Page 15 - La Gatineau 2 novembre 2017
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La Gatineau 2 novembre 2017 15 CANDIDAT RECONNU COUPABLE D’AGRESSIONS SEXUELLES
L’affaire sème l’émoi à Denholm
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
DENHOLM - Il y a quelques semaines, un candidat à un poste de conseiller municipal a retiré sa candidature après que des révélations le concernant aient été faites, indiquant qu’il avait été inculpé de nombreux chefs d’accusation à caractère sexuel en 2012. Dernièrement, Jean Durand a été reconnu coupable de 9 des 18 chefs d’accusation qui pesaient contre lui, dont grossière indécence, attentat à la pudeur, agression sexuelle et incitation à des contacts sexuels sur des mineurs. Depuis, l’affaire sème l’émoi à Denholm.
Récemment, une lettre anonyme a été mise en circulation. Les auteurs de la lettre, qui demeurent inconnus, y écrivent notamment : «Nous voulons habiter dans une ville en sécurité, sans pourriture qui s’y promène librement». Ils réclament la démission de la conseillère Danielle Cillis, femme de Jean
Durand, qui a été élue par acclamation dans le cadre des élections municipales ; la démission de la conseillère Marie Gagnon, ex-femme de Jean Durand, qui sollicite un nouveau mandat dans le cadre des élections municipales ; ainsi que des explications du maire Gaétan Guindon.
Suite à cette lettre anonyme, Marie Gagnon a tenu à s’expliquer. Elle a vécu avec Jean Durand pendant 32 ans. «J’ai été sa deuxième femme, nous avons divorcé en 2010, explique- t-elle. Les faits qui lui sont reprochés ont eu lieu avec les enfants de sa première femme. J’ai eu deux enfants avec lui, qui sont adultes aujourd’hui, qui m’ont confirmé qu’il ne leur est jamais rien arrivé. En 2012, des accusations avaient été portées contre lui mais, comme c’était un dossier à huit clos, je n’avais pas de détails. J’ai appris ce qu’il s’était passé dernièrement. Je n’ai pas assisté au procès. J’ai été convoquée au procès comme témoin la journée-même.»
Marie Gagnon assure n’avoir jamais été au courant des faits qui sont reprochés à Jean
Durand. Dernièrement, suite au courrier anonyme, elle a à son tour rendu publique une lettre dans laquelle elle écrit notamment qu’elle souhaite que «les citoyens et citoyennes de notre municipalité ne soient pas influencés par ces écrits mais bien par mes qualités et compétences en tant que personne et conseillère à leur service et à l’écoute de leurs besoins, et ce, depuis l’élection de novembre 2013».
Marie Gagnon estime qu’il n’y a aucune raison pour laquelle elle devrait retirer sa candidature. «C’est rendu à un point où ce sont mes enfants et mes petits-enfants qui souffrent de la situation, explique-t-elle. Même mes petits-enfants, qui sont à l’école primaire, se sont faits menacer au couteau par d’autres enfants. Je veux passer le message que j’ai appris tout ça en même temps que tout le monde, je n’ai rien à voir avec ça. J’ai toujours servi ma municipalité de bonne foi et j’ai l’intention de continuer à le faire. Je ne voudrais pas que ces histoires viennent influencer ma vie car je n’ai rien à voir avec ça.»
Jean Durand s’était impliqué dans l’organisation d’activités comme la St-Jean ou la Fête des voisins. En plus d’avoir retiré sa candidature, il a cessé toute activité en lien avec la municipalité. De son côté, le maire, Gaétan Guindon, trouve la lettre anonyme «déplorable. Elle n’est même pas signée. Maintenant, c’est à madame Cillis et madame Gagnon de décider comment elles vont se placer dans ce dossier. Ce qui important, c’est que nous, comme municipalité, on va s’assurer que les directives données par la cour vont être respectées. Mais on n’a aucun pouvoir sur ce qui s’est passé au niveau criminel. Moi, comme la majorité des gens, j’ai appris le tout dernièrement, on n’avait aucune idée de ce qu’il s’était passé avant. On a reçu plusieurs appels, les gens voudraient qu’on fasse quelque chose, mais ça ne relève pas de la compétence de la municipalité».
À noter qu’il n’y a rien dans la loi qui oblige un proche d’une personne accusée à démissionner de ses fonctions de conseiller(ère) municipal(e).
comme prévu. Nous avons l’intention de demander au gouvernement du Québec de reconsidérer les conditions qui nous empêchent présentement de procéder. Nous sommes aussi en communication avec d’autres associations de lac et de bassin versant confrontés à des enjeux semblables et nous continuons à rechercher d’autres façons de faire. Nous nous efforçons de trouver à ce problème une solution responsable au point de vue environnemental.»
Élections municipales
Selon l’Assocation, «nous avons besoin de dirigeants municipaux élus bien informés, intéressés par le bon état de l’environnement du bassin versant et qui continueront à travailler de façon constructive avec l’Association pour son bénéfice. Entre autres, nous avons besoin de conseillers municipaux prêts à soutenir le lavage obligatoire des bateaux pour le lac Blue Sea, qui veilleront à ce que la règlementation concernant la végétalisation des rives soit maintenue et appliquée etque les efforts pour contrôler la propagation du myriophylle et d’autres espèces envahissantes soient soutenus, et qui agiront pour préserver la santé future du bassin versant dans les décisions prises».
