Page 4 - La Gatineau 19 novembre 2015
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4 19 novembre 2015 LaGatineau FORMATION DES POMPIERS
Un site d’entraînement dans la région
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRAND-REMOUS - Grand-Remous, Montcerf-Lytton, Aumond et Sainte- Thérèse-de-la-Gatineau ont poussé plus loin leur collaboration en matière de sécurité incendie en ayant mis sur pied un site de formation, pour tous les pompiers de la région, situé à Grand-Remous. Un site sous la responsabilité de leur gestionnaire en incendie, Benoit Chartrand.
À l’origine, en 2012, les quatre municipalités avaient signé une entente afin d’employer un gestionnaire chargé d’aider leurs directeurs de services incendie respectifs, notamment pour l’application
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du schéma de couverture de risques en sécurité incendie. «Les chefs pompiers qu’on a habituellement, ce sont des gars de terrain, explique le maire de Sainte- Thérèse André Carle. Ce sont des gars d’intervention, de prévention. Mais dans le schéma, comme dans n’importe quel autre suivi, il y a un paquet de paperasse qui est très importante. On voyait qu’on aurait de la difficulté à suivre le rythme des rapports qu’il faut produire régulièrement. Comprendre le schéma n’est pas facile. Benoit a une formation et depuis qu’il est là on est à date au niveau du schéma.» Ce dernier est aussi habilité à former les pompiers.
Les quatre municipalités ont donc poursuivi cette année leur collaboration en concrétisant une idée qui émane à l’origine du maire de Grand-Remous, Gérard Coulombe : avoir un site de formation pour les pompiers de leurs municipalités mais aussi tous ceux de la région. «C’est un projet que j’avais vu ailleurs, précise ce dernier. Il y a un site qui est accepté par MRC avec l’École nationale des pompiers.»
Les objectifs de ce projet : être autonome en étant propriétaire d’un site pour les formations et les examens des cours de pompiers, reconnu par l’École nationale des pompiers du Québec ; avoir un site accessible pour les pratiques des pompiers des quatre municipalités, mais aussi pour les autres de la Vallée-de-la-Gatineau ; organiser des pratiques d’incendies conjointement avec plusieurs municipalités à la fois, afin que les pompiers de la MRC travaillent ensemble et établissent un climat de confiance entre eux ; permettre aux municipalités d’atteindre plus
▲ Les maires des quatre municipalités à l’origine du site : André Carle, Denis Charron, Gérard Coulombe et Alain Fortin. Ils sont entourés par certains de leurs conseillers et leurs directrices générales. Sur la photo également, deuxième en partant de la gauche, le gestionnaire en incendie, Benoit Chartrand.
facilement les objectifs du schéma de couverture de risque.
Le site se situe sur un terrain municipal, où était auparavant un dépotoir et qui, selon Gérard Coulombe, n’aurait probablement jamais servi à rien. Les quatre municipalités ont acheté des conteneurs afin de construire une sorte de maison où les pompiers peuvent «faire des exercices de simulation d’incendie, afin d’être le plus proche possible de la réalité», comme le souligne le maire de Montcerf- Lytton, Alain Fortin. Auparavant, ils pouvaient à l’occasion brûler des maisons qui n’étaient plus habitées. «Mais plus
souvent qu’autrement, il n’y avait pas de pratique en temps réel, note André Carle. Donc c’était une formation plus théorique.» Par ailleurs, comme le note le maire d’Aumond, Denis Charron, les municipalités sauveront de l’argent en ayant plus à défrayer les frais de déplacement des pompiers allant suivre une formation à l’extérieur de la région.
Coût total du projet : 23 000$, dont 16 000$ provenant des quatre municipalités et 7 000$ de partenaires, notamment la Caisse populaire de la Haute-Gatineau et de la députée Stéphanie Vallée, sous forme de commandites.
PROJET DE FUSION ENTRE MONTCERF-LYTTON ET BOIS-FRANC «La population aurait été gagnante»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - «La fusion, j’y ai cru et j’y crois encore.» Alain Fortin, maire de Montcerf-Lytton, respecte la décision du conseil municipal de Bois-Franc de mettre pour le moment sur la glace le projet de fusion entre les deux municipalités. Mais après avoir eu beaucoup de questions de la part de citoyens et entendu plusieurs fausses informations, il tient à expliquer quels auraient été les avantages d’un tel projet.
