Page 11 - La Gatineau 9 mars 2017
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La Gatineau 9 mars 2017 11 Plus de 7,85 M$ pour l’Outaouais
INVESTISSEMENTS POUR LES SERVICES DE SANTÉ
LA GATINEAU - Dans la foulée des investissements en vue de diminuer le temps d’attente dans les hôpitaux, une aide financière de 7 852 285 $ vient d’être accordée par le ministère de la Santé à la région de l’Outaouais. Ce montant servira à la création de 99 places pour les personnes qui sont en attente de services en hébergement, en réadaptation, de même qu’en santé mentale, et à l’ajout de ressources humaines en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).
Concrètement, l’Outaouais recevra plus de 5 M$ pour la création de 64 places en
soins de longue durée, une nouvelle place en réadaptation et 34 nouvelles places en santé mentale. Ainsi, ce sont autant de lits de soins aigus qui se libèreront dans les centres hospitaliers de la région. Cette initiative découle de l’investissement de 100 M$ annoncé le 7 décembre dernier, visant à désengorger les urgences et à diminuer le temps d’attente dans les hôpitaux du Québec.
«En offrant un accès plus rapide à ces types de services, non seulement nous donnons une réponse précise aux besoins de la population, et particulièrement aux
personnes âgées, mais nous venons favoriser l’utilisation optimale des lits de courte durée dans les centres hospitaliers, a déclaré le ministre Barrette. Ceux-ci doivent être utilisés pour des patients qui nécessitent des soins aigus, non pas pour ceux qui requièrent des soins de longue durée ou continus.»
Pour soutenir cette offre de service accrue et plus précisément en vue d’améliorer les soins et les services offerts dans les CHSLD, on annonce un investissement de plus de 2,8 M$ destiné à l’embauche de personnel. Cela représentera 57 personnes
de plus dans les CHSLD de l’Outaouais, qui occuperont des postes de préposés aux bénéficiaires, d’infirmières auxiliaires ou d’infirmières.
PRÉSENCE DE LA CARPE DE ROSEAU DANS LE ST-LAURENT
Nouvelle règlementation concernant les poissons appâts
LA GATINEAU - Dans un communiqué publié mercredi 28 février, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs confirme officiellement la présence de la carpe de roseau, l’une des quatre espèces de carpes asiatiques, dans le fleuve St-Laurent, à la lumière de l’étude réalisée par le Dr Louis Bernatchez de l’Université Laval.
Les carpes asiatiques génèrent des impacts majeurs sur les milieux qu’elles colonisent. Le Ministère se dit «très préoccupé par leur présence dans les eaux québécoises» et il assure qu’il «continuera d’agir sur plusieurs fronts afin de limiter leur propagation, en ciblant des actions prioritaires».
Afin d’agir sur des vecteurs de propagation de pathogènes et d’espèces aquatiques envahissantes, le Ministère
entend «poursuivre l’implantation de saines pratiques de nettoyage des embarcations et de gestion de l’eau des viviers. Une attention particulière sera également portée à la gestion des barrages et des passes migratoires afin de limiter la propagation de carpes asiatiques du f leuve Saint-Laurent vers les eaux intérieures».
De plus, le Ministère annonce la mise en place de mesures limitant l’utilisation des poissons appâts au Québec : «Cette décision s’appuie sur le fait que le commerce de poissons appâts et leur utilisation pour la pêche sportive sont reconnus comme des vecteurs d’introduction et de propagation de pathogènes et d’espèces aquatiques envahissantes, dont les carpes asiatiques.»
À compter du 1er avril 2017, il sera donc interdit d’utiliser des poissons appâts vivants
en période hivernale partout au Québec. Par ailleurs, afin de réduire les risques de propagation d’espèces indésirables, le Ministère rappelle que les modalités annoncées en 2012, concernant l’interdiction d’utiliser des poissons appâts morts en période estivale, sera également effective tel que prévu à compter du 1er avril 2017.
Ainsi, seule l’utilisation de poissons appâts morts pour la pêche hivernale demeurera permise, et ce, dans les zones de pêche où la pratique de cette activité était déjà autorisée.
Le ministère rappelle dans son communiqué que la pêche sportive au Québec génère 8 655 emplois et des dépenses annuelles de l’ordre de 1,06 G$. «Il importe donc de prendre les mesures requises pour préserver cette activité et ses retombées socioéconomiques.»
La Fédération des pourvoiries demande le statu quo règlementaire
LA GATINEAU - Cinq associations régionales de pourvoiries soit l’Abitibi- Témiscamingue, l’Outaouais, les Laurentides, Lanaudière et la Mauricie demandent au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs le statu quo quant à la règlementation encadrant l’utilisation des
poissons appâts au Québec.
Selon les cinq associations, les arguments avancés par le MFFP «ne sont pas suffisamment convaincants en regard de l’éventail de vecteurs de propagation autres que la pêche sportive et des pertes économiques qu’elle engendrerait. En outre,
aucune information scientifique ne supporte formellement que de nouvelles restrictions règlementaires prémunissent davantage les écosystèmes contre la propagation des maladies et des EEAE. D’autre part, aucune analyse de risque évaluant les probabilités que de tels évènements surviennent n’a été portée à notre attention. En l’occurrence, nous estimons que la règlementation actuelle adoptée en 2013 et qui permet l’utilisation de poissons appâts morts pour la pêche en été doit être conservée».
Les cinq associations reconnaissent qu’il y a «des menaces à l’utilisation de poissons appâts sans la mise en place de mesures de contrôle. C’est pourquoi, au cours des dernières années, le Québec s’est muni d’une série de règles qui minimisent les risques et encadrent la capture des poissons appâts, leur utilisation, leur transport ainsi que leur importation. De plus, un zonage est appliqué aux ensemencements. Il faut aussi garder en tête qu’une importante activité économique découle de la pêche sportive et qu’il faut trouver des moyens d’éviter les trop grands impacts sur cette activité. Mentionnons que le secteur est déjà affecté par la très importante hausse de prix des permis survenue il y a deux ans et que le nombre total de permis de pêche vendus en 2016 est le plus bas enregistré depuis plusieurs décennies. Entre 2014 et 2016, 55 000 permis de moins ont été vendus. Cette hausse de prix est d’ailleurs encore plus prononcée en ce qui concerne les pêcheurs provenant de l’extérieur de la province.


































































































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