Page 13 - La Gatineau 23 mars 2017

La Gatineau 23 mars 2017 13 Les employeurs, partenaires majeurs
PROGRAMME D’EMPLOYABILITÉ AU CENTRE JEAN BOSCO
MANIWAKI - Suite de notre série d’articles dédiés au Programme d’employabilité du Centre Jean Bosco. Après vous avoir présenté ce programme dans l’édition du 16 mars, nous vous parlons cette fois des entreprises qui ont accepté d’embaucher des personnes vivant avec une limitation sévère et persistante, que ce soit une déficience intellectuelle, physique, visuelle, auditive ou du psychisme.
«Aujourd’hui, il est indéniable que la participation au monde du travail des personnes ayant une limitation fonctionnelle est une condition gagnante et facilitante pour leur insertion sociale, commente Khelil Hamitouche, directeur général du Centre Jean Bosco. La participation professionnelle des personnes handicapées représente par excellence un facteur essentiel de reconnaissance, d’autonomie et d’intégration sociale.» C’est pourquoi, depuis 2005, le centre emploie Joane Labelle, agente d’intégration en emploi.
Le 4 juin 2009, le gouvernement du Québec a adopté à l’unanimité la politique «À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité». Comme l’explique Khelil Hamitouche, «cette loi se veut être un véritable moyen légal de faire valoir la participation sociale des personnes handicapées et leur contribution à l’enrichissement de la société québécoise. En se dotant d’une telle loi, le Québec affiche une prise de conscience face aux difficultés des personnes handicapées, notamment sur le marché du travail, et tranche avec le passé puisqu’elle s’inscrit dans l’ensemble des politiques et des stratégies gouvernementales passant d’une «politique» d’assistance à une politique d’obligation d’insertion et de solidarité envers les personnes handicapées. Ce véritable changement de paradigme traduit une vision inclusive, solidaire et équitable quant à l’apport sociétal de la personne handicapée en créant l’obligation légale d’emploi des travailleurs handicapés et concerne à la fois la fonction publique et les établissements privés».
Quelle situation dans la Vallée-de-la- Gatineau ?
Le Centre Jean Bosco de Maniwaki dessert une des plus grandes MRC du Québec et sur le plan socioéconomique, le recensement de 2006 indiquait un taux d’emploi dans la MRCVG de 47.6 % versus 60.4 % pour
l’ensemble du Québec et un taux de chômage très élevé de 14.2 % comparé à 7.0 % pour le Québec. D’une façon générale, les populations résidant en partie ou en totalité dans les territoires urbains et périurbains présentaient un revenu d’emploi moyen de 60 % supérieur à celles des MRC du nord (Source : portail santé publique Outaouais).
Or, des études empiriques semblent démontrer que l’âge, le sexe, le niveau de scolarité, la diplomation et la région de résidence (spécificité territoriale) sont des facteurs qui impactent directement la perspective d’emploi et, une condition de handicap peut venir exacerber cet état de fait.
«Plus concrètement, notre service employabilité a accompagné des clients avec des profils à géométrie variable, relativement âgés et peu diplômés», poursuit Khelil Hamitouche. 36 % vivent dans leur famille naturelle ; l’âge médian est de 42 ans ; 71% sont des non diplômés ; 17 % sont diplômés — secondaire 5 ; 10 % sont diplômés — DEP ; 2 % ont fait des études universitaires.
▲ LouiseBordeleau,duTimHortons,avecRobert, ▲ YvonPoulinavecSteve,conciergedeslogements
«En réponse à cette situation, nos
collectivités et les acteurs publics ou privés familles) de les sortir de leur isolement, de les
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ont développé tout un réseau d’entraide et de soutenir dans leur précarité, de s’intégrer
partenariat comme le démontre la vitalité du socialement et de faire partie de la population
territoire de la Vallée-de-la-Gatineau, explique Khelil Hamitouche. Ainsi, plusieurs entreprises dans la Vallée-de-la-Gatineau ont relevé le défi et adhéré au programme d’intégration au travail pour personnes ayant une limitation fonctionnelle soit en déficience intellectuelle, déficience physique, auditive, sensorielle ou santé mentale.»
