Page 28 - La Gatineau 23 mars 2017
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28 23 mars 2017 La Gatineau
SOUPER ANNUEL DE LA ST-PATRICK
Le fameux ragoût irlandais au menu
▲ Les cuisinières Linda Bélair et Deanna Moore et les bénévoles de la cuisine.
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MANIWAKI - Une centaine d’Irlandais de la paroisse St-Patrick de Maniwaki et d’un peu partout dans la région et l’extérieur ont festoyé en famille samedi soir afin de souligner l’anniversaire de leur patron au sous-sol de l’église St-Patrick.
«Ce fut un grand succès cette année, mieux encore que les deux années précédentes. Le souper était délicieux. Au menu, nous avions notre fameux ragoût irlandais, une recette maison délicieusement apprêtée par nos cuistots Linda Bélair et Deanna Moore. Les
bénévoles à la cuisine ont fait de l’excellent travail comme d’habitude», indique Terry Moore qui vient de subir une opération à cœur ouvert et qui n’aurait pas voulu rater le souper annuel de la St-Patrick pour tout l’or du monde.
Au moins 94 billets à 25 $ chacun ont été vendus pour le souper et le tirage annuel a rapporté gros également. Les membres de la fabrique paroissiale n’ont pas encore complété le bilan financier mais la récolte de revenus devrait être aussi intéressante que par les années passées.
Trois bourses de 500 $ chacune ont été raflées parmi les détenteurs de billets et les gagnants sont Dorlyn Moore, Ronald Caron et Peter Prévost. Après le souper et le digestif,
La Légion canadienne a célébré aussi la St-Patrick
◀ Cette jeune fille a eu beaucoup de plaisir au souper annuel de la St-Patrick.
les Irlandais ne se sont pas fait prier pour envahir le plancher de danse au son de la musique de Anthony Brascoupé,
Larry Moore et Glenn Moore.
«Les membres du conseil d’administration de la fabrique de la paroisse St-Patrick de Maniwaki remercient chaleureusement tous les gens qui, de près ou de loin, ont contribué au succès de notre souper annuel et nous leur réitérons l’invitation pour l’an prochain», conclut Terry Moore.
◀ Leragoûtirlandais,préparémaison,étaitdélicieux et il a été servi avec le sourire par les bénévoles.
MARCEL SICARD
L’auteur est atteint d’un cancer
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
LA GATINEAU -
Il ne le criait pas sur
les toits. Mais il savait
fort bien que le cancer
allait le rejoindre un
jour. Il n’a aucun
espoir de retour. Seul
un miracle pourrait le
sauver de ce faucheur
de vie. Mais il ne veut pas partir avant de lancer son dernier roman dont le titre est très révélateur : Le grand jour.
Sa conjointe, Élaine Chalifoux, était à ses côtés dans une chambre de soins palliatifs de l’Hôpital de Gatineau mardi matin. «On essaie actuellement de m’obtenir une place au Foyer d’accueil de Gracefield, ma ville natale. J’aimerais bien y retourner pour mes derniers jours.»
Sur son lit de mort, l’homme de 71 ans ne souhaite qu’une chose : demeurer en vie jusqu’à la publication de son quatrième et dernier roman. Il a d’ailleurs obtenu l’autorisation de la direction du centre hospitalier de lancer son roman dès qu’il sera prêt.
«Nous en sommes à la correction d’épreuves. On ne peut préciser de date exacte pour l’instant mais nous espérons que ce sera le plus tôt possible», précise Élaine Chalifoux.
«Trop belle pour être heureuse»
Marcel Sicard a inventé les personnages savoureux qui marquent le contenu de sa trilogie «Trop belle pour être heureuse» qui prend forme durant les années 1950. Il y a eu «La belle Yvette», «Le beau Rhéal» et «Le bon Émile». «Le grand jour» sera le titre du quatrième et dernier tome de cette série originale qui met en relief la vie rurale des années 1950.
Plusieurs de ses fidèles lecteurs attendent le dernier tome avec impatience. Et l’auteur Marcel Sicard attend également «Le grand jour» du lancement avec fébrilité.