Alain Fortin a épluché l’étude préliminaire faite par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, qui a colligé des données des deux municipalités. Cette étude visait à évaluer les impacts financiers et fiscaux d’une éventuelle fusion. En discutant longuement avec le responsable de l’étude au sein du MAMOT, le maire a appris qu’il est «rare qu’une fusion soit bonne pour les deux municipalités, comme c’est le cas ici».
Alain Fortin explique que «en premier lieu, ça aurait permis une économie de 52 600$ pour les deux municipalités, soit 2,8% de leurs sorties de fonds actuelles». Ce montant se répartit ainsi : 30 000$ pour le conseil municipal, 18 100$ pour la gestion financière et administrative, 6 000$ pour les matières recyclables.
En ce qui concerne la taxe foncière, le taux aurait baissé de 2,06% pour Montcerf-Lytton et 2,45% pour Bois-Franc. Pour ce qui est de la tarification annuelle, à Montcerf-Lytton celle pour le traitement des eaux usées aurait augmenté de 28% et celle pour les matières résiduelles aurait baissé de 14,8% ; à Bois- Franc, dans les deux cas les tarifs auraient baissé de 18,1% et 22% respectivement.
Alain Fortin s’est livré à des calculs en prenant pour exemple une maison avec terrain évaluée à 100 000$. Avant fusion le compte de taxe totalisait 1 384,12$ à Bois-Franc et 1 225$ à Montcerf-Lytton. Après fusion, les montants seraient passés respectivement à 1 278,77$ et 1 198,67$, soit une différence de 105,35$ pour Bois-Franc et 26,33$ pour Montcerf-Lytton. «Donc dès le départ il y aurait eu une baisse globale du compte de taxe des citoyens, explique Alain Fortin. On parle à Bois-Franc de -7,59% si on prend le taux réel, -8,03% si on prend le taux ajusté. Pour nous ça aurait été une baisse de 2,15%.»
Il faut savoir par ailleurs que, si fusion il y avait eu, le MAMOT aurait accordé 67 100$ sur cinq ans, dont 30 556$ la première année, avec une totale liberté dans l’utilisation de cet argent. Et Alain Fortin en est convaincu : «D’autres compensations auraient été accordées.» Mais elles ne sont pas connues puisque les discussions n’ont pas abouti.
Le maire de Montcerf-Lytton est aussi
persuadé que ces chiffres ne sont qu’une base et qu’il y aurait eu beaucoup plus d’économies à aller chercher : «Par exemple, le service de déneigement et le service incendie auraient coûté moins cher par année.» Fusionner permet aussi de mettre en commun les bien des municipalités : Montcerf-Lytton possède pour plus d’un million de dollars d’équipement, que la municipalité aura fini de payer dans deux ans, dont Bois-Franc aurait pu bénéficier.
Alain Fortin en conclut donc que «la population aurait été gagnante». Selon lui, dans un contexte économique difficile, la fusion est une solution, plus que les partages de services : «Pour maintenir de bons services, ça prend de l’argent. S’il n’y a plus assez de citoyens pour les payer il faut augmenter les taxes ou se mettre ensemble.»
En 2000, Montcerf et Lytton avaient fusionné et cela s’était bien passé. «Ce n’est pas parce qu’on fusionne qu’on perd un sentiment d’appartenance», note Alain Fortin. Toute la difficulté est de faire tomber les craintes, que ce soit celles d’élus ou de citoyens.
Si Montcerf-Lytton et Bois-Franc fusionneraient, elles formeraient une municipalité de 11 000 citoyen(ne)s, avec un seul maire et six conseiller(ère)s. Il faut savoir par ailleurs que lorsqu’il y a fusion, aucun poste ne peut être supprimé du côté administratif.


































































































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