Page 6 - La Gatineau 3 mars 2016
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6 3 mars 2016 LaGatineau
REGISTRE QUÉBÉCOIS DES ARMES À FEU
Une centaine de personnes dans la rue
▲ Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi matin devant le bureau de Stéphanie Vallée. ▲
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Une centaine de personnes ont manifesté samedi matin, devant le bureau de Stéphanie Vallée. Des chasseurs, tireurs sportifs, collectionneurs d’armes, citoyen(ne)s, opposés au projet de Loi 64 sur l’immatriculation des armes à feu. Une manifestation qui s’est déroulée dans le calme, chapeautée par le collectif «Tous contre un registre».
Le projet de Loi 64 pour la création d’un registre québécois des armes à feu a été déposé par Pierre Moreau, lorsqu’il était ministre de la Sécurité publique par intérim. Il prévoit que toute arme à feu «sans restriction» devra être immatriculée. Les inscriptions, qui se feront par Internet, seront gratuites. La mise en place du projet nécessiterait des investissements de 17 millions de dollars. Son coût d’exploitation annuel serait de 5 millions de dollars.
En premier lieu, les opposants à ce projet estiment que «malgré l’échec monumental du défunt registre fédéral, l’État Québécois s’acharne et s’entête à vouloir dilapider les fonds publics en recréant un programme inutile et inefficace». Guy Morin est vice- président de «Tous contre un registre Québécois des armes à feu». Selon lui, le registre canadien «a été un flop, tant au
niveau financier que des enregistrements. À la fin du registre, en 2012, il y avait 1,6 million d’armes à feu enregistrées au Québec, pourtant il y en avait plus de 4 millions en circulation. Ce monde-là ne s’enregistrera pas plus dans le registre québécois, donc au niveau de la fiabilité c’est sûr et certain, ça va être pire que le registre canadien».
leurs armes. Aussi, les gens malhonnêtes auront juste à traverser la rivière pour aller s’acheter des armes en Ontario».
Plus de 35 000 personnes ont signé une pétition, mise en ligne sur le site www. assnat.qc.ca, pour demander le retrait du projet de loi. Les organisateurs comptent déposer la pétition le 11 mars prochain et
«vaste quantité de désinformation» circule à l’égard de la création d’un registre. À cette fin, le groupe a produit un document qui répond aux principaux arguments soulevés par les opposants au projet.
Heidi Rathjen, diplômée de l’École Polytechnique et témoin de la tuerie de 1989, assure notamment que «la mise en
Les opposants sont convaincus que le coût du projet sera bien plus élevé que celui estimé par le gouvernement. «En premier, ils parlaient de 30 millions, commente Guy Morin. Là ils ont descendu à
17 millions mais nous on prévoit que ça va coûter plus de 50 millions
et le prix payé pour le résultat ne vaut pas la peine. Jusqu’ici personne n’a prouvé que ça pouvait sauver des vies. Pourquoi investir des millions pour ça, quand on sait que pendant ce temps des milliers
de personnes meurent autrement et qu’on pourrait investir dans la prévention et la santé mentale. Ce ▲ registre est simplement politique et symbolique.»
De gauche à droite : Guy Morin, vice-président de «Tous contre un registre Québécois des armes à feu» ; Patrick Rochon, membre organisateur de la manifestation dans la Vallée-de-la-Gatineau ; Yannick Paquet, coordonnateur du mouvement. Absents sur la photo : Mathieu Caron, Sylvain Gauthier, Hugo Guénette et Stephane Marcil, membres du comité organisateur de la manifestation dans la région.
œuvre du registre fédéral est associée à une baisse substantielle des crimes et des suicides commis avec une arme d’épaule, ce registre a coûté une fraction du fameux «milliard» constamment cité, les permis de possession ne procurent aucun contrôle sur les armes d’épaule qui peuvent changer de mains sans laisser de trace, le gouvernement Harper a éliminé l’obligation pour les marchands d’armes de tenir des registres de vente, les propriétaires d’armes ne sont pas traités comme des criminels parce que leurs armes seraient enregistrées — pas plus qu’ils ne le sont parce que leurs chiens, camions et permis de chasse sont enregistrés, en plus du fait que les pénalités seront monétaires, pas d’ordre criminel».
