Page 5 - La Gatineau 25 février 2016
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La Gatineau 25 février 2016 5 Fin du projet de transport communautaire
GUTAC
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - À partir du 29 février 2016, le projet pilote de transport communautaire porté par le GUTAC (Guichet unique des transports adaptés et collectifs) de la Vallée-de-la-Gatineau, prendra fin. L’autobus ne sillonnera plus la région, faute d’un nombre suffisant d’utilisateurs.
Ce projet, lancé officiellement en octobre 2014, devait, comme l’explique Linda Lapointe, directrice du GUTAC, «finir le 30 septembre 2015. On l’avait prolongé de cinq mois, pour donner une chance au projet, en faisant des modifications, c’est-à- dire avec un transport porte-à-porte en
EMPLOYÉS MUNICIPAUX
Signature d’une convention collective
AUMOND - Une réunion extraordinaire du conseil municipal était organisée la semaine dernière afin que les élus autorisent la signature de la convention collective négociée avec les employés municipaux.
Des négociations avaient été entreprises en novembre dernier suite aux démarches d’accréditation syndicale des employés municipaux, entamées en mai 2015 après qu’ils aient affirmé avoir des problèmes dans les relations de travail avec le maire Denis Charron.
Un comité de négociation de la convention avait été formé par les élus municipaux. Il comprenait la directrice générale Julie Cardinal, le conseiller Alphée Moreau et le maire Denis Charron. Du côté des employés, Caroline Leruite et Gino Beaudoin avaient été mandatés pour négocier avec l’assistance du syndicat.
Selon le maire, les négociations se sont bien passées : «Je pense que les deux parties étaient de bonne foi. Il y avait des demandes qui étaient légitimes, comme par exemple avoir des manteaux bien identifiés pour leur sécurité. On a eu à dépenser un peu de sous, seulement une fois, pour être aidés par une personne spécialisée. Ça va nous coûter peut-être 1 000$ de frais. On va pouvoir tourner la page et continuer à travailler pour le bien-être de la population.»
Prochaine étape : une rencontre des employés ces jours-ci afin qu’ils approuvent la convention. Celle-ci sera valide pour 2016 à 2018.
allant chercher les gens chez eux, au lieu des zones d’embarquement. On voulait voir si les gens accrocheraient plus car c’était les zones d’embarquement qu’ils aimaient le moins. Mais ça n’a pas accroché plus. Un projet, ça prend plus d’un an pour le faire connaître mais c’était pas plus achalandé».
Le coût du projet était de 166 000$. Le transport communautaire ayant été ciblé comme un besoin dans la région, le GUTAC avait reçu plusieurs subventions de la MRC, du CLD, du Fonds de lutte à la pauvreté, de la Conférence régionale des élus de l’Outaouais. Le GUTAC avait aussi investi.
Malheureusement, le transport aura été peu utilisé. «Durant tout le projet, il y a eu 44 utilisateurs, provenant surtout du sud, dont une dizaine qui l’utilisaient régulièrement pour aller à Gracefield ou à
Maniwaki», détaille Linda Lapointe. Par exemple, un père et son fils, de Cayamant, sans possibilité de conduire, allaient une journée faire leurs courses à Gracefield et une autre manger au restaurant à Maniwaki. Une dame de Bouchette prenait l’autobus pour aller visiter son mari à l’hôpital de Maniwaki chaque semaine. Ce transport permettait de se déplacer à prix modique mais aussi de briser l’isolement.
Pour ces utilisateurs réguliers, c’est donc une grosse perte. Mais comme l’explique Linda Lapointe, «on a pas atteint les objectifs d’achalandage, il y a des journées où il n’y avait personne. En 16 mois on a fait 725 transports, ce qui n’est pas beaucoup, car une personne qui fait un aller-retour compte pour deux transports. On faisait deux circuits différents par jour, quatre jours par
semaine. On s’attendait à peu près à 4 000 transports par année, près de 6 000 sur 16 mois. Juste le coût de l’autobus, c’est à peu près116000$eten16moisonaeuun revenu d’usagers de 2 000$. Mais ce n’est pas qu’une question de coûts, on ne peut pas garder un service qui n’est pas utilisé.»
Difficile d’identifier les raisons expliquant pourquoi le projet n’a pas marché. «On l’a beaucoup publicisé, assure Linda Lapointe. On a même fait des journées gratuites. On a envoyé des dépliants partout, dans tous les bureaux municipaux, les résidences.»
À noter cependant que les autres types de transports proposés par le GUTAC sont maintenus. Linda Lapointe insiste : «Les autres services n’arrêtent pas. Les transports adaptés, pour la santé et collectifs existent toujours.»


































































































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