Page 6 - La Gatineau 28 septembre 2017
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6 28 septembre 2017
La Gatineau
CLOCHES DE RÉCUPÉRATION
Une deuxième vie pour nos vêtements
▲ Kimberley Mason, directrice du service Environnement de la MRC, et Khélil Hamitouche, directeur du Centre Jean-Bosco, devant la cloche de récupération située à Déléage. On peut y déposer tout ce qui se trouve dans notre garde-robe : vêtements, chaussures, sacs à main, etc.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - C’est un projet mené conjointement par le Centre Jean-Bosco et le service Environnement de la MRC : sept cloches de récupération de textile viennent d’être installées dans plusieurs municipalités val-gatinoises.
«C’est en janvier 2016 qu’on a mis de l’avant les bases et les objectifs de ce projet, explique le directeur de Jean-Bosco, Khélil Hamitouche. Ça cadre parfaitement avec la politique de gestion des matières résiduelles de la MRC et leur stratégie de captation. Un des constats faits au niveau des sites d’enfouissement est que beaucoup de vêtements s’y retrouvent.»
«On était à l’époque aussi dans l’optique du projet d’agrandissement du Centre Jean- Bosco, poursuit Kimberley Mason, directrice du service Environnement de la MRC. Donc la capacité de traitement chez eux allait augmenter. Ce n’est pas tout le monde qui a les moyens ni le réflexe de se déplacer vers une friperie. Au début, on pensait installer une quinzaine de boîtes. Finalement, on a décidé de commencer avec sept.»
Celles-ci, qui ont été financées par le Centre Jean-Bosco, ont été installées à Grand-Remous, Aumond, Sainte-Thérèse- de-la-Gatineau, Déléage, Denholm, Cayamant et Blue Sea, à proximité du centre municipal ou de la caserne incendie. «Ce sont des municipalités qui ont manifesté un intérêt dès le départ et dont la communauté avait demandé la mise en place d’un tel service, explique Kimberley Mason. On a conclu une entente. La MRC, qui est
initiatrice du projet, s’occupe de la publicité et de faire le pont. Les municipalités doivent surveiller les lieux et emmener le contenu jusqu’au CARRO du Centre Jean-Bosco.» Ensuite, comme le précise Khélil Hamitouche, «le centre s’occupe de l’opération de triage, valorisation, vente et redistribution. On parle de service direct à la population car on rapproche les boîtes de récupération des citoyens. Les municipalités sont aussi gagnantes car elles vont diminuer leur empreinte écologique au niveau des sites d’enfouissement».
Du côté du Centre Jean-Bosco, cela va représenter une source de revenus supplémentaire tout en répondant encore plus aux besoins de la clientèle du CARRO. Mais Khélil Hamitouche l’assure, «il ne s’agit pas de rentrer en concurrence avec les commerces ou les autres friperies. L’objectif est bien de retirer les vêtements des centres d’enfouissement et les revenus vont être réinvestis dans la mission du Centre Jean-Bosco».
Qui dit volume supplémentaire dit besoin d’espace. Actuellement, le CARRO traite 230 tonnes par année. Avec les cloches de récupération, 100 à 150 tonnes devraient s’ajouter voire plus. Ce projet vient donc appuyer celui de l’agrandissement et rénovation du Centre Jean-Bosco. Khélil Hamitouche va déposer prochainement de nouveau des demandes d’aide auprès de Recyc-Québec et du programme PIEC.
Par la suite, de nouvelles cloches pourraient être installées dans d’autres municipalités. L’objectif du Plan de gestion des matières résiduelles est que d’ici 2020, 60% des matières enfouies à caractère valorisable soient retirées des sites d’enfouissement.


































































































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