ASSOCIATION DU BASSIN VERSANT DU LAC BLUE SEA
Les priorités pour l’année 2017-2018 ont été établies
BLUE SEA - Suite à l’assemblée générale annuelle tenue cet été, le conseil d’administration de l’Association du bassin versant du lac Blue Sea s’est réuni pour examiner les questions soulevées à l’AGA et établir ses priorités pour l’année 2017-2018.
Il a été convenu de continuer à travailler avec les municipalités de Blue Sea et de Messines pour mettre pleinement en œuvre le programme de lavage obligatoire des bateaux instauré cette année ; poursuivre la surveillance de la qualité de l’eau du lac Blue Sea et d’autres lacs dans le bassin versant dans le cadre du programme du Réseau de surveillance volontaire des lacs ; poursuivre les efforts pour le contrôle du sérieux problème posé par le myriophylle à épi dans le lac Blue Sea en sensibilisant le public, en ajoutant des bouées de démarcation et en mettant en œuvre un programme d’installation de toiles de jute ; rechercher une solution au niveau d’eau élevé, source d’érosion des rives et de dommages aux propriétés riveraines du ruisseau et du lac Blue Sea ainsi que du lac Grant ; encourager une plus grande participation aux activités de protection des bassins versants par des bénévoles qui résident au bord du lac Blue Sea et d’autres lacs du bassin versant ; accroitre les efforts de rayonnement auprès d’autres organisations de bassin versant de la région et au-delà, afin d’identifier les problèmes communs et partager les connaissances.
Le lavage des bateaux : un très bon départ
Le 29 juillet, les municipalités de Blue Sea et de Messines ont lancé officiellement le premier programme obligatoire de lavage des bateaux pour le bassin versant du lac Blue Sea. Toutes les embarcations motorisées et non motorisées entrant dans ces lacs doivent obligatoirement être lavées par leurs propriétaires dans les stations mises en place par chaque municipalité à cette fin. Des frais de 25 $ par embarcation ont été facturés aux non-résidents. Les résidents pouvaient laver leurs bateaux gratuitement. À la fin de la saison, 565 bateaux ont été lavés par les deux municipalités.
Le nouveau programme de lavage des
bateaux est le résultat de nombreuses heures de planification et de consultation des deux municipalités, sous la coordination de l’Association. Les membres du conseil d’administration tiennent à féliciter «les maires de Blue Sea, Laurent Fortin, et de Messines, Ronald Cross, de leur leadership dans cet effort et de leur engagement envers la santé environnementale du bassin versant».
Les deux maires et l’Association reconnaissent qu’il y aura des leçons à tirer du programme lancé cet été. Les membres du conseil d’administration croient également «qu’un programme de lavage des bateaux bien conçu est une protection essentielle pour l’avenir de nos cours d’eau locaux et de l’économie qui en dépend, connaissant surtout le danger des espèces envahissantes dangereuses, comme les moules zébrées, si facilement transportées d’un lac à l’autre. Nous sommes encouragés par le soutien que ce programme a reçu jusqu’à présent. Le lavage des bateaux est un petit prix à payer pour un lac sain. Nous espérons qu’en fin de compte, la pratique de bien laver votre bateau avant de pénétrer dans une nouvelle étendue d’eau deviendra aussi naturelle que de mettre votre ceinture de sécurité avant de conduire votre voiture».
Mise à jour sur le contrôle du myriophylle à épi
La lutte contre l’infestation massive du myriophylle à épi dans le lac Blue Sea demeure une priorité de l’Association. Cette espèce envahissante occupe maintenant plus d’un million de mètres carrés sur le lac dans des peuplements mono-spécifiques et multi- espèces situés dans des zones achalandées telles que des quais publics et devant de nombreuses propriétés. Il se reproduit par fragmentation et se propage donc facilement par les bateaux à moteur qui traversent et hachent les tiges. L’approche de l’Association face à ce problème s’articule en deux volets.
Il y a le programme de bouées jaunes : «Cette année, nous avons posé 77 bouées jaunes dans tout le lac afin d’identifier les pires zones de myriophylle et d’inciter les plaisanciers à les éviter. Ces bouées sont
minutieusement installées au printemps et enlevées à l’automne par des bénévoles sous la direction de Dick Ryan et Bernard Asselin. Nous leur sommes reconnaissants ainsi qu’à leurs équipes pour leur travail acharné. Ils ont besoin de plus d’aide. Si vous pensez être en mesure d’aider ce programme, veuillez nous écrire à info@associationbluesea.org. Au printemps prochain, nous vous donnerons la formation nécessaire pour commencer.»
Le second volet de la démarche s’articule par un projet de pose de toiles de jute dans certaines zones publiques afin d’asphyxier les peuplements de myriophylle : «Ailleurs, cette technique s’est montrée prometteuse et une technologie commerciale a été développée pour installer de grandes toiles à un coût raisonnable. Suite aux travaux préliminaires et beaucoup d’efforts, nous espérions pouvoir installer l’été dernier des toiles à trois sites choisis du lac Blue Sea. Cependant, il faut un permis du gouvernement du Québec pour l’installation de toiles de jute. Bien que nous ayons reçu des permis pour le faire, ils sont assortis de conditions qui, malheureusement, en pratique, rendent impossible la réalisation du projet. Donc, nous n’avons pas été en mesure d’installer les toiles de jute cet été,


































































































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