Page 6 - La Gatineau 6 avril 2017
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6 6 avril 2017 La Gatineau
PLAN STRATÉGIQUE 2016-2020 D’HYDRO-QUÉBEC
Ça va bouger à la Centrale Mercier
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MANIWAKI - Hydro-Québec est très avare de commentaires concernant d’importants travaux qui nécessiteront une injection de plusieurs millions de dollars dans la restauration et la reconstruction de l’évacuateur de crue* et divers travaux de restauration de la Centrale hydroélectrique Mercier à Montcerf-Lytton.
La Gatineau s’est rendue sur les lieux dans la matinée de mardi mais n’a pu avoir accès au site pour la prise de photos nécessaires au reportage. Une porte grillagée et cadenassée ne nous a pas permis de prendre les clichés espérés.
«Des travailleurs sont actuellement sur place en préparation des travaux qui débuteront en 2019 et qui se prolongeront sur cinq ans, peut- être plus. Hydro-Québec est à l’aube d’un nouveau plan stratégique. Ce que je peux vous dire dans le moment, c’est qu’un chantier sera
▲ Les pourvoyeurs du chemin du Barrage Mercier seront prêts à accueillir les travailleurs le temps venu.
aménagé. Les travaux d’ingénierie sont en cours. Je ne peux vous répondre concernant les investissements requis pour ce projet ni même le nombre d’emplois qui seront créés. Toute annonce quant au coût du projet est prématurée. Hydro-Québec avisera les médias dès que tout sera en place», précise Isabelle Nuckle, du service des relations avec les médias chez Hydro-Québec.
Plusieurs millions, plusieurs emplois
La Gatineau, selon une source très fiable, a cependant appris que le projet nécessitera un investissement majeur de plusieurs millions de dollars susceptible de créer plusieurs emplois, si bien que la sélection des travailleurs se fera dans les MRC de la Vallée-de-la-Gatineau et d’Antoine-Labelle. Il en va de même pour les fournisseurs de ces deux régions qui vont bénéficier de ce projet.
En faisant un peu de recherche sur Internet, nous avons trouvé un texte publié par Hydro- Québec le 25 avril 2016 sur le Portail Constructo dans lequel on indique que des travaux de réfection, de 200 à 300 millions $ annuellement, toucheront plusieurs installations du parc d’équipement d’Hydro-Québec : Carillon, Rapide-des-Quinze, Rapide-2, Rapide-7, Mercier, Manic-5 et LG2.
Réaction locale
Alors qu’on se bute au silence d’Hydro- Québec sur ce projet, localement, les commentaires sont vagues. Nous avons joint le préfet Michel Merleau pour connaître son opinion sur ce projet. «Je n’ai pas suivi son évolution. Je ne connais pas vraiment la puissance de Mercier. Je me suis plus attardé à la Centrale Paugan à Low, dans une perspective de développement économique. Quelqu’un m’avait glissé un mot sur Mercier. Je n’ai pas les détails. Quel est ce projet ? Honnêtement, ça m’intéresse de fouiller le
▲ Il nous a été impossible d’avoir accès au site.
dossier. C’est sûr que le potentiel de la rivière Gatineau est indéniable. Un investissement dans Mercier est très logique compte-tenu que la rivière Gatineau peut générer plus d’énergie que dans le moment.»
En guise de conclusion à l’entrevue téléphonique qu’il nous a accordée, le préfet Michel Merleau a indiqué «qu’il était tout à fait normal pour Hydro-Québec et le gouvernement de s’occuper davantage des rivières de l’Ouest du Québec compte-tenu de leur potentiel hydroélectrique indéniable, à proximité d’un marché d’exportation qui est captif et qui va devenir plus ouvert. L’avenir pour nous peut être drôlement intéressant. Pour nos fournisseurs de la Vallée-de-la- Gatineau, ça veut dire qu’il faudra aiguiser nos crayons et s’assurer d’être performants. Être
prêts... That’s it ! Qu’on s’occupe de nos affaires et dès maintenant ! Je m’informe et je vous reviens là-dessus.»
*Évacuateur de crue
Pour empêcher, entre autres, que le niveau d’eau dépasse le sommet d’un ouvrage de retenue, un aménagement hydroélectrique comporte une soupape de sécurité, soit un évacuateur de crues, un déversoir ou une combinaison des deux. Ces ouvrages permettent de laisser s’écouler les surplus d’eau au besoin.
Sur les sites des centrales La Grande-3 et la Grande-4, les évacuateurs de crues prennent la forme d’un saut à ski. La courbe ascendante permet de projeter l’eau à des dizaines de mètres dans les airs, assez loin pour en dissiper la force et éviter d’endommager le barrage.
