée.
Les modules et autres pièces d’équipement sont rendus aujourd’hui en piètre état, aux dires du maire, et auraient besoin d’être renouvelés. Mais comme il le précise, il n’y a pas de promoteur connu pour un tel projet ni de dossier au conseil. Il ajoute qu’il n’y a toutefois aucune fermeture à ce type de projet de la part de la municipalité et que la recherche d’un autre emplacement pour la relocalisation d’un parc de planche à roulettes n’est pas morte. Il s’agit donc de trouver l’endroit qui conviendra à tous.
En attendant, jeunes adeptes et mordus de planche à roulettes qui souhaitent voir un nouveau parc voué à la pratique de leur sport préféré être érigé à Maniwaki, peuvent faire connaître leur intérêt auprès de l’administration municipale. Les personnes intéressées peuvent aussi déposer un projet au conseil de Ville.


































































































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