Page 10 - La Gatineau 4 Août 2016
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10 4 août 2016 La Gatineau
Lac 31 Milles
«Nous avons la chance d’avoir dans notre belle région
de la Haute-Gatineau, un des plus beaux lacs du Québec» - Julie Cousineau
C’est l’opinion de Julie Cousineau, présidente de l’Association pour la protection du Lac des Trente-et-un-Milles. «Le Trente-et-un-Milles a un
fort potentiel récréo-
touristique et peut avoir
des retombées économiques
importantes pour la Haute-
Gatineau. Afin que ce potentiel
se réalise de façon durable, il est très important de protéger l’environnement du lac et la qualité de son eau. C’est le mandat de l’Association.»
Depuissacréation,l’Association doit composer avec le fait que le lactoucheauxterritoiresde5 municipalités différentes : Gracefield, Bouchette, Déléage, Sainte-Thérèse- de-la-Gatineau et Notre- Dame-de-Pontmain. Cette situation implique cinq différentes visions et cinq différentes réglementations.
▲ Julie Cousineau, présidente de l’Association pour la protection du Lac des Trente-et-un-Milles alors qu’elle intervenait lors d’une séance ordinaire du conseil municipal de la Ville de Gracefield.
Essayer de trouver des solutions aux préoccupations actuelles des membres quandonpenseauxespècesenvahissantes (moules zébrés, algues bleues, myriophylle), la présence de bateaux squatteurs ainsi que le camping abusif s’avère un vrai défi.
Le projet de parc régional va permettre d’élaborer un cadre de travail concerté entre tous les intervenants et de donner
les outils législatifs et financiers pour assurer la protection du lac à long terme.
«L’Association sera à la table de travail. La création du parc est un pas
dans la bonne direction pour assurer que les générations à venir puissent en profiter pleinement. On va pouvoir mieux contrôlerl’environnementparunegestion améliorée des accès au lac. Pour le développement économique régional, il est important d’attirer des touristes soucieux de la protection de l’environnement du lac. Cette clientèle aime la nature dans son état sauvage.»
Julie Cousineau croit que tout le monde peut sortir gagnant de ce projet, les villégiateurs, les commerçants de la région, les municipalités et les touristes.
«Nous avons un trésor entre les mains» – Pierre Riel
«Un beau défi qu’on peut
relever ensemble» – André Carle
À l’origine, la municipalité de Sainte- Nous pourrions nous servir de cet Thérèse-de-la-Gatineau avait usufruit pour financer les entreprisdesdémarchesenvue infrastructures
Ce n’est pas le Klondike. C’est encore mieux. Pierre Riel, propriétaire du Village Majopial, le long du Lac
manquer notre coup.»
des Trente-et-un-Milles à Bouchette, et président de
la Corporation du Parc régionalduLacdesTrente- et-un-Milles estime que la Haute-Gatineau a tout à gagner avec ce projet majeur de mise en valeur du plus beau lac au Québec.
Tout l’appareil administratif de la nouvelle corporation sera mis en place à la fin du mois. La gestion sera confiée à la corporation. Le conseil d’administration sera composé de deux personnes par municipalité (4), un représentant pour le PERO, un autre pour la Société d’aménagement et de gestion environnementale (SAGE) et un autre membre de l’Association pour la protection du Lac des
de revaloriser le secteur de la Baie Gabriel seule dans son coin. Avec une foule de projets structurants locaux en tête, les élus ont finalement opté pour un plan de développement plus vaste en y intégrant d’autres acteurs.
C’est ainsi que le maire André
Carle, le leader du groupe, a eu
l’idée de regrouper sa
municipalité de même que Déléage, Gracefield et Bouchette dans le projet de réalisation du Parc régional du Lac des Trente-et-un-Milles. «De cette façon, nous croyons que le développement sera plus harmonieux. Notre lac est un site faunique d’intérêt et un des lacs les plus protégés au Québec en plein sur les terres publiques. Nous devons tenir compte d’un ravage de chevreuils, le plus important après Anticosti, l’abondance du touladi et les réserves écologiques. Tout ça a été mis en place au fil des ans. Aujourd’hui, nous en sommes à l’étape de l’acceptation sociale.»
Le nerf de la guerre
Bien sûr, c’est l’argent. L’aide financière des municipalités impliquées dans le projet ne saurait suffire à sa réalisation. Il faudra chercher d’autres sources de financement. Il faudra adopter un plan de gestion qui respecte l’environnement. C’est une condition sine qua non. En obtenant le statut de parc régional, il serait possible de gérer une partie du territoire.
«Nous allons proposer au ministère de l’Environnement de vendre quelques terrains.
récréotouristiques que nous désirons aménager dans le parc. Aucune délégation pour la gestion forestière et faunique ne nous sera
accordée. Le ministère continuera de s’en occuper comme c’est le cas actuellement. Cependant, nous pourrons réglementer certains usages
«Je suis content de voir que
les municipalités ont décidé
de s’impliquer. Je suis particulièrement heureux de l’implication des jeunes conseillers municipaux à Bouchette. Pour une fois que nous faisons front commun en Haute-Gatineau. Je ne vois pas comment nous pourrions
éviter les
abus
▲ Pierre Riel, propriétaire du Village Majopial, est le premier président de la Corporation du Parc régional du Lac des Trente-et-un-Milles.
▲ Le maire de Sainte- Thérèse-de-la-Gatineau, André Carle.
Trente-et-un-Milles.
«Nous avions bien hâte de nous mettre au travail. Tout sera à faire mais comme nous serons bien entourés, nous saurons mener le projet à bon port».
«C’est bien parti !» - Michel Merleau
pour
notamment au niveau du camping. Ça
rejoint les préoccupations des riverains.» Les usagers du lac y ont actuellement accès à Bouchette près du parc des Pionniers et au quai public de Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau. Il faudra prévoir des accés publics au sud à la Baie Matte de même qu’à Déléage à la Baie
Noire. Il faudra harmoniser tout ça.
Travaux en cours cet été
L’aménagement d’une rampe de mise à l’eau de même que des aires de stationnement devrait débuter cet été à la Baie Matte à Gracefield. Une aide financière de 85 000 $ a été octroyée pour ce projet particulier sont 60 000 $ par la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau (MRC-VG). Le réaménagement du Pont de Pierre est également dans la mire de la Corporation. Le Pôle d’excellence en récréotourisme de l’Outaouais (PERO) s’est intégré au projet. «Nous sommes en attente de financement auprès de Tourisme Outaouais qui est actuellement en révision de programme avec Tourisme Québec. Nous allons réussir par du travail d’équipe», conclut le maire de Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau, André Carle.
Le préfet de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, Michel Merleau, espère que le projet du Parc régional du Lac des Trente-et-un-Milles voit
le jour et il se réjouit que quatre municipalités de la région fassent équipe pour le réaliser.
«C’est un dossier
important pour toute la Haute- Gatineau. C’est un positionnement
idéal pour notre région. Il s’agit d’un instrument de gestion hors pair. Avec Notre- Dame de Pontmain, ce sont donc cinq municipalités qui sont concernées. Nous aurons à travailler de concert avec les dirigeants de la MRC d’Antoine-Labelle. Et c’est
bien parti.
▲ Michel Merleau, préfet de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau.
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