Page 15 - La Gatineau 12 novembre 2015
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La Gatineau 12 novembre 2015 15 Les femmes ont la bosse des affaires
COMMERCES À KAZABAZUA
DANY OUELLET
redaction@lagatineau.com
LA GATINEAU - Est-ce une coïncidence ou bien les femmes à Kazabazua ont la bosse des affaires ? Une brève enquête a permis d’identifier une dizaine d’entreprises étant la propriété d’une femme, parmi la vingtaine de commerces que compte la petite municipalité du sud de la MRC. C’est la moitié des entre- prises qui sont sous une direction féminine, soit plus que la moyenne provinciale d’envi- ron un tiers des entreprises appartenant à des femmes selon le «Portrait statistique des femmes entrepreneures» publié en 2000 par le ministère de l’Industrie et du Commerce du Québec, ou selon les données publiées par Industrie Canada en 2010 qui place la part des petites entreprises détenues par des femmes à 19 % au Québec. Il apparait donc que les femmes en affaires à Kazabazua font mentir la moyenne provinciale. Y’aurait-il une raison à cela ?
Les femmes, selon le portrait du ministère de l’Industrie et du Commerce, seraient plus nombreuses dans certains secteurs de l’éco- nomie comme la restauration ou l’héberge- ment, où elles comptent pour 25 % des pro- priétaires d’entreprises. Dans les secteurs des services professionnels et de la vente de gros et de détail, c’est 21 % des entreprises qui
appartiennent à des femmes, alors que dans le secteur manufacturier la proportion tombe à 13 %. C’est dans le secteur agricole que la fraction de femmes en affaires est la plus petite, à 9 %.
Kazabazua compte au moins quatre éta- blissements de restauration opérés par des femmes : le restaurant Lachapelle, le Sue Ellen, la binerie et l’Auberge des deux rives. Dans le manufacturier, il y a
Kaza Cabana qui est pro- priété de Francine Lamarche. Dans la catégorie des entre- prises de services, il y a un salon de coiffure, une bou- langerie et même une station service qui sont de propriété féminine. En agriculture, une femme est impliquée dans la direction de l’entreprise la Vallée des canneberges.
Différents facteurs pour-
raient expliquer cette particu-
larité, dont la préférence pour
les femmes de reprendre les
entreprises familiales compa-
rativement aux hommes, selon certains experts en ressources humaines ou gestion entrepreneuriale. Il y a effectivement quelques commerces qui tombent dans cette catégorie à Kazabazua. Mais la situation est probablement également explicable par la
◀ SauphonieDésirClémentopèreseulelabineriedepuislamortdesonmari en 2010. Elle travaille fort pour combler les tâches qu’elle avait l’habitude de partager avec lui. La spécialité de la maison: les fèves au lard cuisson sur sable. Elle remercie les gens de Kazabazua pour leur accueil et leur support au fil de ses 28 ans à cet endroit.
◀ FrancineLamarchedevantson entreprise Kaza Cabana, spécialisée dans la fabrication de cabanons, meubles et autres structures en cèdre blanc. Elle a repris l’entreprise suite au décès de son mari en 2011. Elle apprécie la bonne entente et l’entraide entre les commerçants à Kazabazua.
DÉJEUNER COMMUNAUTAIRE
Près de 5 000$ par année pour l’église
faiblesse de l’échantil- lon statistique : le petit nombre de commerces
fait en sorte que le moindre changement chez l’un ou l’autre a une grande influence sur l’aspect de la communauté économique du village.
Le hasard est probablement la raison de cette prédominance féminine dans les
commerces à Kazabazua, mais qui n’en est tout de même pas moins remarquable. Rien que le magasin général Irwin compte 5 femmes sur 9 employés, et comme le sou- haite le propriétaire actuel, James, sa fille, Melany, devrait prendre la relève avec son frère et maintenir la tradition de conserver ce magasin dans la famille depuis sa fondation en 1880.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MESSINES - Deux fois par mois, les deuxième et quatrième dimanche, un déjeuner communautaire est organisé à la salle municipale par Léo R. Lapointe, président de la Fabrique de Messines, et sa femme Denise Lapointe, secrétaire, aidés de neuf bénévoles permanents et de huit autres qui donnent un coup de main occasionnellement. Tous les profits sont remis à la paroisse St-Raphaël, pour financer le chauffage, l’entretien et les réparations de l’église. Ainsi, ce sont environ 5 200$ par année qui sont versés.
De septembre à juin, tout le monde peut venir à ces déjeuners, qui s’étalent de 9h30 à 11h30. Une activité très prisée puisqu’elle attire en moyenne 70 personnes voire plus.
«On a des gens de Blue Sea, Maniwaki, Gracefield, de partout, explique Denise Lapointe. Ça permet de se rassembler et de jaser ensemble. C’est l’occasion de sortir de la maison et de voir des gens.»
Le prochain déjeuner aura lieu le 29 novembre. Les tarifs sont les suivants : 7$ pour les adultes, 5$ pour les enfants de l’âge du primaire et gratuit pour les plus jeunes.
Le déjeuner du 13 décembre sera suivi du Noël des enfants, organisé avec la municipalité, et d’une vente de pâtisseries. Celle-ci, toujours très populaire, a lieu deux fois par an, en juin et en décembre, toujours au profit de la paroisse. À noter qu’un calendrier 2016 est aussi mis en vente.
Autre date à mettre à l’agenda : le concert de Noël des Ménestrels qui aura lieu dimanche 29 novembre en l’église à 14h, au profit de la communauté St-Raphaël.
▲ Les bénévoles qui ont préparé le déjeuner dimanche dernier avec, de gauche à droite : Rémi St-Jacques, Léo R. Lapointe, Denise Lapointe, Gisèle Perrier, Claude Perrier, Rosa Ouellet, Gaston Martel, Edith St-Jacques, Robert Vanasse et Betty Maynard.


































































































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