MAISON DE LA CULTURE VALLÉE-DE-LA-GATINEAU
Dans l’univers de Conrad et Fleurette
ÉMÉLIE CADIEUX
ecadieux@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le mercredi 29 mars dernier, des amateurs de théâtre se sont donné rendez-vous à l’auditorium de la Cité étudiante de la Haute-Gatineau pour assister à la représentation de la pièce de théâtre «Conrad & Fleurette: «elle avait pas de caaasque!»», jouée par les comédiens Marielle Léveillé et Raymond Parent.
Rythmée et où l’humour côtoie parfois le drame, voilà ce qui pourrait résumer la pièce de théâtre. On entre dans l’univers de Fleurette Paradis, une veuve et retraitée qui se retrouve à faire du bénévolat, histoire de combler les nombreux temps libres. Activité qui l’amène à rencontrer Conrad Pomerleau,
une personne âgée qui fréquente la résidence à laquelle Fleurette s’adonne à son bénévolat.
Celui-ci est une caricature d’une personne du troisième âge qui est encore très attachée à son passé. Deux personnages colorés et attachants, dont l’histoire aux dialogues mouvementés amène le public à être surpris plus d’une fois.
TRANSPORT SCOLAIRE
Mise en place d’un projet pilote
LA GATINEAU - La Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais a décidé de mettre en place un projet pilote du transport pour les élèves de l’établissement Le Rucher qui prennent l’autobus scolaire.
L’établissement, en collaboration avec le Service du transport scolaire, procèdera à un changement dans la façon dont le transport des enfants se fera en fin de journée. Ce changement, sous forme de projet pilote, aura lieu du 1er mai au 22 juin.
À compter du 1er mai, les élèves de l’Académie Sacré-Cœur, de l’école Christ- Roi, de l’école Pie XII et de Maniwaki Woodland quitteront leur école respective à 15h25 à bord d’autobus en direction d’un point de transfert situé à l’école secondaire de la Cité étudiante. Chaque autobus aura à son bord un surveillant d’élèves.
Une fois au point de transfert, les élèves accompagnés de leur surveillant iront prendre leur autobus qui les conduira à la maison. Les conducteurs seront dehors, devant leur autobus, afin d’accueillir les élèves. Les autobus ne pourront pas quitter le point de transfert sans avoir reçu le signal d’un des surveillants. Ce signal sera donné seulement quand tous les élèves seront à bord de leur autobus.
Les impacts visés sont les suivants : moins de circulation d’autobus scolaires près des
écoles primaires, ce qui aura pour but d’augmenter la sécurité des enfants ; une grande majorité des élèves du primaire arriveront à la maison minimalement 15 minutes plus tôt à la fin de la journée, soit 45 heures de moins d’autobus et/ou d’attente dans une année scolaire ; les élèves du primaire n’auront plus à attendre à l’extérieur de leur école sous la pluie ou dans le froid, ce qui réduira le nombre de conflits entre les élèves à la fin des classes ; cette mesure permettra de dégager du temps pour faire de l’animation scolaire sur l’heure du dîner.
Les parents devront donc prévoir d’être à la maison ou à l’arrêt d’autobus 15 minutes plus tôt en fin de journée à compter du 1er mai prochain. Les élèves fréquentant les services de garde ne seront pas affectés par ce projet pilote. Près de 27 adultes composés de chauffeurs et de surveillants d’élèves seront sur place au point de transfert pour s’assurer que les enfants se rendent en toute sécurité à leur autobus scolaire.
Une analyse du fonctionnement de ce projet pilote sera faite dès la fin de l’année scolaire afin de voir si cette méthode peut être appliquée aux années suivantes.
Pour des renseignements, les familles peuvent communiquer avec le secrétariat de l’école de leur enfant.
PROFESSIONNEL(LE)S DU GOUVERNEMENT
Sans convention depuis deux ans
Photo de Sébastien McNeil.
LA GATINEAU - Plusieurs centaines de personnes ont manifesté la semaine dernière dans plusieurs villes du Québec, dont à Maniwaki, afin de dénoncer la stagnation des négociations d’une convention collective entre le gouvernement du Québec et ses professionnels. Des manifestations organisées à l’initiative du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ ).
La convention collective est échue depuis deux ans. Les principales demandes du SPGQ sont notamment la bonification du dernier dépôt sur la relativité salariale, le remboursement de la cotisation professionnelle, le paiement à temps et demi
après la 35e heure travaillée.
D’autres moyens de pression sont exercés
depuis le 16 février dernier. Les employés ne travaillent plus qu’entre 7h30 et 17h30, du lundi au vendredi, et cessent de se présenter en dehors de ces heures et les fins de semaine. Les services essentiels sont toutefois maintenus.
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 24 400 experts, dont près de 17 130 dans la fonction publique, 4 660 à Revenu Québec et 2 610 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d’État. En Outaouais, on compte 202 employés affiliés à ce syndicat.


































































































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