Page 9 - La Gatineau 24 mars 2016
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PROJET DE CAMPING
La MRC donne son accord
La Gatineau 24 mars 2016 9
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
CAYAMANT - Le projet de camping de la municipalité de Cayamant vient de franchir une autre étape : durant la réunion de mars du conseil des maires de la MRC, les élus ont adopté le règlement modifiant le schéma d’aménagement de la MRC et portant sur une modification d’une partie de l’affectation villégiature au sud du lac.
La municipalité de Cayamant avait dans un premier temps adopté un projet de règlement modificateur de son plan de zonage afin d’autoriser l’usage terrain de camping dans la zone concernée. Un registre avait été tenu et avait obtenu le nombre de signatures nécessaires pour réclamer un référendum.
La municipalité avait alors abandonné son projet de règlement modificateur et s’était tournée vers la MRC pour qu’elle modifie le schéma d’aménagement afin de remplacer l’affectation «villégiature» au sud du lac Cayamant par celle de «récréative spécifique». Une assemblée publique de consultation avait été tenue par la MRC le 25 octobre 2015 dans la municipalité de Cayamant, durant laquelle plusieurs citoyens avaient exprimé leur opposition à ce projet.
Dans le règlement adopté par le conseil des maires, il est écrit que «la municipalité de Cayamant présente une faiblesse évidente en matière d’hébergement touristique sur son territoire» et que celle-ci estime «que l’implantation d’un terrain de camping à proximité du site du Mont Cayamant, qu’elle
a mis en valeur à des fins récréatives, est un équipement complémentaire aux activités récréatives du site du Mont Cayamant, qui lui se veut un produit d’appel touristique structurant dans la municipalité de Cayamant».
Le règlement stipule aussi que «la mise place d’un terrain de camping municipal au sud du lac Cayamant pourrait avoir un impact significatif au niveau du repeuplement économique et de la diversification des activités économiques dans la municipalité de Cayamant, identifiée comme municipalité dévitalisée».
Il est ajouté que «les caractéristiques physiques du site retenu par la municipalité de Cayamant pour l’implantation du terrain de camping démontrent que les contraintes du site sont minimales pour l’implantation d’un tel équipement d’hébergement».
Avant d’adopter le règlement, la municipalité et la MRC ont cependant dû aller demander un avis juridique, suite à des plaintes déposées auprès du ministère des Affaires municipales par des citoyens opposés au projet et qui contestent la façon de faire, c’est-à-dire de ne pas prendre en compte le registre qui avait été signé. Dans le règlement adopté, il est stipulé que «les oppositions et accords au projet manifestés ainsi que les mémoires déposés ont été pris en considération dans l’analyse du processus règlementaire, de même que les conclusions d’un avis juridique
demandé par la MRC dans ce dossier, suite à une recommandation du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire dans ce dossier» et que ce dernier «a avisé la MRC que son projet de règlement modificateur 2015-278 respecte les orientations gouvernementales».
De son côté, Joanne Berniquez, présidente de l’Association des villégiateurs et résidents du lac Cayamant, assure qu’ils vont poursuivre leurs démarches, au nom «des membres de l’association, vivant dans la zone concernée, qui nous ont demandé de nous impliquer dans ce dossier». Pour elle, l’adoption du règlement par la MRC marque «une journée très sombre pour la démocratie et les droits fondamentaux des citoyens. Les droits des citoyens ont été bafoués. On a eu un registre avec le nombre de signatures requises pour la tenue d’un référendum. La municipalité s’est dit qu’elle avait des risques de perdre le référendum donc elle a retiré son projet de règlement et s’est tournée vers la MRC pour lui demander de modifier le schéma d’aménagement, pour lui permettre de faire quand même le camping. Elle a fait de façon détournée ce qu’elle n’a pas pu obtenir directement. C’est peut-être pas illégal mais c’est certainement immoral. C’est grave pour les droits démocratiques des citoyens. Il reste encore des étapes avant que le camping commence à se développer donc on va continuer à suivre le dossier et à s’assurer que les droits des citoyens dans les zones concernées seront respectés.»
FINANCEMENT DES CENTRES D’INTERPRÉTATION DU PATRIMOINE
Une demande envoyée au gouvernement
LA GATINEAU - Durant la réunion de mars du conseil des maires de la MRC, une résolution a été adoptée afin d’appuyer le conseil d’administration de Patrimoine et chutes de Plaisance dans sa demande auprès du gouvernement du Québec, et
particulièrement de la ministre de la Culture et des Communications, d’accorder un nouveau statut officiel et le retour d’un financement suffisant et permanent aux centres d’interprétation du patrimoine qui ont été retranchés du Programme d’aide financière
aux institutions muséales, et particulièrement au Centre d’interprétation du patrimoine de Plaisance et au Centre d’interprétation de l’historique de la protection de la forêt contre le feu de Maniwaki.
La ministère de la Culture et des Communications, pour l’exercice 2015‐2016, a en effet retranché une vingtaine de centres d’interprétation du patrimoine de ce programme, tout en maintenant leur financement pour le même exercice financier sur une base temporaire.
En date du 15 février 2016, le ministère n’a encore pris aucune décision relative au financement de ces centres d’interprétation du patrimoine pour l’exercice 2016‐2017 et aucun statut n’a encore été officialisé pour ces centres.
Selon la résolution, «si un financement devait être accordé pour l’exercice 2016‐2017, il semblerait que le premier versement arriverait aussi tard que celui versé l’an dernier et exigerait que les centres d’interprétation du patrimoine recourent lourdement à leurs marges de crédit respectives et paient des frais bancaires beaucoup plus élevés à même des budgets qui sont normalement déjà extrêmement serrés».
Le texte stipule aussi que «ces deux centres d’interprétation du patrimoine existent depuis plusieurs années et sont des institutions culturelles et patrimoniales d’une grande importance pour leurs petites communautés rurales respectives et pour leurs MRC respectives». Il dit également que ce sont «des lieux qui mettent en valeur de façon incomparable l’histoire et le patrimoine distincts de la vaste région de l’Outaouais auprès de la population locale et régionale ainsi que des visiteurs québécois, canadiens et étrangers». Par ailleurs, ces deux centres «sont des sources d’emplois permanents et saisonniers et de retombées économiques importantes dans leur milieu».


































































































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