Page 10 - La Gatineau 26 janvier 2017
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10 26 janvier 2017 La Gatineau
VICTIMES DES PENSIONNATS AUTOCHTONES
Projet de parc commémoratif
▲ David Decontie fait partie du comité du projet Niganizi. Il espère que des gens d’un peu partout viendront visiter le parc commémoratif puis, par la suite, le centre de ressources.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - Parce que se souvenir fait partie du long chemin menant à la guérison, un groupe de bénévoles a lancé un projet afin de rendre hommage aux victimes des pensionnats autochtones, mis en place par les autorités de l’époque entre les années 1928 et 1966. Actuellement, aucun emplacement ne leur est dédié et il n’y a pas de journée commémorative.
Le comité du projet Niganizi souhaite créer un parc, près du centre culturel de Kitigan Zibi. En plus de l’aspect commémoratif, les membres de ce comité espèrent que «ce projet servira aussi à sensibiliser non seulement les membres de la communauté mais aussi le public en général sur les conséquences des pensionnats indiens sur les étudiants et leurs familles, afin de suivre un processus de guérison pour aller de l’avant».
Il s’agit d’un vaste projet en plusieurs étapes. Dans un premier temps, un monument, sur lequel seront inscrits les noms des enfants de Kitigan Zibi qui ont fréquenté les pensionnats, sera installé. L’objectif est de l’inaugurer en même temps que la célébration du 150e anniversaire du Canada, soit cette année, le 22 juin plus précisément. «Le 21 c’était la fin de l’année à l’école, on venait souvent nous chercher le 22 pour aller chez nous», explique David Decontie, membre du comité.
Par la suite, il s’agira d’aménager le parc puis un centre de ressources, une sorte de musée permettant d’en apprendre davantage sur les pensionnats. Les membres du comité espèrent que cela permettra «de se rappeler que les expériences vécues dans des pensionnats étaient affreuses et qu’elles ne devraient jamais se répéter». Ils souhaitent également «sincèrement que ce parc commémoratif, accessible à tous, servira aussi à renforcer les relations entre Kitigan Zibi Anishinabeg et les communautés voisines».
Afin que ce beau projet puisse voir le jour, une campagne de financement a été lancée. Tout le monde, citoyens, entreprises, organismes, institutions, sont invités à contribuer, que ce soit en donnant de l’argent ou en fournissant des services.
Le comité Niganizi est composé de Jenny Tenasco, Anita Tenasco, Tony Quedent, Bob Decontie et David Decontie. Ce dernier est lui même un rescapé des pensionnats. Très jeune, il a été envoyé au pensionnat de Kenora, en Ontario. De cette époque, il ne lui reste que de vagues souvenirs, car il avait à peine trois ans. Ensuite, il est allé à Pointe-Bleue, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, jusqu’en 1966. Là-bas, en plus du déracinement et du manque d’affection, au mieux c’était des injures, au pire de la violence physique voire des abus sexuels. Et toutes les raisons étaient bonnes pour réprimer les enfants, notamment s’ils utilisaient leur langue d’origine. Les conséquences de cette enfance détruite ont
duré longtemps et ça lui a pris plusieurs années, pas mal d’efforts et beaucoup d’aide pour se reconstruire, avec le soutien de sa femme en particulier.
David Decontie a été amené à témoigner sur ce qu’il a vécu. Il a reçu une maigre compensation mais il regrette surtout que personne n’ait été condamné. Selon lui, beaucoup des difficultés vécues par les communautés autochtones sont des répercussions des pensionnats. Aujourd’hui, il
a décidé de s’investir dans le projet de parc commémoratif afin que, surtout, on n’oublie jamais et pour aider les victimes à se sentir reconnues.
Quelque 150 000 enfants autochtones, inuits et métis ont été forcés de fréquenter les pensionnats autochtones dirigés par l’Église. Nombre d’entre eux y ont subi de terribles abus.
Renseignements : David Decontie, 819-306-0676.
DÉNEIGEMENT
Plusieurs critiques de citoyens : le maire donne des explications
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Dame nature est particulièrement généreuse en neige cet hiver, ce qui peut occasionner des problèmes concernant le déneigement. Ces derniers temps, plusieurs citoyens de Maniwaki ont
émis des critiques, notamment sur les réseaux sociaux, se plaignant que certains secteurs de la ville ne soient pas assez vite déneigés.
Face à ces critiques, le maire, Robert Coulombe, explique que «il y a eu une tempête importante au début de l’année. Je dois avouer que la Ville a eu une certaine problématique. J’ai d’ailleurs rencontré le directeur des travaux publics pour mettre les points sur les i et les
barres sur les t. Il aurait dû y avoir une réaction plus rapide de la Ville. C’est normal que les citoyens s’attendent à ça. Suite à cette tempête, qui a été quand même importante, on a loué la souffleuse de l’aéroport afin d’enlever les bancs de neige pour que la circulation se fasse mieux. Ça a été corrigé et même après la tempête qui a suivi celle-là, j’ai juste des bons commentaires à faire car à 6h le matin toutes les rues et les trottoirs étaient ouverts, ça a bien été».
Sondage
Il faut savoir que les municipalités doivent aussi parfois composer avec des contraintes comme un manque de personnel en cas de tempête, en raison de congés maladie, ou des bris d’équipement. Mais Robert Coulombe insiste : «Le citoyen est en droit de s’attendre à un service impeccable. S’il faut aller à l’extérieur pour trouver un équipement ou une façon de faire pour que les citoyens soient bien servis, c’est notre rôle de donner un bon service à nos citoyens et on va s’organiser pour le faire.»
Êtes-vous satisfait du déneigement dans votre municipalité ?
C’estlaquestionquenousvousposons dans le cadre de notre nouveau sondage sur notre site Internet lagatineau.com
Vous avez le choix entre trois réponses : oui, je suis satisfait ; non, il y a de gros progrès à faire ; c’est correct mais ça pourrait être mieux.
Résultats du précédent sondage
Que pensez-vous de l’état de la route 105 ? Nombre de votes : 399
Elle est en très mauvais état, des investissements majeurs sont nécessaires : 288 votes - 72,2%
Elle n’est pas dans un si mauvais état, il y a des routes bien pires : 78 votes - 19,5%
Elle a besoin de réparations mais l’argent doit être investi prioritairement ailleurs : 33 votes – 8,3%


































































































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