«Je veux être là. À la prochaine, Jean !»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Chaque année, la Légion canadienne de Maniwaki met un point d’honneur à célébrer la St-Patrick. Afin de poursuivre la tradition, un 5 à 7 était organisait vendredi par le comité exécutif. L’occasion pour les membres de la communauté, en particulier ceux et celles ayant des origines irlandaises, de se retrouver autour d’une bonne bière tout en écoutant de la musique traditionnelle. Par ailleurs, la gérante, Brigitte-Nathalie Brien, avait concocté un souper typiquement irlandais.
La St-Patrick est à l’origine une fête chrétienne qui célèbre, le 17 mars, le patron de l’Irlande. Cette fête est célébrée encore aujourd’hui par les Irlandais du monde entier, expatriés ou descendants des nombreux émigrants. Au Canada, 4,5 millions de personnes, soit 13% de la population, se déclare d’origine irlandaise.
La grande majorité des Irlandais arrivèrent au Canada pendant et après la Grande famine dans le milieu du XIXe siècle. Durant cette période, le Canada était la destination des Irlandais les plus pauvres et démunis. Ceci était principalement dû au fait que le prix du trajet vers le Canada était beaucoup plus bas que ceux vers les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Plusieurs immigrants irlandais se rendant au Haut-Canada arrivèrent à Grosse-Île, qui était alors le centre de la quarantaine obligatoire pour tous les nouveaux arrivants. Des milliers d’Irlandais(es) furent soignés dans l’hôpital, équipé pour moins de cent personnes, durant l’été 1847. De plus, plusieurs bateaux qui se
▲ Une partie des personnes présentes au 5 à 7 organisé par la Légion canadienne. Au total, environ 75 personnes ont participé à cette soirée dont les profits aideront à payer un nouveau compresseur à eau.
rendirent jusqu’à Grosse-Île avaient perdu la plus grande partie de leurs passagers et de leur équipage en chemin, et encore plus moururent en quarantaine.
Contrairement aux Irlandais qui fuirent la famine aux États-Unis ou au Royaume-Uni, les Irlando-Canadiens s’établirent principalement dans des milieux ruraux. Ainsi, dans la Vallée-de-la-Gatineau, on compte une forte communauté de descendants d’Irlandais. C’est le cas notamment de Marc Begley, président de la Légion canadienne de Maniwaki, dont l’arrière arrière grand-père Begley est arrivé à Québec en 1852 puis en Haute-Gatineau : «Mon grand-père Archie est arrivé de Kazabazua à Maniwaki dans les années 1930. Il a été surintendant de la CIP et de la drave au barrage Lacroix du Baskatong pendant plus de 30 années.»
Plusieurs autres familles val-gatinoises portent des noms à consonance irlandaise, comme par exemple les O’Brien dont les
ancêtres Tom et Emmett, deux frères, ont été les premiers à s’installer dans la région ; les Murphy, descendants de Daniel Murphy qui possédait l’hôtel où se situe aujourd’hui le Tim Hortons ; les Nolan, qui se sont établis dans le secteur de Saint-Thérèse-de-la-Gatineau ; les Logue, qui venaient du nord de l’Irlande.
Afin de ne pas oublier leurs racines, il est important pour les descendants d’Irlandais de célébrer chaque année la St-Patrick. «Nos parents nous ont montré l’exemple, commente Jackie O’Leary. Autrefois, les gens venaient faire la fête à l’hôtel de monsieur Murphy et à la Légion. Les gens chantaient, jouaient de la guitare et du violon, il y avait de la danse à claquettes. Aussi, à l’école, nos parents organisaient une pièce de théâtre pour la St-Patrick, c’était une grosse organisation et nous leur en sommes reconnaissants. Nous comprenons maintenant tout le temps et les efforts que cela impliquait. C’est important pour nous de se réunir encore aujourd’hui.»


































































































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