Page 10 - La Gatineau 23 mars 2017

10 23 mars 2017 La Gatineau CENTRE MULTISERVICES
La population appuie toujours le projet
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MONTCERF-LYTTON - Une assemblée publique d’information concernant le projet de centre multiservices «Le cœur du village de Montcerf-Lytton» était organisée jeudi 16 mars au centre municipal. La Coop de solidarité de Montcerf-Lytton tenait à informer ses membres et la population en général de l’état d’avancement de ce projet de centre multiservices avec dépanneur, station essence, café Internet et autres, ainsi que des étapes à venir.
Le président de la coopérative, Ward O’Connor, a expliqué le montage financier. Si au début le projet était évalué à 300 000$, on parle plutôt aujourd’hui de 516 000$. La raison : la coop devra acheter des pompes à essence, aucune pétrolière n’ayant accepté d’investir en raison de nombre d’habitants à Montcerf-Lytton.
Le coût du projet comprend les améliorations locatives au montant de 122 643,22$ ; construction (station essence), 189 310$ ; marchandises, 52 210,91$ ; équipements, 53 900$ ; permis, 947,12$ ; installation du téléphone et d’Internet, 300$ ; fonds de roulement de trois mois, 35 474,81$ ; taxes, 67 280,74$.
Le financement se répartit ainsi : Revenu Québec taxes consommation, 67 280,74$ ; MRC, 100 000$ ; milieu, 57 000$, dont un prêt de 40 000$ de la municipalité et les profits du carnaval qui ont été remis à la coop ainsi qu’un don de la Caisse populaire Desjardins ; Investissement Québec, 242 287,06$ ; Fonds local d’investissement, 50 000$ qui ont été confirmés quelques heures avant la rencontre. «On continue à travailler afin de trouver d’autres subventions pour faire baisser le coût du projet, a assuré Ward O’Connor. Mais présentement c’est viable.»
Pour assurer la rentabilité du projet, les produits suivants sont prévus : dépanneur, 392
160$ ; café Internet, 33 287,50$ ; station essence, 780 000$ ; loyer du logis, 6 000$ ; ZEC, 2 500$ ; l’enregistrement des gros gibier, 990$ ; collectes de fonds, 12 000$ ; commission de 10% sur les ventes du terroir, 1 200$. Donc un total de 1 228 137,50$. Les charges sont estimées à 1 220 032,64 $ : marchandises, 1 082 273,49$ ; ressources humaines, 64 712,15$ ; occupation, 26 399,12$ ; administration, 2 152,56$ ; intérêts et frais financiers, 43 870,32$ ; imprévus, 625$. Le bénéfice net est donc évalué à 8 104,86$ pour la première année, dont 4 502,43$ qui reviendront à la municipalité. La coop s’est en effet engagée à remettre 50% des bénéfices nets chaque année à la municipalité.
L’apport de la municipalité comprendrait l’achat de l’ancien dépanneur Le Faucon ainsi qu’un prêt de 40 000$, donc un investissement d’environ 100 000$. La coopérative remboursera ce prêt et remettra 50% par année des profits nets. «Donc en principe, au bout de 10 ans, la municipalité sera
remboursée au complet en plus des intérêts, note Ward O’Connor. Quand on aura terminé de rembourser, on va créer un fonds de réserve qui sera dans un compte gelé car, si la coopérative devait fermait, il faudrait enlever les pompes à essence et décontaminer.»
Prochaine étape : la municipalité doit adopter un règlement d’emprunt, qui sera soumis à l’approbation du ministère, l’objectif étant que les travaux puissent commencer, dans l’idéal, dès cette année. Ensuite, même si le projet semble très bien accueilli, les citoyens pourront se prononcer lors de la tenue d’un registre. C’est donc la population qui aura le dernier mot.
À noter que ce projet, qui permettra de créer deux emplois et demi, est salué par la MRC, les maires val-gatinois ainsi que les députés fédéraux et provinciaux. Il a par ailleurs le soutien du conseil municipal de Montcerf-Lytton.
Il est possible de suivre l’évolution du projet sur le site Internet www.coopml.ca
MAISON DE LA CULTURE
Dominic Paquet à guichet fermé
LA GATINEAU - C’était salle comble, le mercredi 15 mars dernier, pour le troisième one man show de Dominic Paquet à l’auditorium de la Cité étudiante de la Haute-Gatineau. L’humoriste, dont on connaît plusieurs numéros devenus «classiques» (comme celui sur le Costco ou sur les «sex shops»), présentait cette fois-ci «Rien qu’s’une gosse», avec comme première partie Dave Roy, un pince sans-rire aux histoires loufoques.
Dominic Paquet débute son spectacle en se moquant gentiment des humoristes qui intègrent un aspect intellectuel ou touchant
à leurs spectacles, en précisant que lui n’allait pas aller en ce sens. En effet, on ne sort pas de ce spectacle en ayant appris quoi que ce soit ni en ayant versé une larme, mais c’est de l’humour à l’état pur que nous propose volontairement Dominic Paquet, en formule «stand-up», avec son personnage que l’on connaît sans malices.
Un numéro sur l’invention du calendrier, un autre sur la visite au Parc Safari, un sur les restaurants asiatiques. L’humoriste sort des sentiers battus, car si quelques-uns des thèmes abordés dans «Rien qu’s’une gosse» sont abordés par d’autres aussi, une touche
originale, surprenante et surtout hilarante est toujours ajoutée. Il est particulièrement habile pour caricaturer, par exemple, un villageois de l’époque romaine, une personne âgée ou encore une serveuse asiatique.
Presque deux heures de blagues qui ont certainement passé très vite pour n’importe qui dont l’intention était de rire sans se poser de questions, et de se laisser guider dans l’univers intentionnellement décousu de Dominic Paquet.
Photo de Sébastien McNeil.
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