Page 7 - La Gatineau 17 mars 2016
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La Gatineau 17 mars 2016 7 «C’est le temps de tourner la page»
LA FORÊT DE L’AIGLE
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
CAYAMANT - «La mise au point dans le dossier de la Forêt de l’Aigle a été faite. Les membres du conseil municipal de Cayamant ont décidé de ne pas aller de l’avant avec la Corporation de développement économique de Cayamant (CDEC) dans l’achat des actifs de la Forêt de l’Aigle. Pour nous, c’est terminé.»
Et la municipalité peut investir les sous des contribuables dans la CDEC, dans une proportion de 1 % de son budget qui équivaudrait à 25 000 $ par année. «On ne verrait jamais le bout de l’aventure à ce rythme là.»
La mairesse, Chantal Lamarche, a cru pendant un an que la municipalité aurait pu aider, d’une façon autre que financière, la Coopérative de solidarité de la Forêt de l’Aigle (CSFA) dans la gestion de son territoire et de ses infrastructures mais ce ne fut pas le cas.
«Et d’une certaine façon, nous avons tiré notre épingle du jeu en ce qui concerne la location des trois chalets du Lac Marie dont le taux d’occupation a été de presque 100 % l’an dernier. Nous avons assuré presque la pleine occupation des chalets qui s’est traduite par des
revenus très intéressants. Notre rôle n’était pas d’impressionner personne mais de s’occuper de nos affaires», ajoute la mairesse Chantal Lamarche.
Pas d’invitation
La mairesse déplore le fait que la municipalité de Cayamant qui a payé son membership de 5 000 $ à la CSFA, à l’instar des 29 membres de l’organisme, n’ait pas été invitée à la dernière rencontre du conseil d’administration de la CSFA.
«De plus, au lieu de nous remercier pour notre travail dans la location des chalets et la coupe de bois, on nous a fait parvenir une mise en demeure, le 28 janvier dernier, de cesser toute forme de gestion de la Forêt de l’Aigle. Nous leur avons donc cédé la gestion de la forêt, tel que demandé, dans la mise en demeure. Rien de plus, et rien de moins.»
Les frais pour le gardiennage, l’entretien et le nettoyage du Pavillon du Black Rollway ont été payés à la compagnie Service de pavillon 93171163 Québec inc. totalement par la CSFA, indépendante de la corporation municipale.
Chantal Lamarche, membre du conseil d’administration de la CSFA, a démissionné de son poste le 22 février dernier. «Les administrateurs sont fâchés parce que la municipalité a demandé la coupe forestière sur le territoire de la
Forêt de l’Aigle en décembre 2015. La mise en demeure n’a pas tardé.»
La CSFA est trop endettée (plus ou moins 350 000 $ selon la mairesse). Me Decandido est l’avocat de la municipalité pour le dossier de la CSFA. «Je n’ai aucune rancune. Et la décision de se retirer n’est pas une décision personnelle de la mairesse mais bien une décision unanime des membres du conseil municipal que je préside», précise Chantal Lamarche.
En concluant l’entrevue réalisée à son bureau municipal vendredi dernier, la mairesse a lancé ce qui suit : «C’est chez nous. C’est à Cayamant. C’est notre territoire. C’est la raison pour laquelle nous avions demandé les droits de coupe forestière».
Dans la lettre de démission de son poste au sein du conseil d’administration de la CSFA, qu’elle adressait au président, M. Denis Gendron, le 22 février dernier, elle écrit : «Je tiens à vous remercier de la confiance que vous m’avez témoignée et je tiens également à vous dire, Monsieur Gendron, que j’ai bien aimé travailler avec vous, personnellement. Cette option est inévitable et les circonstances parlent d’elles-mêmes. Depuis quelques rencontres, le conseil d’administration n’a pas cru bon de me convoquer. J’ai compris le message subtil et non professionnel et ce, avec déception.»
- Chantal Lamarche
▲ La mairesse de Cayamant, Chantal Lamarche, est très déçue de la tournure des événements après toute l’énergie et le temps consacrés au dossier.


































































































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