Page 10 - La Gatineau 30 juin 2016
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10 30 juin 2016 La Gatineau LA ROUTE 105
«Une route à vaches» - Jean-Yves Brisson
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le commerçant Jean- Yves Brisson fait la navette Maniwaki- Gatineau deux fois par semaine. Il n’en revient pas comme l’état de la route 105 est mauvais. «C’est bien simple, même les vaches se briseraient les pattes en y circulant.»
L’état est particulièrement mauvais entre Brennan’s Hill et Messines. «Il faut faire du slalom pour éviter les trous. Si on veut que notre industrie touristique s’améliore, il va falloir qu’on songe à investir dans cette route
afin d’en améliorer la chaussée du sud au nord.»
Jean-Yves Brisson s’est laissé dire que le budget du ministère des Transports pour la Vallée-de-la-Gatineau avait été amputé de plusieurs milliers de dollars l’an dernier. «On se fait couper tous les ans. C’est pas normal. C’est quoi le problème ? Moi, je me promène en véhicule de pauvre, non en limousine.»
Pas mieux au nord
Une route «patchée». Voilà ce dont a l’air la route 105 au nord. Pour Marc Émond, Pierre Bénard et Jacques Émond, la fierté québécoise en prend pour son rhume avec cette méthode de «patchage» qui n’a rien
▲ Le commerçant Jean-Yves Brisson n’en revient pas de l’état lamentable de la route 105, surtout entre Brennan’s Hill et Messines.
d’esthétique il faut bien en convenir.
«C’est effrayant. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Je peux vous dire que j’ai voté libéral pour la dernière fois il y a près de deux ans. C’est assez de faire rire de nous. Je ne sais vraiment pas pourquoi on agit de la sorte. Il semble qu’on a perdu tout sens raisonnable», insiste Jacques Émond.
Les maires de la Vallée-de-la-Gatineau ont adopté une résolution afin de faire connaître leur mécontentement quant à l’état
actuel de la route 105 et ses répercussions sur la sécurité de ses utilisateurs. Le préfet Michel Merleau a fait part des préoccupations des élus lors de la séance ordinaire du mardi 21 juin à Gracefield, la dernière avant la pause de juillet. Les maires ont convenu d’intercéder auprès de la députée-ministre Stéphanie Vallée afin qu’elle discute avec les autorités du ministère des Transports du Québec afin que les doléances des élus régionaux soient sérieusement analysées.
▲ Marc Émond, Pierre Bénard et Jacques Émond sont de Montcerf-Lytton. Ils circulent régulièrement sur la route 105. «C’est une vraie risée de voir ça.»


































































































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