Ces employeurs, qui sont des partenaires majeurs, sont : depuis 15 ans et plus, McDonald, l’Office municipal de l’habitation, la municipalité de Montcerf-Lytton ; 10 ans et plus, la municipalité de Kazabazua, Tim Hortons, Boucherie à l’Ancienne, Pavillon du Parc — CISSSO, CPE Vallée-Sourire, Communauté Métis autochtone, Coopérative Les Ateliers Boirec ; 5 ans et plus, municipalité de Blue Sea, Centre Jean Bosco, Métro Gracefield, Martel et fils ; moins de 5 ans, Bucks Auto Parts, Garage Tommy Gosselin, Transport Joey Langevin.
«Ces entreprises de toute taille et nonobstant leurs moyens financiers ont permis à des personnes vivant avec une limitation d’être acceptées dans un milieu professionnel comme employé et collègue à part entière
active et des salariés contribuables. Ils sont aujourd’hui valorisés par leur autonomie et de la perspective d’avenir.»
Aujourd’hui, et malgré la loi «À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité», bien des progrès restent à faire. «La déclaration d’une limitation par rapport à l’emploi est
préposé aux services (cuisine et entretien).
indépendamment de leur taux de production ou d’assiduité, commente Khelil Hamitouche. Grâce à ces employeurs qui ont levé les obstacles à l’accès à l’emploi au sein de leur organisation, donné de leur temps et surtout, démontré l’ouverture et la volonté de donner la chance à ces personnes handicapées (et leurs
à l’Office municipal de l’habitation de Maniwaki.
encore plus pénalisante, la stigmatisation du handicap et la confusion à tort du handicap et inaptitude sont encore colportés du fait que la définition du handicap est plurielle et relative alors que, les obstacles à l’accès à l’emploi sont quant à eux bien spécifiques tel que le transport, conclut Khelil Hamitouche. La prise de conscience par rapport aux difficultés des personnes handicapées sur le marché du travail est bien entamée ici dans la Vallée-de- la-Gatineau grâce au courage et à la volonté de ces employeurs. Au nom de notre clientèle et de leurs familles, nous vous disons MERCI et BRAVO!»
Surveillez notre prochaine édition pour la suite de ce reportage : un dernier article sera consacré plus spécifiquement à la clientèle.
ERRATUM
LE REGROUPEMENT POUR LA PROTECTION DE L’EAU DE LA VALLÉE-DE LA-GATINEAU
A PUBLIÉ LA SEMAINE PASSÉE UNE LISTE, MALHEUREUSEMENT INCOMPLÈTE, DE SES MEMBRES MUNICIPAUX 2016. NOUS NOUS EN EXCUSONS. VOICI LE RÉPERTOIRE OFFICIEL :
MEMBRES CORPORATIFS/ MUNICIPALITÉS
AUMOND, BLUE SEA, BOUCHETTE, CAYAMANT, DÉLÉAGE, DENHOLM, KAZABAZUA, GRACEFIELD, GRAND-REMOUS, LAC-SAINTE-MARIE, LOW, MANIWAKI, MESSINES. MONCERF-LYTTON, SAINTE-THÉRÈSE-DE-LA-GATINEAU.
VTT ET MOTONEIGE Une aide de 200 738$
LA GATINEAU - Une aide financière globale de 200 738$ pour soutenir l’industrie du véhicule tout-terrain (VTT) et de la motoneige a été annoncée cette semaine. Elle permettra aux clubs de renforcer la sécurité des usagers, d’entretenir et de pérenniser les différents sentiers.
Une aide financière de 125 286$$ est accordée à l’Association régionale des motoneigistes de la Haute-Gatineau, les ours blanc inc. Une aide financière de 75 452 $ est accordée au Club de quad Vallée- de-la-Gatineau inc.
«Notre gouvernement est fier de maintenir de tels programmes pour contribuer à la pérennité d’une industrie qui génère des retombées économiques importantes pour les régions du Québec.
Avec ces sommes, ces organisations pourront notamment continuer d’entretenir et de développer les réseaux de sentiers de manière plus sécuritaire», a mentionné le ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, Laurent Lessard.
«Au fil des ans, l’appui soutenu du gouvernement au développement de la pratique du véhicule hors route dans la Vallée-de-la-Gatineau s’est avéré un levier économique incontestable. Grâce à ce soutien financier, les adeptes de plein air profiteront d’aménagements de qualité conçus dans le respect de notre environnement qui fait la richesse de nos paysages», a souligné la députée-ministre Stéphanie Vallée.