Page 5 - La Gatineau 11 février 2016
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La Gatineau11 février 2016 5
LE CONSEIL MUNICIPAL A TRANCHÉ Fin des poids lourds
dans le village
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MONTCERF-LYTTON - L’assemblée ordinaire du conseil municipal de février a été suivie d’une assemblée spéciale. Le sujet : les poids lourds des compagnies forestières qui passent dans le village. Les élus ont adopté à l’unanimité une résolution afin d’informer le ministère des Ressources naturelles, le ministère des Transports et les compagnies forestières, que le conseil donne jusqu’au début septembre 2016 pour qu’ils prennent des mesures afin que les camionneurs utilisent un autre trajet, car à compter de cette date le conseil mettra en application son règlement numéro 143 afin d’interdire la circulation des camions et des véhicules outils sur ses chemins. Un règlement qui n’a jamais été mis en application, par tolérance.
Le texte stipule que plusieurs camionneurs transportent du bois sur les chemins de l’Aigle, sixième rang, Principale Nord et Sud, rue du Collège et centre du village ; ces camionneurs ne respectent pas les règlements concernant la vitesse et les arrêts obligatoires ; à plusieurs reprises des accidents ont failli avoir lieu et les contribuables ont peur de circuler sur les che- mins ; la municipalité a été trop tolérante dans son application considérant l’impact écono- mique régional que cela implique ; le transport lourd endommage beaucoup les chemins et met la sécurité des usagers en péril. Par ail- leurs, la contribution accordée ne correspond pas aux coûts d’entretien engendrés : «On ne reçoit que 12 000$ pour le tronçon que les forestières empruntent mais ça nous en coûte plus de 100 000$ par année, explique le maire Alain Fortin. On a eu des montants pour réparer la route mais là on parle d’entretien de la route.»
L’élément déclencheur qui a poussé les élus à frapper du poing sur la table : un enfant a failli se faire frapper par un camion dans le village dernièrement. «Son père est venu chez nous, explique le maire Alain Fortin. Il était sous le choc. Moi même j’ai rasé de me faire frapper à deux reprises et on s’est aperçu que chacun des conseillers a aussi rasé de se faire frapper. Le conseil municipal s’est donc dit qu’on avait été assez patient. On n’est pas contre l’industrie mais les citoyens n’en veulent plus de camions dans le village. On est en train
Courrier du lecteur
de perdre des résidents à cause de ça. Qu’ils finissent la route Maniwaki-Témiscamingue car la journée où un enfant se fera tuer, on va dire on aurait dont dû. Il ne faut pas attendre que ça arrive.»
École primaire
La Commission scolaire des Hauts-Bois- de-l’Outaouais a rejeté la demande de la muni- cipalité qui souhaitait voir rapatrier dans l’école du village les enfants de Montcerf- Lytton qui sont scolarisés à l’école de Bois- Franc. Une demande qui faisait suite à une pétition signée par une centaine de citoyens. La CSHBO a justifié sa décision notamment par sa volonté de conserver les deux écoles.
«C’est sûr que le conseil est un peu déçu, commente Alain Fortin. Ce sont les citoyens qui demandaient ça. Pour justifier leur déci- sion, on a eu une lettre nous expliquant que c’est plus une question financière, alors que, lorsqu’ils sont venus nous rencontrer, ils nous avaient dit que leur décision se baserait uni- quement sur le bien-être des enfants. On va l’analyser plus profondément. J’ai eu des appels de parents en colère qui nous ont demandé ce qu’on va faire. Ce que je préconiserais, ça serait de demander une rencontre pour qu’ils viennent expliquer leur décision à nos citoyens.»
Contrôle animalier
Les élus n’ont pas appuyé la résolution de Kazabazua qui souhaite demander à la MRC d’effectuer une étude sur un projet de contrôle animalier régional. «C’est pas qu’on pense que le projet n’est pas bon, commente Alain Fortin. Mais présentement on a quelqu’un qui s’en occupe et on a un très bon service avec : on a une plainte, il attrape le chien, il recherche le propriétaire et au bout de trois jours il en dis- pose. On verra dans le futur comment le projet va se développer et peut-être qu’à l’avenir on va embarquer. Mais présentement pour nous ça va bien de la manière dont on fonctionne.»
Achat de caméras
Les élus ont décidé d’acheter six caméras, au coût de 6 500$, qui seront placées dans le bureau municipal, une à l’extérieur en avant, deux à l’extérieur en arrière, une à l’intérieur du pavillon et une à l’extérieur. «On a beau- coup d’équipement, explique Alain Fortin. Il n’est jamais rien arrivé mais c’est plus une question de sécurité.»
Le rural au service de l’urbain
Le siège de toilette fleuri et les robinets plaqués argent ! Si le petit roi n’a pas ce qu’il veut pour l’urbain, payé surtout par les ruraux, alors, les ruraux n’auront pas de souliers d’été avant les ventes d’automne ; s’il reste de l’argent. Les bénis oui-oui, le masculin comprend le féminin, et leur roitelet mènent Déléage. La population est soumise aux dictats de son excellence qui s’entête à gouverner pour et avec l’urbain. C’est beau comme ça ! Non ! Et non !
La population de Déléage ne s’en plaint pas ! Mon œil ! À plus de 80%, les ruraux payent, sans l’aide des urbains : champs d’épuration, fosses septiques, puits, pompes, appareil de traitement d’eau, vidanges de fosses,
entretien... On décide toujours à 4 contre 2 de filer la facture pour plus de 80% aux ruraux.
On refuse une consultation populaire ! On refuse d’envisager une juste représentation au conseil de ville selon les instructions du directeur général des élections. Six quartiers avec chacun son représentant élu pour et par les résidents de ce quartier ! Un non catégorique, sans équivoque !
«Avec des quartiers, chacun va tirer la couverte de son bord !» C’est justement ça la démocratie. Donnant, donnant ! Les intérêts de tous les quartiers devraient être considérés. Après tout, les ruraux ne peuvent pas tous s’en payer un siège de toilette fleuri !
Bruno Billard, Déléage.


































































































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