Par ailleurs, si l’enregistrement
sera gratuit, les détenteurs d’armes craignent que des frais leur soient imposés par la suite. Patrick
Rochon, membre du comité organisateur de la manifestation à Maniwaki, souligne que «dans la même phrase Philippe Couillard dit que c’est gratuit et que le projet va s’autofinancer». Ce dernier, qui devait rencontrer Stéphanie Vallée mardi, estime que «c’est la personne derrière l’objet qu’il faut contrôler. Des bandits vont toujours posséder des armes et réussir à faire leurs mauvaises œuvres. C’est un registre obligatoire mais volontaire, donc la plupart des gens n’enregistreront pas la totalité de
espèrent amasser un total de 50 000 signatures. Une pétition dans la région a aussi recueilli 800 signatures en seulement deux semaines.
Poly se souvient
Dans la foulée des plaintes et manifestations contre le projet de Loi 64, les partisans du registre, en particulier le groupe «Poly se souvient» (groupe des étudiants et diplômés de Polytechnique pour le contrôle des armes), estiment qu’une
Heidi Rathjen ajoute que «historiquement, la majorité des homicides par balles ont été commis à l’aide d’armes d’épaule. C’est le registre qui a fait baisser ce nombre au point où il y a maintenant moins de meurtres par armes d’épaule que par armes de poing. Ce sont aussi les armes d’épaule qui tuent le plus de policiers. Il est donc clair qu’il est tout aussi important d’exercer un contrôle sur les fusils et les carabines de chasse, notamment en s’assurant qu’elles sont bien comptabilisées et liées à leurs propriétaires légaux via un
système d’immatriculation».
Félicitations
Kirstie Huneault
Pour l’obtention de ton Baccalauréat spécialisé en sciences de la nutrition
Nous sommes très fiers de ce que tu as accompli et nous te souhaitons un bel avenir.
De toute ta famille qui t’aime.
MAISON DE LA FAMILLE VALLÉE-DE-LA-GATINEAU
Atelier sur les couches lavables
ÉMÉLIE CADIEUX
ecadieux@lagatineau.com
MANIWAKI - Un atelier était proposé, jeudi 18 février à la Maison de la famille, afin de donner des informations sur les couches lavables. Cette rencontre a été animée par Kathy Lyons, une maman de 3 enfants qui connaît bien le sujet. Celle-ci a noté un engouement particulier chez les personnes présentes.
Tout d’abord, lorsqu’on parle de couches lavables, il faut laisser tomber les préjugés que
nous avons : il n’est pas question d’un long morceau de coton attaché par des épingles qu’il faut faire tremper pendant plusieurs heures. Depuis le temps, la couche lavable a évolué et se lave comme n’importe quel morceau de tissu.
Évidemment, deux des nombreux avantages de celle-ci sont qu’elle est particulièrement économique et écologique : Mlle Lyons révèle que «de la naissance à la propreté, un bébé portera en moyenne 6 500 couches jetables, pour un total entre 2 500$ et 3 500$. Pour la même durée, un bébé portera environ 24 couches lavables, ce qui coûtera en moyenne 650$ à 750$, sachant qu’elles coûtent entre 8$
et 35$».
Kathy Lyons affirme également que plusieurs CPE et garderies en milieu familial acceptent les couches lavables.
Ici en Outaouais, il y a plusieurs points de vente de couches lavables. Également, les Villes de Maniwaki et Déléage offrent une subvention de 100$ par famille pour l’achat de couches lavables, à condition de présenter la facture détaillée des achats.
«Toute personne qui est intéressée par le sujet peut consulter la page Facebook «Accros aux couches lavables», mentionne Mlle Lyons. Il y a une foule d’informations sur la toile.»


































































































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